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Pourquoi la raison recourt-elle à l'hypothèse ?

Publié le 17/01/2004

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A. Leroy, Aubier-Montaigne Ce texte de Hume s'interroge sur la manière dont la science établit ce qu'elle appelle les lois de la nature. Lorsqu'un chimiste nous dit que tel phénomène (par exemple l'ébullition de l'eau) est dû à telle cause (la chaleur), il établit une relation de cause à effet qui s'exprime sous la forme d'une loi chimique simple : l'eau bout à cent degrés. Comment pouvons-nous être sûrs, pourtant, qu'à chaque fois que nous porterons de l'eau à cent degrés elle se mettra à bouillir, et cela même en supposant l'avoir déjà vérifié un très grand nombre de fois? Pour rendre encore plus sensible l'importance de cette question, Hume choisit ici un exemple emprunté à la connaissance commune, une évidence telle que celle qui consiste à dire : «le soleil se lèvera demain». Cette banalité que personne ne songerait à mettre en doute soulève pourtant les mêmes difficultés que les lois les plus abstraites de la science. Comment la raison sait-elle que le soleil se lèvera demain? Comment peut-elle aujourd'hui prouver qu'il se lèvera bien demain? Ces questions sont légitimes car celui qui affirme que le soleil se lèvera demain n'a pas plus d'arguments pour le prouver que celui qui affirmerait le contraire. Tous les deux en sont, au moment où ils parlent, au même point.

« éclaire toutes les autres Idées ou formes, correspond une connaissance intellectuelle par Idées.

Les objetsmathématiques appartiennent au monde intelligible et sont l'objet d'une connaissance discursive.

La totalité dudomaine intelligible est finalisée par l'Idée suprême de l'Un-Bien qui fonde la cohérence et l'harmonie du tout.

Plus ons'éloigne de cette Idée, plus la connaissance s'obscurcit.

De cette corrélation stricte entre l'ordre de l'être et l'ordredu connaître s'ensuit toute une série de rapports : les Idées sont aux objets mathématiques ce que les chosessensibles sont à leurs apparences fugitives et imparfaites.

La connaissance par Idées est à la connaissance parconcepts ce que la perception sensible est à l'illusion, ou ce que la croyance est à la supposition.

Enfin, plus nousapprochons le domaine des Idées, plus nous approchons l'être et la vérité, connaissance, être et vérité se fondanten une seule et même réalité dans la lumière de l'Idée suprême du Bien.

Dans l'allégorie de la caverne, les ombresprojetées sur la paroi sont les apparences dégradées des figurines : celles-ci sont les objets perçus, tandis quecelles-là sont les illusions.

L'intérieur de la caverne symbolise le monde sensible avec ses deux degrés deconnaissance : la perception et la conjecture.

Le monde intelligible, accessible à celui qui fait l'effort de sedétourner du sensible, est symbolisé par l'extérieur de la caverne : les Idées sont les choses réelles, et le soleil estl'Idée unique du Bien, qui donne consistance et réalité à toutes les autres. 2) La quête d'une vérité première absolument indubitable.

(Descartes) Cette phrase (« Je pense donc je suis ») apparaît au début de la quatrièmepartie du « Discours de la méthode », qui présente rapidement la métaphysique de Descartes .

On a donc tort de dire « Cogito ergo sum », puisque ce texte est le premier ouvrage philosophique important écrit enfrançais. Pour bien comprendre cette citation, il est nécessaire de restituer le contextedans lequel elle s'insère.

Le « Discours de la méthode » présente l'autobiographie intellectuelle de Descartes , qui se fait le porte-parole de sa génération.

Descartes y décrit une véritable crise de l'éducation, laquelle ne tient pas ses promesses ; faire « acquérir une connaissance claire & assurée de tout ce qui est utile à la vie ». En fait, Descartes est le contemporain & le promoteur d'une véritable révolution scientifique, inaugurée par Galilée , qui remet en cause tous les fondements du savoir et fait de la Terre, jusqu'ici considérée comme le centred'un univers fini, une planète comme les autres.

L'homme est désormais jetédans un univers infini, sans repère fixe dans la nature, en proie au doute sursa place et sa fonction dans un univers livré aux lois de la mécanique.

Or,Descartes va entreprendre à la fois de justifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir la place de l'homme dans lemonde. Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même.

En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute : « Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant.

Non que j'imitasseen cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'àm'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile.

» (« Discours de la méthode », 3ième partie). Ce qu'on appelle métaphysique est justement la discipline qui recherche les fondements du savoir & des choses, quitente de trouver « les premiers principes & les premières causes ».

Descartes , dans ce temps d'incertitude et de soupçon généralisé, cherche la vérité, quelque chose dont on ne puisse en aucun cas douter, qui résiste à l'examenle plus impitoyable.

Cherchant quelque chose d''absolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout cequi peut paraître douteux. « Parce qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensais qu'il fallait [...] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprès cela quelque chose [...] qui fut entièrement indubitable. » Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entière & irrécusable. Or il est sûr que les sens nous trompent parfois.

Les illusions d'optique en témoignent assez.

Je dois donc rejetercomme faux & illusoire tout ce que les sens me fournissent.

Le principe est aussi facile à comprendre que difficile àadmettre, car comment saurais-je alors que le monde existe, que les autres m'entourent, que j'ai un corps ? Entoute rigueur, je dois temporairement considérer tout cela comme faux. A ceux qui prétendent que cette attitude est pure folie, Descartes réplique par l'argument du rêve.

Pendant que je rêve, je suis persuadé que ce que je vois et sens est vrai & réel, et pourtant ce n'est qu'illusion.

Le sentiment quej'ai pendant la veille que tout ce qui m'entoure est vrai & réel n'est donc pas une preuve suffisante de la réalité dumonde, puisque ce sentiment est tout aussi fort durant mes rêves.

Par suite je dois, si je cherche la vérité :. »

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