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Pouvons-nous décider par nous-même de ce qui ferait notre bonheur ?

Publié le 02/08/2009

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« même si pour cela les désirs d'autrui doivent eux, être sacrifiés au profit de celui qui jouira pleinement de ses désirssatisfaits, qui exercera donc un certain pouvoir sur les autres : celui d'utiliser autrui, de s'en servir pour contribuer ànotre bonheur même au mépris du sien.

Mais, cette thèse de Calliclès peut paraître discutable puisque si cetteattitude conduisait véritablement au bonheur, alors tout le monde chercherait à agir de la sorte, mais dans ce cas iln'y aurait plus personne à dominer.

En effet, agir ainsi ne peut conduire qu'au bonheur de quelques privilégiéspuisque si certains dominent, alors d'autres sont dominés.

La satisfaction de nos désirs au mépris de ceux desautres est impossible pour conduire obligatoirement au bonheur, cela ne peut en aucun cas être la « recette » dubonheur puisqu'elle s'annule d'elle-même si tout le monde la respecte.

D'ailleurs la philosophie stoïcienne a mêmesoutenu le contraire : c'est en maîtrisant ses passions, en n'étant jamais esclave de ses désirs et en arrivant àexercer une maîtrise de soi-même que l'on peut être heureux car jamais on ne sera déçu de ne pas voir ses désirssatisfaits.

Mais peut-on dire pour autant que l'on peut savoir ce qui ferait notre bonheur, ou même que lasatisfaction de nos désirs, même si elle ne nuit pas à autrui, est différente du bonheur ? Nous avons vu que l'homme cherche à atteindre le bonheur.

Cela signifie donc que l'on se fait une idée de ce que peut être notre bonheur, on ne peut se représenter le bonheur que dans l'imagination.

Il semble donc absurdede pouvoir savoir ce qui ferait notre bonheur, car tant qu'il n'est pas réalisé, on ne peut pas prévoir toutes lesconséquences de la satisfaction de nos désirs, de la représentation que l'on se fait du bonheur.

L'esprit humainlorsqu'il conçoit une idée de ce que pourrait être son bonheur et ce qui pourrait lui amener, ce que l'on attendaitpeut se passer tout autrement car aucun homme n'a le pouvoir d'avoir une connaissance sûre ce que sera sonbonheur futur.

En effet, les évènements de l'existence ne sont jamais prévisibles, il n'y a pas, contrairement auxsciences physiques par exemple, de règles du bonheur que si l'on suit, on sera certain de le trouver.

C'est d'ailleursce que soutient Kant, il pense qu'organiser de façon rationnel le moyen d'être heureux n'a rien d'assurer,contrairement aux règles techniques, il n'y a pas d'entreprise qui consisterait à donner le processus de productiondu bonheur.

On peut avoir des propositions, des conseils à suivre mais jamais de règles.

De même, l'étymologie dumot bonheur suggère l'idée que le bonheur ne dépend ni de nous, ni de notre volonté ou nos désirs puisqu'il signifiebonne chance, bonne rencontre, c'est l'idée que le bonheur dépend du hasard, de la bonne fortune et que nous n'ypouvons rien. Ainsi, le bonheur semble bien être plus complexe que l'unique de nos désirs.

En effet, si tous nos désirs étaient comblés, peut-être ne serions-nous pas heureux puisque le fait de rêver, d'imaginer son bonheur peut déjàgénérer un certain bonheur.

MIAS s'il n'y a rien à espérer, plus rien à atteindre, le bonheur tant attendu pourraitdevenir ennuyeux.

Par exemple, si un homme désire par-dessus la mort de quelqu'un et qu'il pense ce que actepourra le rendre heureux, il se peut qu'une fois accompli, il en retrouve plus de désir aussi fort et qu'au lieu d'ytrouver le bonheur, il peut sombrer dans l'ennui ou même le désespoir.

Epicure dira même « Certaines chosescapables d'engendrer des plaisirs apportent avec elles plus de maux que de plaisir.

» De plus, on peut trouver biend'autres façons de ressentir du bonheur ne venant pas de la satisfaction de nos propres désirs, qui soientinattendues.

Quel meilleur exemple que celui de la rencontre amoureuse qui peut surgir alors qu'on ne l'attend pas ouqu'on ne le désire pas.

Ce qu'on peut ressentir en découvrant l'amour peut dépasser tous nos désirs et toutes nosespérances et nous faire, malgré le fait qu'on n'y était pas préparé, entrer dans un véritable état de bonheur.

Donc,s'il y a d'autres moyens d'atteindre le bonheur qu'en satisfaisant nos désirs, on ne peut savoir et donc prévoir ce quile ferait puisque ces moyens sont justement inattendus, imprévisibles et c'est précisément ce caractère surprenantqui fera que notre bonheur sera encore plus grand car si l'on savait, on ne serait jamais surpris, tout seraitprévisible, et il semble bien impossible de connaître un bonheur total en sachant avec certitude ce qu'il se passera,comment on l'atteindra et qu'il durera.

En effet,, le plaisir que procure le bonheur et sa recherche n'aurait plus lamême valeur, le bonheur deviendrait ainsi presque une banalité car il perdrait de son mystère, de sa force et de sonintensité. Pour conclure, on eut dire que tous les hommes ont des désirs, c'est-à-dire des besoins non organiques qui dépassent la simple survie et qui font la particularité de l'homme ; ses désirs sont d'ailleurs infinis dans leur variété.Mais plus que cela, l'homme a pleinement conscience de ses désirs, il peut se les représenter, se les imaginer et ilsait donc avec certitude ce qui lui manque et ce qu'il lui faudrait pour que ses désirs soient satisfaits.Mais trouver le bonheur dans la satisfaction de ses désirs au mépris de ceux des autres semble impossible.

Et mêmeplus que ça, la satisfaction de nos désirs en général est à différencier du bonheur car il semble bien que le bonheurne peut être prévisible et certain en satisfaisant nos désirs, on ne peut en prévoir toutes les conséquences.D'ailleurs, il n'existe pas de recette amenant au bonheur ; il serait plus un état imprévisible dépendant du hasard etqui échappe à notre contrôle, à notre volonté.. »

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