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Pourquoi parle-t-on?

Publié le 01/10/2012

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Pourquoi parle-t-on? Introduction S'il y a philosophie dès que surgit une interrogation sur ce qui, en apparence, va de soi, la question Pourquoi parle-t-on? est éminemment philosophique, dans la mesure où la parole est quotidiennement permanente. I. Pourquoi, et non comment — L'analyse du langage est le domaine de la linguistique — mais celle-ci, depuis Saussure, a pris soin de renoncer à toute interrogation de type métaphysique ou psychologique sur le langage en limitant son approche au fonctionnement de la langue, c'est-à-dire au Comment? plutôt qu'au Pourquoi parle-t-on? — Dès lors, les informations que nous fournit la linguistique doivent être replacées dans un contexte philosophique. Par rapport à la question posée, elles concernent en priorité les différentes fonctions du langage (telles que ...

« - La parole devient impraticable lorsque l'agir s'effectue sous l'aspect de la violence.

La violence est par définition muette -son expression se limite, au mieux, au cri.

Accéder (ou revenir) à la parole, c'est donc, pour l'être humain, la possibilité de substituer à la violence le dialogue (éventuellement philosophique, cf Socrate).

-D'un autre côté, la parole constitue un accompagnement permanent au réel (dès le jeu de la petite enfance, lorsque le sujet décrit ce qu'il fait), une sorte de doublure symbolique qui en assure une maîtrise même en son absence Ue peux parler d'un pays lointain ou de tout objet hors du champ perceptif).

Parlant, j'ai la possibilité de tout prendre en charge (le passé et le futur aussi bien que le présent), ou de prendre en charge le tout.

D'où l'éventuel statut ontologique de la parole comme mode d'accès à l'être.

Cf Heidegger: l'homme est le berger de l'être parce qu'il est le seul existant à pouvoir (tenter de) le dire (Lettre sur l'humanisme).

Conclusion Ainsi comprise, la parole n'est pas simplement un bruit de fond pour le quotidien.

Mais, du même coup, elle confère à celui qui l'utilise une importante responsabi­ lité.

Parler n'est jamais innocent (les psychanalystes le démontrent à leur façon, pour lesquels tout fait sens- y compris le silence- même hors de la volonté du locuteur) puisque c'est sur cette capacité que s'élabore le sens de notre existence, tant invididuelle que généralement humaine.. »

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