Devoir de Philosophie

Les preuves viennent-elles à bout des préjugés ?

Publié le 01/03/2004

Extrait du document

  [Aucune idée ne peut être soutenue si l'on prouve le contraire. Aucune opinion ne peut être soutenue si l'expérience démontre qu'elle est fausse. Un préjugé est une opinion injustifiée. La seule manière d'en venir à bout, c'est de prouver qu'il ne correspond pas à la vérité.] Le préjugé est une croyance Un préjugé est un «jugement» fait «avant» d'avoir examiné objectivement la réalité. C'est une croyance que nous tenons pour objective parce qu'elle flatte l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Comme le dit Goethe: «La vérité demande que nous nous reconnaissions pour des êtres bornés; l'erreur nous berce de l'idée que, d'une manière ou d'une autre, nous sommes infinis» (Pensées). Le libre examen dissipe les superstitions La meilleure manière de venir à bout de ces croyances, c'est de démontrer qu'elles sont injustifiées. Ainsi, pour Pierre Bayle, au XVIIe siècle, l'on peut prouver que les prétendus miracles sont des phénomènes naturels explicables scientifiquement. Le libre examen, l'exercice critique de la raison permettent de dévoiler les superstitions sur lesquelles la religion assoit indûment son autorité.

Les préjugés ne sont jamais fondés sur des preuves. On les dissipe en démontrant qu'ils ne correspondent pas à la réalité. Mais, certains préjugés sont impossibles à déraciner même en démontrant leur fausseté. Certains tiennent plus à leurs préjugés qu'à la vérité.

« On peut distinguer deux types de préjugés: les préjugés scientifiques et les préjugés moraux.

Dans la mesureoù la science est en principe le domaine de l'objectivité, il devrait être facile de dissiper les premiers grâce à ladémonstration expérimentale.

Lorsque deux théories opposées sont en concurrence, celle qui correspond à laréalité finit toujours par s'imposer, même si, parfois, les autorités établies continuent de soutenir pendant uncertain temps la théorie erronée.

Pour ce qui est des préjugés moraux ou culturels, il est bien plus difficile deles éradiquer.

La démonstration scientifique n'a pas tellement de valeur dans ce domaine; ainsi, la victoire desathlètes noirs aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 n'a pas dissuadé les nazis de croire à la supériorité de laprétendue race aryenne.

D'une manière générale, les préjugés sont fruits de la passion, notamment del'insécurité et de la crainte, ce qui fait que la démonstration ou l'argumentation rationnelle a peu d'influence sureux.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles