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La Première Guerre mondiale 1914-1918 : Bilan

Publié le 27/02/2008

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« Des crises de lassitude montrent l'essoufflement des belligérants européens face à un conflit qui s'éternise.

Ellesse traduisent sur le front par des mutineries* dans les armées françaises après l'échec de l'offensive du Chemin desdames (avril 1917), des désertions en Russie et en Italie après la défaite de Caporetto.

L'arrière est également exaspéré par les pénuries : troubles sociaux en Allemagne, grèves en France, et surtoutrévolutions russes en février puis en octobre qui débouchent sur le retrait russe du conflit.

Le gouvernement formépar Lénine demande la paix à l'Allemagne (signée à Brest-Litovsk en mars 191 H), libérant ainsi les Empires centrauxdu front oriental. « LE DERNIER QUART D'HEURE » ET LE REGLEMENT DU CONFLIT A.

La reprise de la guerre de mouvement mars-novembre 1918Alors que les Alliés, commandés par Foch et stimulés par les gouvernements de Clemenceau et de Lloyd George,attendent les chars et les Américains, les Empires centraux, épuisés par le blocus, relancent la guerre demouvement pour les gagner de vitesse.

Ils lancent quatre offensives brutales d'avril à juillet pour rompre le front,mais les Alliés les repoussent.À partir de juillet 1918, l'arrivée des troupes américaines donne l'avantage aux Alliés.

Le front allemand est rompu ;son armée recule au cours de la 2e bataille de la Marne en juillet 1918.

Les alliés de l'Allemagne s'effondrent lespremiers : Empire turc, Bulgarie, Autriche-Hongrie (après la victoire italienne de Vittorio Veneto).

Après avoirvainement tenté de demander la paix à Wilson sur la base de ses « quatorze points », et face à des révoltespopulaires début novembre, Guillaume II s'enfuit.

Un gouvernement provisoire signe l'armistice à Rethondes le 11novembre 1918. B.

Les traités de paix» Les traités de paix de 1919-1920 sont le résultat de compromis entre les exigences de la France et de l'Italie etl'idéalisme de Wilson.

Il est en effet désireux de fonder une paix durable sur le respect du principe des nationalitésen Europe et sur la création de là Société des Nations à Genève, garante de la sécurité collective.

Exclus des négociations, les vaincus doivent accepter des diktats.

Le traité de Versailles (28 juin 1919) amputel'Allemagne de 88 000 km2 en Europe (Alsace-Lorraine rendue à la France, cession d'une partie de la Prusse à laPologne avec accès à la mer Baltique par le couloir de Dantzig qui coupe l'Allemagne en deux...).

Toutes sescolonies lui sont enlevées.

Elle doit reconnaître la responsabilité de la guerre, et verser à ce titre 132 milliards demarks or de réparations, renoncer à posséder aviation, marine de guerre, chars et limiter son armée à 100 000hommes.• Les traités de Saint-Germain et de Trianon démantèlent l'Autriche-Hongrie au profit de l'Italie, de la Roumanie, etde nouveaux États : Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie.

Le traité de Sèvres confisque à l'Empire turc sesterritoires arabes au profit de la France et du Royaume-Uni. LE BILAN DE LA GUERRE A.

Les pertes et les destructionsGuerre civile meurtrière pour l'Europe, elle en annonce le déclin.

Les pertes humaines dépassent 8 millions de morts(dont 1,4 pour la France).

Les jeunes, les paysans, les intellectuels ont payé le plus lourd tribut.

Avec 7 millionsd'invalides, le déficit des naissances, et à terme les classes creuses, c'est la vitalité démographique de l'Europe quiest atteinte.Les ruines économiques et financières sont sans précédent : les destructions des usines, des terres, des transportsaffectent surtout la France, la Belgique et l'Italie, principaux champs de bataille.

La reconstruction s'avère difficilecar les États européens ont vendu leur or, emprunté (notamment aux États-Unis), multiplié l'émission de papier-monnaie, engendrant ainsi inflation, hausse des prix et dépréciation des monnaies. B.

Une crise des valeursLe traumatisme social (appauvrissement dû à l'inflation*) et moral (horreur des combats) trouble les esprits : cedésarroi se traduit par le pacifisme (« la der des der* »), les « années folles », les grèves de 1919-20, et denouveaux courants intellectuels (le surréalisme*).C.

Le déclin de l'EuropeGrands bénéficiaires, les États-Unis ont la moitié de l'or mondial et imposent le dollar comme monnaie internationale.Des « pays neufs » ont supplanté l'Europe sur les marchés mondiaux (Japon en Asie).

Les colonies qui ont participéà l'effort de guerre attendent une amélioration de leur sort. LA VAGUE REVOLUTIONNAIRE EN RUSSIE La guerre « accélère l'histoire » en Russie, provoquant l'effondrement du tsarisme (révolution de février), puis laprise de pouvoir par les bolcheviks (révolution d'Octobre).A.

La révolution de févrierElle est le résultat de manifestations spontanées à Petrograd (23-28 février 1917) contre l'autocratie de Nicolas II,la catastrophe militaire et les graves pénuries qui en sont la conséquence.

Le ralliement des soldats auxmanifestants ouvriers organisés en soviets (conseils), les rend maîtres de la capitale.

Après l'abdication du tsar le 2mars, un gouvernement provisoire est formé, en accord avec la Douma et le soviet de Petrograd. B.

De mars à octobre 1917. »

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