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Pourquoi vouloir la vérité ?

Publié le 09/02/2004

Extrait du document

. Ces questions atteignent finalement l'homme en tant que dans son comportement à l'égard de son environnement humain et extra-humain il se décide librement, en tant qu'il est libre... de donner à soi-même et de donner au monde ambiant une forme de raison. Or, sur la raison et la non-raison, sur nous-mêmes les hommes en tant que sujets de cette liberté, qu'est-ce donc que la science a à nous dire ? La simple science des corps manifestement n'a rien à nous dire, puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif. En ce qui concerne d'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutes leurs disciplines, particulières ou générales, traitent de l'homme dans son existence spirituelle, il se trouve, dit-on, que leur scientificité rigoureuse exige du chercheur qu'il mette scrupuleusement hors-circuit toute prise de position axiologique . Mais est-il possible que le Monde et l'être humain en lui aient véritablement un sens si les sciences ne laissent valoir comme vrai que ce qui est constatable dans une objectivité de ce type ?" HUSSERL   Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre aux questions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme.Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet en tant que conscience).Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison », dont les sciences physiques ne se préoccupent pas.

« artisans ».

Puis « de les employer de même façon à tous les usages auxquels ils sont propres ».

Il n'est pas indifférent que l'activité artisanale devienne le modèle de la connaissance.

On connaît comme on agit ou ontransforme, et dans un même but.

La nature désenchantée n'est plus qu'un matériau offert à l'action de l'homme,dans son propre intérêt.

Connaître et fabriquer vont de pair. D'autre part, il s'agit « d'inventer une infinité d'artifices » pour jouir sans aucune peine de ce que fournit la nature.

La salut de l'homme provient de sa capacité à maîtriser et même dominer techniquement, artificiellement lanature. Ce projet d'une science intéressée, qui doive nous rendre apte à dominer et exploiter techniquement une nature désenchantée est encore le nôtre. Or la formule de Descartes est aussi précise que glacée ; il faut nous rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est ici décrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui lui appartient (« possesseur »), et qui peut en faire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »). Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'action de l'homme , et poser des bornes à ses désirs de domination & d'exploitation.

C'est ce qu'a fait la métaphysiquecartésienne, en établissant une différence radicale de nature entre corps & esprit.

Ce qui relève du corps n'estqu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux à des machines,Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, àtomber. Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de la nature ne concerne pas que la nature extérieure et l'exploitation des ressources naturelles.

La « philosophie pratique » est utile « principalement aussi pour la conservation de la santé ».

Le corps humain lui aussi, dans ce qu'il a de naturel, est objet de science, et même objet principal de la science.

« S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'est dans la médecinequ'on doit le chercher. » La véritable libération des hommes ne viendrait pas selon Descartes de la politique, mais de la technique et de la médecine.

Nous deviendrons « plus sages & plus habiles », nous vivrons mieux, en nous rendant « comme maîtres & possesseurs de la nature ».

La science n'a pas d'autre but. 2.

Savoir et développement (et satisfaction) des besoins et des désirs. Il faudra montrer dans cette partie comment science et technique ont pu permettre à l'homme de satisfaire un grand nombre de besoins et de désirs.

On pourra évoquer ici la société de consommation et montrer égalementles périls d'une telle organisation sociale et économique tournée vers la seule satisfaction des appétits (perte derepère, perte du sens. 3.

Savoir et inconnu, savoir et sécurisation. En opérant un contrôle rigoureux sur tous les faits empiriques, la méthode expérimentale semble satisfaire notredésir de vérité, notre aspiration à la compréhension.

Nous désirons le vrai, conçu comme adéquation avec leréel pour échapper à l'angoisse d'un monde inconnu.

Nietzsche a bien souligné l'aspect psychologique de cedésir de vérité. « Je me suis demandé ce que le peuple entend au fond par connaissance ; que cherche t il quand il lademande ? Rien que ceci : ramener quelque chose d'étranger à quelque chose de connu.

Nous, philosophes,que mettons nous de plus dans ce mot ? Le connu, c'est à-dire les choses auxquelles nous sommes habitués,de telle sorte que nous ne nous en étonnons plus ; nous y mettons notre menu quotidien, une règlequelconque qui nous mène, tout ce qui nous est familier (...

) Eh quoi ? Notre besoin de connaître n'est il pasjustement notre besoin de familier ? Le désir de trouver, parmi tout ce qui nous est étranger, inhabituel,énigmatique, quelque chose qui ne nous inquiète plus ? Ne serait-ce pas l'instinct de la peur qui nouscommanderait de connaître ? Le ravissement qui accompagne l'acquisition de la connaissance ne serait-il pasla volupté de la sécurité retrouvée ? » Nietzsche. Comment la religion ou la philosophie pourraient-elles se prévaloir d'instrument aussi objectifs que ceux dessciences ?Les sciences qui énoncent des lois et renoncent à la connaissance de l'absolu (Dieu, âme), se contentant derelations constantes entre les phénomènes, paraissent satisfaire notre désir de vérité.Toutefois, l'homme est aussi un être subjectif.

On peut alors se demander si les sciences mathématisées etobjectives, satisfont pleinement un désir de vérité enraciné dans le coeur de l'homme et sa subjectivitéprofonde.. »

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