Devoir de Philosophie

Prétendre distinguer l'homme de l'animal, est-ce légitime ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

Mais Aristote insiste moins sur le genre animal que sur sa différence spécifique, qui rend légitime de faire à l'homme une place à part : l'homme est un animal politique, doué de pensée. Il existe des degrés de perfection au sein du vivant, et l'homme, par son âme rationnelle, se distingue des autres animaux qui n'ont qu'une âme nutritive, sensitive et motrice. Seul parmi le règne animal, il peut ainsi accéder à une connaissance et à une organisation sociale basées sur le Bien et la sagesse.   2°  L'humanité doit se définir en rupture avec l'animalité La conception dualiste de Descartes, entre substance pensante, qui est l'âme, et substance étendue, qui est la matière, l'amène à définir l'homme contre le reste du vivant : il n'est pas un animal. L'homme se définit par la pensée, alors que son corps, et les animaux, qui n'ont pas d'âme, peuvent donc être assimilés à des machines ou automates. Il est donc légitime à la fois de couper l'homme de son appartenance avec le règne animal, dans la mesure où l'humanité de l'homme ne repose que sur son âme, le corps n'étant que de la matière. Il n'y a donc pas, comme chez Aristote, une spécificité des êtres vivants fondée sur des âmes plus ou moins parfaites. En ce sens, on peut dire que distinguer l'homme de l'animal amène à fonder une conception humaniste, où l'homme, comme être de morale, se définit contre ce que représente le règne animal, à savoir les instincts, les rapports de force, l'absence de norme.   3°  L'homme a-t-il le droit de refuser tout sentiment de communauté avec les animaux ?  Il semble possible de ne pas remettre en cause la particularité de l'espèce humaine au sein du vivant, tout en s'interrogeant sur la légitimité morale de cette distinction, qui nie l'appartenance biologique de l'homme, et donc la communauté de certaines de ces caractéristiques avec les autres animaux.

Le terme « animal « s’emploie en un sens large, où il désigne tout ce qui dans l’ensemble du vivant s’oppose au règne végétal, et en un sens restreint, où il désigne tout ce qui appartient au règne animal à l’exception de l’espèce humaine. Ce double sens est révélateur de l’ambiguïté qui caractérise les rapports de l’homme et de l’animal : l’homme peut être compris comme une sous-classe de la classe plus large « animal «, ou comme un ensemble opposé à un autre ensemble constitué par les animaux. « Distinguer « peut donc signifier opposer l’humanité à l’animalité, ou accorder à l’homme une place particulière au sein du monde animal. De la manière dont on conçoit ce rapport dépend alors la conception et la définition de l’humanité. Qu’est ce qui peut rendre légitime que l’espèce humaine se définisse contre son appartenance au règne animal, que cette définition repose sur ce qui est le propre de l’homme à l’exclusion de toute autre espèce ? Cette démarche n’est-elle pas le fruit d’une prétention qui coupe l’homme de son origine et de son appartenance biologiques ? Nous verrons dans un premier temps que nous pouvons accorder une légitimité à la distinction, au sein du règne animal, entre l’essence de l’homme et celle des autres animaux, avant de montrer en quoi il peut être légitime de définir l’homme en dehors du règne animal. Nous nous interrogerons alors sur le fondement de la légitimité morale de cette distinction.

« Prétendre distinguer l'homme de l'animal est-ce légitime ? Est-ce qu'on peut dire que l'homme est un animal ? Ou qu'ils'en distingue complètement ? Par quoi y ressemblent-ils ? Par quoi s'en distinguent-ils ?Dans un premier temps, nous verrons que l'homme ne se distingue pas de l'animal, puis nous verrons en quoi il s'ydifférencieL'animal fait partie des vivants, il se distingue du végétal par sa mobilité.

L'homme d'un point de vue biologique estsemblable à un animal.

Ce sont tous les deux des vivants organisés, c'est-à-dire qui se nourrisse de manièreorganique.

Leur point commun est leur mobilité : il se déplace, cette caractéristique les rapproche, et les distinguedu végétal.

Donc d'un point de vue biologique, scientifique, rien ne les distingue.De plus, l'animal et l'homme s'inscrivent dans l'histoire de l'évolution des espèces, et obéissent tous les deux à deslois biologiques.

Ils naissent, ils se développent, ils meurent.Enfin, l'animal et l'homme sont tous les deux soumis à la contrainte du besoin.

Pour se maintenir en vie, il leur fautse nourrir, se mettre à l'abri.

