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Pourquoi être cynique ?

Publié le 27/02/2008

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Le cynisme était une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Antisthène, et connue principalement pour les frasques de son disciple le plus célèbre, Diogène de Sinope. Cette école tente un renversement des valeurs, et enseigne désinvolture et humilité aux grands et aux puissants de la Grèce antique. Radicalement anticonformistes, les Cyniques, et à leur tête Diogène, proposent une autre vision de la philosophie et de la vie en général, subversive et jubilatoire. Il désigne aussi, par extension et de nos jours, le mépris pour les règles de la moralité, du moins en parole.  Mais est-ce le tout du cynisme, ne vise-t-il pas un but plus haut, n'est-il qu'une théorisation de la provocation ou vise-t-il le bonheur ou la sagesse ?

« d'aucune spéculation, mais d'une appréciation exquise qu'instaurent le sentiment de plaisir qu'il faut rechercher àtout prix et celui de peine qu'il faut fuir de toutes les manières.

C'est dire qu'il n'y a pas de milieu possible entre leplaisir et la douleur ; bien plus, l'oscillation entre ces deux pôles n'est pas constitutive de l'expérience, puisque toutepréférence et toute aversion sont désignées en référence non à la douleur, ni au plaisir par différence avec ladouleur, mais au plaisir seul.

Celui-ci ne comporte donc aucun préalable et ne satisfait qu'au seul impératif de la purejouissance présente, actuelle, sans mémoire ni avenir, se suffisant dans le mouvement de s'assouvir.

Les cyniques,eux ne recherchent pas particulièrement le plaisir, ni l'équilibre de ces derniers.

Les excès des cyniques sont envérité démonstratif, public à l'opposé des plaisirs cachés du Jardin d'Epicure.

En somme, Diogène dit « Ne cachezpas votre vraie nature, montrez-là, la société nous empêche d'être vous-mêmes.

» Conclusion.

Bien plus qu'une philosophie, le cynisme est un véritable mode de vie, une attitude, une démarche sociale quis'oppose aux conventions sociales.

Aussi, autour des légendes narrées par Diogène Laërce, il est tout de mêmedifficile d'imaginer vivre à la façon cynique de nos jours, et vivre nu dans un tonneau, et avoir des rapports sexuelsen public.

Il est difficile de se réclamer d'une telle philosophie, de vivre prêt de la nature au mépris des conventionssociales.

Il est bien difficile de nos jours de vivre une vie conforme à ses inspirations sans se préoccuper de la viede la cité.

Les CyniquesAntisthène est le fondateur de l'école cynique mais c'est Diogène de Sinope qui en est le représentant le pluscélèbre.

Les philosophes classiques ont sévèrement jugé ces espèces de clochards provocateurs et impudiques.

DeDiogène, Platon disait qu'il était un Socrate devenu fou.«Cynique» vient d'un mot grec signifiant «chien».

Pourquoi le chien? Il y a au moins trois explications différentes queles adeptes de cette philosophie revendiquaient:les cyniques se réunissaient dans un gymnase dont le nom en grec signifiait «le chien agile»;ils avaient du chien la vigilance hargneuse, caressant ceux qui donnaient, aboyant contre ceux qui ne donnaient rienet mordant ceux qui étaient méchants;ils vivaient comme des chiens, libres de toute convention sociale, n'hésitant pas, par exemple, à déféquer en public. Le mot « cynisme » a, en effet, vu son sens presque inversé.

Aujourd'hui, un cynique, c'est un ministre se moquantde la loi comme d'une guigne, ou un chef d'entreprise qui licencie pour plaire aux actionnaires.

Bref, aujourd'hui lecynisme est du côté du manche.

Dans la Grèce ancienne, le cynique était un homme libre qui vivait en dehors desconventions sociales jugées par lui absurdes et qui faisait la nique aux riches et aux puissants.

On raconte qu'unjour Alexandre, le grand Alexandre, vint voir Diogène et lui proposa de lui donner tout ce qu'il désirerait.

Il aurait eupour toute réponse du philosophe clochard: «Ôte-toi de mon soleil!» Imagine-t-on aujourd'hui un philosopherépondre cela à un producteur de télévision ou à un directeur de programmes? On prête à Alexandre ce mot: Si jen'étais Alexandre, je voudrais être Diogène!» Et le roi de Macédoine était loin d'être le seul à être impressionné parses paroles et attitudes de rustre.Alors qu'un jeune garçon voulait devenir son disciple, Diogène lui demanda de le suivre en tenant un hareng attachéà une ficelle.

Mort de honte, l'apprenti philosophe laissa rapidement le hareng et s'enfuit: «Un hareng a rompu notreamitié», se contenta de constater Diogène. Un philosophe dans le tonneauUn tonneau vide couché, faisant comme une espèce de grotte en bois, une niche de chien, tel était le domicile fixede Diogène.

L'autarcie, l'autosuffisance est un idéal partagé par de nombreux sages et philosophes de l'Antiquité.

Sesuffire à soi-même, ne pas dépendre des autres, même des plus riches et des plus puissants, surtout des plus richeset des plus puissants.Un jour, Diogène vit un enfant boire à une fontaine dans le creux de sa main.

Il jeta alors son écuelle, se rendantcompte qu'il avait encore du superflu avec lui.

Un autre jour, comme il se masturbait dans la rue, il regretta qu'il n'yeût pas de moyen aussi pratique de se faire passer la faim, par simple friction du ventre. Un libre penseur qui n'en parle pas moinsDiogène se moquait de tout et de tous.

Il appelait les concours en l'honneur de Dionysos de grands miracles de fouset les orateurs les valets du peuple.

Un jour où il parlait de sujets importants et n'était pas écouté, il se mit àgazouiller comme un oiseau et il y eut foule autour de lui.

Il injuria alors les badauds en leur disant qu'ils sepressaient pour écouter des sottises mais que les choses sérieuses les laissaient indifférents.. »

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