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Pourquoi les hommes travaillent-ils?

Publié le 14/02/2005

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Même si cet état avait existé, l'homme n'y aurait pas été vraiment humain et libre. En réalité, le besoin naturel est complètement modelé par les conditions sociales dans lesquelles il est satisfait. La faim est un besoin naturel, mais, selon l'époque et la société, la façon dont la satisfait est différente. Le  caractère social du besoin signifie donc que chacun se représente ce qui lui est nécessaire en fonction des habitudes de la société où il vit. Parce qu'il est ainsi représenté, le besoin social cesse d'être biologique ; il devient spirituel. C'est la raison pour laquelle Hegel dit ici qu'il est universel : le besoin social permet d'échapper à la nature immédiate, à la satisfaction animale ; il implique la pensée et le rapport à autrui. Avant donc de considérer le caractère libérateur du travail en lui-même (réalisation de l'homme par la transformation de la nature), la référence aux habitudes de la société dans laquelle on vit, à l'opinion des autres, constitue déjà une libération : elle signifie un comportement conscient, volontaire et non pas seulement déterminé par un instinct.   Cette perpétuelle création suggère qu'il est impossible de réduire le travail à sa fonction vitale. Le but du travail est moins la satisfaction du besoin que l'activité elle-même. On pourrait dire alors que le besoin fondamental que le travail permet de  satisfaire est le besoin.

« 3 - Traitez la question suivante sous la forme d'un développement argumenté : en quoi l'esclavage et lamisère peuvent-ils accompagner l'accroissement des richesses ? I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? Le thème de ce texte est l'origine du travail social dans sa forme aliénée ("esclavage"). Le problème est le suivant : comment l'humanité est-elle passée de l'état de nature, en lequel on peut supposer leshommes libres ("commerce indépendant"), à l'état social actuel, où règne la dépendance généralisée des hommes lesuns vis-à-vis des autres ? La thèse de Rousseau consiste à affirmer que l'origine de cette dégradation est l'apparition d'une nouvelle formed'activité, qui n'existait pas à l'état de nature : activité collective destinée à extraire de la nature les produitsnécessaires à la subsistance de l'humanité. II - UNE DEMARCHE POSSIBLE. A - AUTOUR DE QUELLE OPPOSITION LE TEXTE EST-IL BATI ? L'opposition est soulignée par l'articulation du texte selon deux moments. Jusqu'à "commerce indépendant", Rousseau introduit le premier élément de l'opposition dont la formule centrale est :"des ouvrages qu'un seul pouvait faire". Elle nous apprend que les hommes, à l'état de nature, n'ont pas besoin les uns des autres pour tirer de la natureindividuellement, les biens nécessaires à leur subsistance. De "mais dès l'instant" jusqu'à la fin du texte, un deuxième moment pose le deuxième élément de l'opposition dont laformule centrale est : "un homme eut besoin du secours d'un autre". Elle nous apprend que le racisme de la formation de sociétés où les hommes sont interdépendants, est la nécessitédans laquelle les hommes se sont trouvés de se mettre à plusieurs pour tirer leur subsistance de la nature. B - EXPLIQUER LES EXPRESSIONS. •"Ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature" : énumération dequalificatifs positifs, mais tempérée par la deuxième partie de la formule. En effet, Rousseau ne prétend pas que la condition de l'individu naturel était absolument bonne et heureuse. Il ne prétend pas non plus que la condition de l'homme en société est absolument et irréductiblement mauvaise. •"Le travail devint nécessaire" : le travail désigne ici deux choses qui sont liées entre elles. D'abord, la dépendance des travailleurs les uns vis-à-vis des autres, ensuite, la contrainte mutuelle qui en résulte. Pourquoi "nécessaire" : parce que le projet d'accumuler des richesses, des "provisions", empêche de revenir à lasituation initiale, où chaque homme ne cherchait à tirer de la nature que ce qui lui suffisait individuellement. C - EN QUOI L'ESCLAVAGE ET LA MISERE PEUVENT-ILS ACCOMPAGNER L'ACCROISSEMENT DES RICHESSES ? Il y a un paradoxe apparent dans la question.

Une première analyse montre en effet que l'accroissement desrichesses favorise le développement du bonheur et de la liberté de l'homme. Bonheur, parce que le fait de disposer de biens matériels nombreux permet à l'homme de se détacher de sadépendance immédiate à l'égard de la nature. L'animal, lui, ne peut que s'adapter plus ou moins bien, et en quelque sorte pauvrement , à ce que peut lui offrir lanature (cf.

la disparition de certaines espèces). De plus, la qualité de la vie change : l'homme découvre des jouissances qui ne sont plus platement naturelles. Liberté ensuite, parce que si les richesses augmentent, la rivalité des hommes diminue, à condition que ladistribution sociale des richesses soit équitable . Cependant, il y a un revers de la médaille.

Plus les hommes inventent de nouveaux produits, de moins en moinsnaturels, plus ils se croient perdus si ces produits viennent à manquer. D'où une misère psychologique constante, même chez ceux qui ont le plus de biens. De plus, l'organisation politique de la société, loin de chercher à corriger les inégalités de richesse, s'emploie aucontraire, sous des formes toujours nouvelles, à maintenir la propriété privée des biens, sans se préoccuper de la. »

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