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Pourquoi et en quoi Diderot effectue-t-il un changement dans le dialogue d’idée ?

Publié le 21/08/2012

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diderot

Il s’agit en effet d’un soliloque. Le discours polyphonique que l’on retrouve à travers Les Contes se révèle être le discours d’un seul, un discours interne. Diderot, au travers d’exemples plus ou moins proches de la réalité, met à l’épreuve ses hypothèses. Les dialogues qui les commentent sont la traduction de la remise en question permanente du philosophe lui-même. Sa démarche en est parfois déroutante comme lorsque dans Entretien d’un philosophe tentant de convaincre la maréchale de l’absurdité de la religion il conclut en affirmant qu’il vaut mieux après tout y adhérer en apparence. Sa philosophie naît d’un débat, d’une remise en cause incessante de Diderot lui-même c’est le cas dans L’Entretien d’un père avec ses enfants, les voix du père, de l’abbé, de la sœur et de Diderot lui-même sont tant d’avis qui s’entrechoquent au sein de la pensée même de l’auteur.  La fonction du dialogue chez Diderot place alors la littérature comme générateur de pensée.

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« Mais en considérant la conception de la vérité de Diderot et les raisons de son choix littéraire, on ne peut croire que les différentes voix soient simplementreprésentatives du vrai et du faux.Diderot teste, conteste, comme dans le Supplément, pour aboutir a une conclusion multiple.

En observant bien les personnages porteur d’idées fortes, on s’aperçoitqu’aucun ne triomphe, qu’aucun n’est valorisé.

Il ne s’agit donc pas de faire prédominer une opinion.

La fonction du dialogue est autre pour Diderot, c’est unerecherche, dont le but est non « la vérité » elle-même, mais bien de prouver que la vérité n’est pas ce qui est et qu’il suffit de louer.

Les voix représentent la réflexionde Diderot lui-même et elle justifie sa présence étonnante dans de nombreux contes tels Mystification, Entretient d’un Philosophe avec la Maréchale de***, Entretiend’un père.Il s’agit en effet d’un soliloque.

Le discours polyphonique que l’on retrouve à travers Les Contes se révèle être le discours d’un seul, un discours interne.

Diderot, autravers d’exemples plus ou moins proches de la réalité, met à l’épreuve ses hypothèses.

Les dialogues qui les commentent sont la traduction de la remise en questionpermanente du philosophe lui-même.

Sa démarche en est parfois déroutante comme lorsque dans Entretien d’un philosophe tentant de convaincre la maréchale del’absurdité de la religion il conclut en affirmant qu’il vaut mieux après tout y adhérer en apparence.

Sa philosophie naît d’un débat, d’une remise en cause incessantede Diderot lui-même c’est le cas dans L’Entretien d’un père avec ses enfants, les voix du père, de l’abbé, de la sœur et de Diderot lui-même sont tant d’avis quis’entrechoquent au sein de la pensée même de l’auteur.La fonction du dialogue chez Diderot place alors la littérature comme générateur de pensée. Diderot se distingue de ses confrères philosophes par bien des aspects, son utilisation de la littérature en témoigne.

S’il effectue « un changement essentiel dans latradition du dialogue d'idées » c’est à la fois par son style très singulier et pour servir une démarche qui lui est propre.

Il va au-delà du simple travail d’exposition endotant l’art littéraire d’une fonction essentielle : accoucheuse de sa philosophie.

Grâce à ses procédés propres, il précise la leçon des Lumières, la relativise et surtouten nous amenant à la réflexion, nous permet de nous l’approprier.

L’écriture de Diderot coïncide avec son rôle de philosophe tel qu’il le conçoit « on doit exiger demoi que je cherche la vérité, non que je la trouve », il nous livre donc une littérature de recherches, de questions, d’hypothèses, floue mais néanmoins bouleversante.Ainsi sa pédagogie nous pousse à la prise de conscience de la complexité du genre humain : il ne peut se réduire à un seul dogme, une seule vision, à l’immobilité. *. »

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