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Pourquoi l'homme transforme-t-il la nature ?

Publié le 22/02/2012

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Ici le « pourquoi » s'adresse à la raison du phénomène ou de l'action : le sens. Par la suite, le verbe « transformer » indique habituellement un changement de forme, un changement d'apparence. Ainsi le verbe « transformer » s'applique ici à la nature et à l'action des êtres humains sur elle. Mais qu'est-ce que exactement la nature ? C'est un environnement, un milieu, géographique, climatique, biologique de l'homme, de la faune et la flore, les reliefs ou les océans. Mais la nature, c'est également l'homme lui-même. Cependant, dans le sujet, nous allons considérer la nature dans le sens d'un milieu naturel. Enfin, nous pouvons reformuler la problématique à celle-ci : Pour quelles raisons l'homme change-il ou modifie-il son environnement naturel ? Nous pouvons répondre immédiatement à cette problématique en considérant le fait que cette transformation de la nature est permanente et perpétuelle (surement plus vieille que l'humanité), de sorte que l'homme ne pourrait s'en empêcher de la changer par son essence.

« indépendance, vis-à-vis de la nature elle-même.

Ainsi les libertés que l'homme acquit passent par la transformationde la nature.

Pourtant nous pouvons observer des conséquences néfastes et désastreuses par rapport à cettetransformation, sur l'environnement mais aussi sur l'humanité, au point où l'autonomie et la liberté des hommes s'entrouvent fortuites.

Ainsi, l'homme transforme la nature pour s'en émanciper, mais en faisant cette action, il supprime(d'une certaine manière) sa propre liberté, ou bien il la transforme par sa technique et le travail, ainsi dans ce caslà, nous devons reconnaître que c'est la nature qui se bat contre elle-même. Aussi loin que nous puissions remonter dans le temps, la transformation de la nature par l'homme a toujours existée.

Ce qui conduit Bergson à considérer dans « L'évolution créatrice » que l'intelligence de l'homme « envisagée dans ce qui parait être la démarche originelle est la faculté de fabriquer des outils ».

De sorte que l'essence mêmede l'homme est d'être un technicien.

Nous pouvons le voir grâce au « Mythe du Protagoras » qui nous indique combien l'humanité et la technique sont indissolublement liées , en volant le feu aux dieux pour le donner aux hommes Prométhée a non seulement donné la technique aux hommes mais il leur a aussi permis de se libérer de lapuissance de la nature que ces derniers subissaient jusqu'alors.

Cette transformation de la nature impliqueimmédiatement deux constats : L'émancipation de l'humanité et la maîtrise de l'homme sur la nature.

Par la suite,Descartes accentuait cet objectif promis par le développement des techniques issues des sciences duquel nousaurions tous espérer : « Devenir comme maître et possesseur de la nature » (« Discours de la méthode » ).

La transformation de la nature est aussi le résultat de l'implantation de l'homme sur toute la surface du globe, laquelles'est partout accompagnée de construction ou d'extension de villes, de réseaux routiers, de terres agricoles,d'infrastructures diverses et multiples. Cependant, ce développement des techniques se traduit par de nombreuses conséquences néfastes et novices à l'égard de l'environnement et de l'homme lui-même.

Prenons pour exemple le machinisme (avec le travaild'aliénation), songeons aux diverses catastrophes écologiques qui se succèdent et secouent la planète à mesureque les effets de ces transformations se font sentir, et les fléaux se multiplient tels la désertification descampagnes, la disparition ou réduction excessive de certaines immenses étendues d'eau intérieure (la Mer d'Aral, lelac Tchad) disparition de forets, d'espèces animales, de végétaux, apparitions de nouvelles pathologies...

On peutdonc considérer qu'à partir de là que cette transformation de la nature réalisée par l'homme répond assez mal à unprojet de maîtrise, dans la mesure où une quantité importante de répercussions échappe précisément à toutcontrôle, à toute évaluation, disons même à toute pensée. En conséquence, il est d'avantage question de possession de la nature que de maîtrise, une possession quiengage l'homme presque mécaniquement dans un conflit perpétuel contre la nature.

F.

Engels montrait dans ses"Études philosophiques" que le sujet universel de l'histoire était l'humanité en lutte contre la nature dont elle faitpourtant partie.

La transformation de la nature prend ainsi le sens d'un paradoxe, celui que représente le combat dela nature contre elle-même.

Mais dans ce cas il n'est plus vraiment question d'émancipation et moins encore deliberté.

L'homme est pris dans une logique de laquelle il lui est impossible de s'enlever, et qu'il ne peut ni incliner nimodifier, il en va de sa technique et donc de sa propre nature que l'on peut dire négative, par définition : « L'hommeest vraiment the tool-making animal parce que c'est la constitution de l'outil qui lui permet de manifester sa naturenégative" »(K; Papaioannou in « Préface » à « Critique de l'Etat hégélien » de K.Marx). En conclusion, l'importance sujet est qu'il permet d'aborder des thèmes devenus décisifs depuis cesdernières années, ceux du progrès, de l'écologie, des limites de la techno science, etc.

Mais n'avons-nous pas écritque transformer signifiait "changer de forme"? Ce qui n'est pas exactement le sens de la destruction.

La natures'accomplit d'une façon ou d'une autre, en inventant s'il le faut de nouvelles formes, c'est pourquoi la formulepopulaire "chasser le naturel il revient au galop" est si fausse, parce qu'on ne chasse jamais le naturel.. »

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