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Pourquoi etre moi serait il essentiellement etre conscient ?

Publié le 30/12/2005

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Le fondateur de la psychanalyse, S. Freud, montrera que « le moi n'est pas maître dans sa propre demeure ». En effet, le « moi » n'est qu'un épiphénomène (un phénomène de surface) qui exprime l'existence de quelque chose de plus enfoui dans le complexe psychique. Et ce quelque chose, c'est l'inconscient. L'inconscient a de l'influence sur la conscience. Cette dernière croit être à la source de ses pensées, alors qu'en fait les causes de nos pensées proviennent de notre inconscient. L'inconscient est une sorte de lieu en l'homme où viennent se loger des représentations que la conscience ne peut accepter. Car la conscience se doit d'être en accord avec la réalité morale, et non d'affirmer ce qui est interdit en société. Ce processus de « refoulement » (conserver hors de la conscience certaines choses) est naturel pour Freud, et permet aux hommes de vivre socialement, et non sous l'ordre des pulsions. La conscience (théorique et pratique) est toujours relativement commandée par ce côté sombre du psychique, et c'est pour cela qu'on peut tout aussi légitimement dire avec M.

On s’accorde généralement à dire que la pensée n’est attribuable qu’à l’homme, qu’il est le seul à être conscient de lui-même dans ses dires et dans ses actes. C’est un sujet conscient de lui-même qui s’affirme comme un « Moi « qui dit « je pense «. Car on ne saurait imaginer qu’un autre « je « puisse penser à ma place. La décision même de penser montre que je suis bien celui qui pense là à cet instant. Ainsi penser est la faculté d’un esprit sain qui sait qu’il est le sujet de sa pensée. Il n’est pas un esprit « pathologique « (malade), comme le schizophrène, pour lequel ça pense à sa place au sein de sa conscience. Dire « je pense « c’est en quelque sorte être maître de soi, montrer qu’on existe comme un être singulier, différent d’un autre. Mais s’affirmer c’est toujours exprimer quelque chose qui vient de soi, et comment dès lors être sûr que ce qui vient de soi n’est pas plutôt l’œuvre d’un « autre « dans la conscience ?

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