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Pourquoi peut-on parfois désirer l'inconscient ?

Publié le 14/03/2004

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Dans l'intervalle, nous ignorons ce qu'elle est, nous pouvons dire qu'elle est latente, entendant par là qu'elle est capable à tout instant de devenir consciente. En disant qu'une représentation est restée, dans l'intervalle, inconsciente, nous formulons encore une définition correcte, cet état inconscient coïncidant avec l'état latent et l'aptitude à revenir à la conscience.  Alain   Il y a de la difficulté sur le terme d'inconscient. Le principal est de comprendre comment la psychologie a imaginé ce personnage mythologique. Il est clair que le mécanisme échappe à la conscience, et lui fournit des résultats (par exemple, j'ai peur) sans aucune notion des causes. En ce sens la nature humaine est inconsciente autant que l'instinct animal et par les mêmes causes. On ne dit point que l'instinct est inconscient. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a point de conscience animale devant laquelle l'instinct produise ses effets. L'inconscient est un effet de contraste dans la conscience.

Le terme d’inconscient possède une notion principalement freudienne. Il désigne clairement ce qui n’est pas conscient, c’est à dire ce dont nous n’avons pas une connaissance directe, toutes les choses refoulées par notre esprit. Jusqu’à la révolution psychanalytique due à Freud, le terme d’inconscient désignait uniquement un terme obscur issu du vocable  métaphysique caractérisant une réalité psychique dont la conscience serait une émanation particulière, théorie que Leibniz a défendu.     Dans les deux définitions, l’inconscient traduit quelque chose qui aurait une influence sur notre être sans que consciemment on puisse y accéder. Certes le terme freudien est controversé par la cartésianisme qui prétend à une pensée claire et distincte, une pensée transparente. Cependant, il arrive très souvent qu’on qualifie un acte inexplicable, irrationnel et qui défie toute logique, d’acte inconscient. Dans ce cas on se trouve devant une double interprétation possible, d’un coté on peut choisir l’inconscient comme solution de facilité pour rassurer notre esprit rationnel qui ne se satisfait pas d’un manque d’explications face à un acte inattendu et d’un autre coté on peut considérer l’inconscient comme une sorte de coté obscur de notre esprit, chose qui peut nous effrayer car on ne possède dessus aucun pouvoir et aucune connaissance précise.     Qu’est ce qui nous pousse alors à accepter dans certains cas l’idée d’un mécanisme de notre psyché qui ne souffre aucun contrôle de notre part, et que l’éthique désigne comme « un animal redoutable « selon Alain. Il faudra donc dégager dans ce problème la capacité de l’homme à accepter l’idée d’un mécanisme psychique indépendant induit en chaque personne. De plus il faut comprendre qu’accepter cette idée, c’est refuser l’idée qu’il n’y ait pas d’explication précise à quelque chose, en refusant d’admettre l’inexplicable, l’homme-t-il trouve dans l’inconscient  une solution pour se déresponsabiliser face à l’échec d’un raisonnement logique? Serait-ce  une façon de conférer un sens à un acte incohérent et incompréhensible comme l’explique Freud? Enfin, choisissons-nous l’inconscient par raisonnement logique, par volonté de se déresponsabiliser ou pour nous rassurer face à l’inexplicable ?

« tremble afin de savoir s'il a peur.

Ajax, dans l'Iliade, se dit : Voilà mes jambes qui me poussent ! Sûrement un dieume conduit ! Si je ne crois pas à un tel dieu, il faut alors que je croie à un monstre caché en moi.

En fait l'hommes'habitue à avoir un corps et des instincts.

Le psychiatre contrarie cette heureuse disposition ; il invente le monstre; il le révèle à celui qui en est habité.

Le freudisme, si fameux, est un art d'inventer en chaque homme un animalredoutable, d'après des signes tout à fait ordinaires ; les rêves sont de tels signes ; les hommes ont toujoursinterprété leurs rêves, d'où un symbolisme facile.

Freud se plaisait à montrer que ce symbolisme facile nous trompeet que nos symboles sont toujours ce qu'il y a d'indirect.

Les choses du sexe échappent évidemment à la volonté età la prévision ; ce sont des crimes de soi, auxquels on assiste.

On devine par là que ce genre d'instinct offrait uneriche interprétation.

L'homme est obscur à lui-même ; cela est à savoir.

Seulement il faut éviter ici plusieurs erreursque fonde le terme d'inconscient.

La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi ; unMoi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses ; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller.

Contre quoi ilfaut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous, sinon par l'unique sujet, Je. FREUD On sait que beaucoup de personnes invoquent à l'encontre d'un déterminisme psychique absolu, leur convictionintime de l'existence d'un libre arbitre.

Cette conviction refuse de s'incliner devant la croyance au déterminisme.Comme tous les sentiments normaux, elle doit être justifiée par certaines raisons.

Je crois cependant avoir remarquéqu'elle ne se manifeste pas dans les grandes et importantes décisions ; dans ces occasions, on éprouve plutôt lesentiment d'une contrainte psychique, et on en convient : J'en suis là ; je ne puis faire autrement.

» Lorsqu'il s'agit,au contraire, de résolutions insignifiantes, indifférentes, on affirme volontiers qu'on aurait pu tout aussi bien sedécider autrement, qu'on a agi librement, qu'on a accompli un acte de volonté non motivé.

Nos analyses ont montréqu'il n'est pas nécessaire de contester la légitimité de la conviction concernant l'existence du libre arbitre.

Ladistinction entre la motivation consciente et la motivation inconsciente une fois établie, notre conviction nousapprend seulement que la motivation inconsciente ne s'étend pas à toutes nos décisions motrices.

Minima non curatpraetor (le chef ne se soucie pas des détails).

Mais ce qui reste ainsi non motivé d'un côté, reçoit ses motifs d'uneautre source, de l'inconscient, et il en résulte que le déterminisme psychique apparaît sans solution de continuité. SECONDE CORRECTION Introduction Malgré la pertinence explicative de la théorie de l'inconscient, Popper faisait remarquer que rien ne pouvait confirmerobjectivement la psychanalyse comme science.

Pas de preuves, en effet, puisque l'inconscient, par son étymologiemême, désigne cela même qui échappe à toute conscience.

Il est, en tant que concept fondateur de lapsychanalyse freudienne, considéré comme le lieu d'apparition des désirs, des pulsions et des interdits. Et malgré les vives polémiques que la théorie freudienne a engendré, force est de constater que celle-ci fascine,suscite la curiosité et même parfois le désir de chacun de nous. Mais pourquoi donc désirer cela même qui nous échappe ? Désirer ou refuser l'inconscient, n'est-ce pas synonyme d'une prise de position vis-à-vis de soi, mais aussi de l' « Autre » ? Désirer l'inconscient : déculpabilisation et prétexte Immanquablement la question de l'inconscient entraîne celles de la liberté et de la responsabilité.

Si, en effet,chacun de nous est irrémédiablement mû en profondeur, par la sphère obscure de désirs et pulsions inconscientes,alors la liberté semble, comme réalité, vaciller.. »

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