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Préface

Publié le 22/02/2012

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Emile Zola s'interroge, en manière de préambule à son roman Thérèse Raquin, sur l'opportunité des préfaces. A quoi servent-elles ? A éclairer le lecteur sur les intentions de l'auteur ? C'est allumer une lanterne en plein jour, l'oeuvre se suffisant à elle-même. De fait, la préface joue différents rôles qui ne sont pas directement en rapport avec l'oeuvre qu'elle annonce. Elle sert ainsi de manifeste, comme dans le cas de la Préface de Cromwell de Victor Hugo : le propos excède alors très largement l'oeuvre présentée. Elle permet à l'auteur de situer son texte dans la perspective de l'ensemble de son oeuvre. Il faut alors qu'elle soit rédigée de nombreuses années après la première publication. Ainsi Huysmans rédige une préface pour A Rebours vingt ans après l'édition originale du roman. La préface est alors une véritable rétrospective. Enfin, la préface peut n'avoir aucun rapport avec le texte qu'elle précède. Théophile Gautier rédige la préface de Mademoiselle de Maupin sans connaître encore le sujet de son roman !

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