Pourquoi faire de la philosophie ?

« Dans La République , livre VII, Platon expose « l'allégorie de la Caverne » qui illustre bien la séparation entre le sensible et l'intelligible.

Le sensible fait seulement référence à ce que nous ressentons grâce à nos cinq sens, alors que l'intelligible fait placeau règne de la réflexion.

Il existe un préjugé selon lequel seul le sensible est réel ; or les préjugés font partie du sensible, il sembledonc impossible à un homme de se distinguer par l'entrée dans le monde de l'intelligible puisque les préjugés le cloisonnent à sessensations physique.

C'est en effet ce qui arrive dans la Caverne où des hommes sont attachés depuis toujours et croient que lesombres qui dansent sur le mur face à eux sont la réalité car personne ne les a libérés de leurs attaches pour qu'ils puissent prendreconscience que les apparences sont trompeuses.

La philosophie s'est donné cette mission de libérer les gens de leurs « chaînes »qui les empêchent de franchir cette barrière entre le monde sensible et le monde intelligible : il veut faire prendre conscience del'importance de la réflexion humaine dans le but de faire avancer la société. Le philosophe est philosophe lorsqu'il est entièrement dans le monde intelligible.

C'est alors qu'il veut acquérir uneconception d'ensemble de l'univers en se faisant sa propre idée sur chaque chose, en se séparent de tous les préjugés deshommes.

Car les préjugés laissent toujours place à l'ignorance.

En effet, si on se contente d'une opinion publique, on n'aura enaucun cas approfondi ni même compris le fond de l'objet qui nous est présenté.

Et l'ignorance ne permet pas d'obtenir cetteconception philosophique du monde, bien au contraire.

Pour cela, il faut « comprendre ».

Ce terme est des plus importants carc'est là la recherche de tout philosophe.

Et pour comprendre, il faut éveiller notre curiosité grâce à l'étonnement.

On revient alorsà la première idée des philosophes de l'Antiquité, car la philosophie traverse les temps et on peut la pratiquer pour les mêmesraisons à toutes époques. Enfin, le philosophe veut construire un homme meilleur qui serait critique, réfléchi et responsable.

Pour cela, il essaye dediffuser le savoir et de transmettre son expérience de la vie.

C'est pour cela que Socrate avait un disciple : Platon, qui lui-mêmeavait un disciple Aristote.

Ainsi, les premiers philosophes ont transmis leur savoir en espérant que toutes les générations suivantesfassent de même.

De même, au XVIII° siècle, les philosophes des Lumières ont rédigés L'Encyclopédie dans le but de diffuser les connaissances.

Ils espéraient ainsi rendre l'homme meilleur en comblant son ignorance.

Les Humanistes du XVI° siècle avaientquant à eux la ferme assurance que l'homme pouvait être « bon » et que tout homme avait en lui de quoi faire avancer la société.Les philosophes voulaient donc que tous leurs espoirs utopiques deviennent réels. Tous les buts des philosophes se rejoignent mais pour y parvenir ils ont besoin se « moyens » et de qualifications. Ainsi, les moyens pouvant de faire le lien entre les causes et les fins.

Les moyens pouvant mener à de nombreux résultats peuvent se traduire par la création d'un sous-ensemble de la philosophie. Premièrement, la métaphysique a pour objet la recherche des principes et des causes premières de toutes choses.

Les thèmes abordés sont souvent la liberté, l'immortalité de l'âme, et Dieu.

Or la philosophie se distingue de la religion par la raison(contre la foi).

Donc le métaphysicien philosophe dans son domaine pour « comprendre » les causes de la religion et le principede l'être supérieur.

L'ontologie est une partie de la métaphysique qui est une Science de l'Etre en tant qu'Etre.

Ceux qui pratiquentl'ontologie essayent alors de répondre aux questions telles que « qu'est-ce que l'homme ? » Ensuite, il existe à la philosophie des sciences : l'épistémologie.

Cette réflexion sur le savoir, qui se distingue ainsi de l'Art et de l'Esthétique, attire beaucoup de scientifiques.

C'est ainsi grâce à des philosophes scientifiques comme Descartes que lessciences deviennent progressives par extension de leur domaine.

L'épistémologie mène directement au domaine de lapsychanalyse.

En effet les travaux des philosophes sur la conscience et l'inconscient se sont révélés très fructueux.

Descartes amontré que la conscience de soi est la première des certitudes.

Cependant la philosophie se distingue de la technique, mais il fautparfois savoir s'en servir pour accomplir sa philosophie.

C'est ainsi que Descartes a inventé « le doute méthodique » ; en doutantde tout, il lui restait une certitude : lui, qui doutait, était obligatoirement quelque chose.

Car douter est un acte de la pensée, etpenser c'est être.

Freud, lui, était le psychanalyste qui fit l'hypothèse de l'inconscient.

Il réalisa des tests sur des gens sains et desmalades atteints d'hystérie et découvrit que pour être expliqués, des actes psychiques se produisant fréquemment présupposentd'autres actes qui sont « inconscients ». Tous ces philosophes différents, et appartenant à divers domaines de la philosophie, pensent pour atteindre des buts différents (scientifique, métaphysique…).. »