Cet instinct de survie est présent chez l'homme.Tous les deux, en plus d'être semblables biologiquement possède un instinct, soit, celui de l'animal est plusdéveloppé et il l' « utilise » en cas de nécessité vitale (Pascal), mais l'homme en possède un, qui peut utiliser avecla raison ou la conscience.De plus, ils ont tous les deux des désirs, des pulsions.

D'ailleurs on parle souvent du désir chez l'homme commequelque chose de brutal, voire animal, qui définit l'animalité.

Rousseau rajoute même que l'animal éprouve unsentiment de pitié comme l'homme, quand il n'est pas d'accord sur le point que l'animal est un simple automate quine pense pas, qui est juste régi par son instinct.On diffère l'homme de l'animal, car c'est un être pensant et libre, qui a une vie politique organisé, connait les arts etles sciences.

Mais dans cette perspective, les progrès de la culture sont le résultat d'un principe métaphysique, lanature, que l'homme ne maîtrise pas, ou n'a pas conscience de son impact.Les lois que caractérise la justice « humaine » que l'on présente comme raisonnable et universelle, relève de la « loide la nature », celle du rapport de force.

Les hommes les plus faibles essayent de se protéger en invoquant le bienet le mal, les caractéristiques de la justice afin de pallier à leur infériorité.

Donc, les idéaux moraux présentés par leshommes ne se distinguent pas du rapport de force présentés par les animaux. Nous avons vu que l'homme est semblable à l'animal dans la première partie, maintenant nous allons voir ce qui ledistingue de l'animal.L'animal est caractérisé par son instinct, c'est-à-dire un mode d'adaptation inné, de caractère héréditaire.

L'instinctest un comportement adaptatif stéréotypé, dépendant d'une programmation génétique.

L'instinct donc renvoie àl'inné.

L'instinct est à l'animal ce qu'est l'intelligence à l'homme, deux notions bien différentes.

L'intelligence, c'est-à-dire la faculté de comprendre, plus communément appelée la raison ou la pensée.

Il faut distinguer l'intelligence del'homme de l'instinct de l'animal.

L'intelligence est comme l'instinct : une fonction d'adaptation au réel, mais quisuppose construction et invention, elle est en cela proprement humaine.

L'instinct, est au contraire uncomportement qui s'adapte aux situations, et qui est complètement génétique.

L'intelligence relève de l'acquis et duparticulier.Cette particularité qui le distingue de l'animal lui permet aussi de choisir ses valeurs, ses actes : l'homme est libre.L'homme choisit et se choisit.

Cette liberté n'existe pas chez l'animal d'après Descartes.

Pour lui, l'animal est un purmécanisme, semblable aux machines automatiques.

Il ne pense pas.

L'homme, lui, est un être conscient et libre,doués d'intelligence.

Il occupe une place à part dans la nature.

Et de plus il sait la comprendre et l'exploiter.

Donccette liberté et cette intelligence lui permettent d'être le maître de la nature.De plus, l'homme est soumis, comme l'animal a une contrainte du besoin, autrement dit il doit survivre.

Mais à sadifférence, l'homme choisit, grâce à sa « liberté », les moyens de les satisfaire notamment grâce aux diversités descultures.Cette notion de culture est très importante car elle est définit par l'activité humaine.

L'acquis se forme en partie parla culture qui est formé par la société.

L'homme fait par la culture.

La culture s'oppose à la nature comme l'hommes'oppose à l'animal.

La nature est ce qui existe indépendamment de toute intervention humaine.

Au contraire, laculture, elle, est « construite » par les hommes, comme par exemple, une œuvre d'art, un livre… La culture peut setraduire par le langage propre qu'à l'homme.

Ses cultures sont riches et différenciés par les croyances, les modes devie… Dans le monde, il existe différentes cultures « crées » par les hommes, la culture est uniquement une œuvrehumaine.L'acquis joue un rôle important dans la culture, car pour que cette dernière s'enrichisse, il faut que tous les savoirset les compétences soient transmises par l'éducation.

L'enfant ne devient « humain » qu'à la faveur d'unapprentissage.

L'homme à la différence de l'animal a ce pouvoir de mémoire, il tire partie de ses expériences, ou decelle de ses ancêtres.

Donc les productions nécessitent une transmission d'une mémoire, d'une tradition.

De plus,l'homme est capable d'anticipation.L'homme est l'être le plus évolué du règne animal.

C'est un être de la nature mais qui a un statut exceptionnel dans. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles