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"Prière À Dieu" de Voltaire

Publié le 15/09/2006

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Introduction : Voltaire, grand philosophe du siècle des Lumières, a contribué au combat qu’on mené les philosophes du XVIIIème siècle contre l’intolérance et les oppressions religieuses, morales et politiques. Mais Voltaire était également anticléricale, ce qu’il a affirmé dans son conte philosophique Candide ou l’Optimisme où il dénonce les abus de pouvoir du clergé et de l’Inquisition. Mais Voltaire ne s’est pas contenté de rédiger des contes philosophique, il est également l’auteur du Dictionnaire Philosophique Portatif, de lettres, mais également d’un Traité sur la Tolérance dont nous allons étudié un chapitre. Ainsi, l’extrait étudié intitulé « Prière à Dieu «, est le vingt-troisième chapitre du Traité sur la Tolérance de Voltaire. Ce Traité a été écrit suite à l’affaire Jean Calas, inculpé à tort d’avoir tué son fils parce qu’il ne voulait pas se convertir au catholicisme. Il fut roué place Saint-Georges à Toulouse. Voltaire, convaincu de son innocence réussit 3 ans plus tard à faire réviser le procès et à obtenir la réhabilitation de la mémoire de Calas. Ainsi, à travers le texte étudié, l’auteur veut amener le lecteur à une réelle réflexion sur les dogmes et les fanatismes religieux. En apparence destinée à Dieu, nous dévoilerons dans un premier temps comment la prière de Voltaire s’adresse en réalité aux hommes, message que nous développerons plus en détail dans la seconde partie de cet essai. Enfin nous détaillerons dans la dernière partie la manière dont voltaire fait de son extrait un manifeste du Déisme. I. Une prière en apparence adressée à Dieu a) La présence de Dieu. Etonnement de la part du lecteur en lisant le titre du chapitre  connotation religieuse ! Or on sait Voltaire anticléricale, notamment à cause de Candide dans lequel il dénonce l’auto dafé et qu’il fait la satire des rites religieux. Le titre fait également penser qu’elle va s’adresser à Dieu, ce qui est renforcé par la première phrase du texte : « Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps […] « Nous pouvons par ailleurs observer la structure particulière de cet extrait. La prière est en effet divisée en 3 parties bien distinctes : la première, de la première à la cinquième ligne, la seconde de la ligne 5 à 20, le dernier paragraphe constitue la dernière partie. De plus la reprise anaphorique du pronom « toi « pour désigner l’être divin et présente tout au long de cette prière : avec « c’est à toi « à la ligne 1, ou « à toi qui a tout donné « ligne 3 et 4 ou encore « devant toi « ligne 11. Par ailleurs Voltaire dans sa prière procède à une réelle glorification de Dieu. En effet, il établit un portrait moral élogieux de cette divinité : « Dieu de tous les êtres « à la ligne 1, qui renvoie au Dieu universel, puis à la ligne 2 « Dieu de tous les temps « qui renvoie au Dieu éternel. L’auteur poursuit sa description en évoquant sa grande générosité : « à toi qui a tout donné «, ligne 3 et 4, son autorité et son éternité : « dont les décrets sont immuables comme éternels «, ligne 4, sa bonté : « ta bonté qui nous a donné cet instant « ligne 26. On notera même une gradation ascendante de la ligne 13 à 15 « […] te célébrer […] t’aimer […] t’adorer […] « Nous pouvons également constater une opposition entre la faiblesse humaine et la grandeur divine. En effet, Voltaire dévalorise la condition humaine par le biais d’adjectifs qualificatifs péjoratifs comme « faibles créatures « ligne 2, « débiles corps « ligne 8 ou « usages ridicules « ligne 9. Cependant, la présence de dieu disparaît peu à peu pour laisser la place aux hommes. b) Une constante demande d’aide. D’autre part, nous pouvons constater que l’auteur emploie des formules suppliantes telles que « fais que nous nous aidions mutuellement « ligne 6 et 7 ou « […] oser te demander quelque chose « ligne 3, ou encore « daigne regarder en pitié « ligne 4. Ce sont des demandes humbles qui soulignent la soumission de l’homme devant dieu : « s’il est permis à de faibles créatures « ligne 2 « oser te demander « ligne 3 « daigne « ligne 4. II. Une prière en réalité destinée aux hommes a) Diminution de l’être humain par rapport à la puissance divine. Tout d’abord, nous pouvons constater la flagrante infériorité des hommes par rapport à la puissance divine. En effet, les humains semblent inférieurs par bien des aspects. On noter pour commencer une faiblesse physique avec les adjectifs qualificatifs « faibles créatures « ligne 2 « nos débiles corps « ligne 8 « les atomes appelés hommes « ligne 10. On observe également une faiblesse intellectuelle avec « nos langages insuffisants « ligne 8 et 9 ou « nos opinions insensées « ligne 10, mais aussi une faiblesse des mœurs « nos usages ridicules « ligne 9 ainsi qu’une faiblesse politique « nos lois imparfaites « ligne 9 également. Il qualifie même les différences des hommes de « petites différences « ligne 7-8 et de « petites nuances « ligne 11. Par ailleurs, Voltaire insiste fortement sur le comportement destructeur de l’homme avec des verbes comme « haïr « ou « égorger « ligne 6, « ne nous déchirons pas « ligne 23 ou le nom commun « persécution « à la ligne 12. D’autre part, on notera que toutes les différences qu’établit l’auteur sont susceptibles de provoquer la haine entre les hommes comme le montre le paragraphe qui s’étend de la ligne 12 à 20. Ces différences son accentuées par le démonstratifs « ceux qui « répété plusieurs fois dans cet extrait. Voltaire, par les articles possessifs « nos « ligne 5- 8- 9… « nous « ligne 6 « notre « ligne 5 s’incluse dans la critiques de la société. Opposition également entre « la tyrannie exercée sur les âmes « ligne 22 et le « brigandage « ligne 22. Avec le nom commun « tyrannie « qui est un mot « fort « par rapport au « brigandage « qui semble banal ou qui présente peut d’importance. b) La responsabilité des hommes. - L’expression « Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger « écarte la responsabilité divine pour mettre en avant celle des hommes  Dieu a donné des capacités aux hommes mais ils les utilisent mal. └> Dans cet extrait, Voltaire met en cause la responsabilité des hommes dans leur manière de vivre entre eux. - L’idée de division et d’intolérance entre les hommes est mise en relief par la structure des phrases : « ceux qui.... (ligne 12 à 16) : […] que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supporte ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet […]. III. Un manifeste du Déisme Le déisme de Voltaire c’est, la reconnaissance d’une divinité, le fait qu’il faut dépasser des pratiques rituelles qu’il juge inutiles. Il rejette toute forme de violence aussi bien sur le plan religieux que sur le plan social. a) La condamnation des rites religieux. - Habileté de Voltaire  art de la réthorique - La critique de la hiérarchie religieuse est très présente ligne 15 à 17. Voltaire reproche aux ecclésiastiques leur goût pour l’argent, la fortune et le pouvoir. Il utilise même des périphrases pour désigner cette hiérarchie ecclésiastiques : « ceux dont l’habit est teint en violet « = évêque (ligne 16-17) « ceux dont l’habit est teint en rouge « = cardinaux (ligne 16-17) « quelques fragments arrondis d’un certain métal « = argent (ligne 18) « un jargon formé d’une ancienne langue « = latin (ligne 15-16)  la plupart du temps, ces périphrases dévalorisent ce dont il est question : jargon = latin ; fragments arrondis = pièces d’or. b) Un Dieu indéterminé et universel. - Dieu n'a pas d'identité : « De tous les êtres «, « toutes les religions «, « tous les temps « (l. 1 et 2)  Dieu = divinité indéterminé; Dieu est universel : « Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps « « bénir également en mille langages divers « (ligne 25). Pour l’auteur, peu importe l’identité de la divinité, il faut dépasser les apparences. c) Une exigence de compréhension entre les hommes. - Pour Voltaire, la compréhension et la tolérance se situe sur un plan religieux mais aussi sur un plan social : " guerre " Ligne 22. Voltaire voudrait que les hommes aboutissent à : " la paix " Ligne 23, " ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas " Ligne 22, " que nous nous aidions mutuellement " Ligne 6, " qu’ils ne détestent pas " Ligne 13, " qu’ils supportent " Ligne 12 Conclusion : Le texte a donc en apparence la forme d’une prière, mais en réalité le contenu de la demande est adressé aux hommes. Le but de Voltaire est d’amener les hommes à une tolérance mutuelle autant sur le plan religieux que sur le plan social. C’est un appel à la fraternité et à la tolérance entre les hommes. C’est un texte qui développe également le déisme de Voltaire, c'est-à-dire la condamnation de la hiérarchie et des pratiques religieuses qui divisent les hommes. Ce texte fait donc partie du combat qu’ont mené au 18ème Siècle les philosophes des Lumières pour la tolérance et le respect entre les hommes. Nous pouvons ainsi citer l’article « Torture « du Dictionnaire Philosophique Portatif de Voltaire qui défend la Tolérance et le respect de l’être humain.

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« 25) vise à souligner l'ampleur de ses souffrances.

Il invite sa captive à le regarder (« Voyez », v.

7), à prendre la mesure de sadouleur, espérant qu'elle saura s'émouvoir de son sort.

Mais comme Andromaque reste muette, comme son visage exprime sansdoute l'indifférence, voire le mépris, le dégoût, la colère contre celui qui est responsable de ses malheurs, Pyrrhus recourt à uneautre stratégie. [B.

Une menace imminente] Pyrrhus menace Andromaque d'exécuter son fils si elle ne se soumet pas à lui.

Il lui donne le pouvoir de le sauver en devenantreine (« À le sauver enfin c'est moi qui vous convie », v.

11) : ce faisant, il la rend potentiellement coupable de la mortd'Astyanax, comme le suggère l'insistance sur le pronom de la deuxième personne, redoublé et placé au centre du vers« Pourquoi me forcez-vous vous-même à vous trahir », v.

9).

Le sort des trois êtres est donc désormais irrémédiablement lié etles marques de la première, de la deuxième et de la troisième personne tissent un réseau serré dans chacun des vers « Faut-il quemes soupirs vous demandent sa vie? / Faut-il qu'en sa faveur j'embrasse vos genoux », v.

12-13).

Seul le« nous », dont rêve Pyrrhus, est rare, puisque l'on n'en trouve qu'une en occurrence dans le texte (« cessons de nous haïr », v.10).

La menace qui pèse sur Astyanax si Andromaque refuse les faveurs du roi est d'autant grande que l'exécution est imminente.En effet, la rime « trop longtemps » / « attends» (v.

25-26) signifie l'impatience de Pyrrhus qui souhaite mettre fin à « un and'ingratitude ».

Les nombreuses interrogatives de la tirade invitent Andromaque à prendre une décision dans l'instant, à donnerune réponse sans tergiverser. [Conclusion partielle]Pyrrhus, déchiré par le conflit qui se joue en lui entre le devoir du vainqueur et l'amour, décide de mettre fin à cette situation.

Ilrecourt donc à différentes stratégies pour séduire sa captive. [Conclusion] Dans cette tirade, Pyrrhus met Andromaque face à un ultimatum: elle doit l'épouser ou perdre son fils, trahir son époux ou trahirson enfant.

Cet acte qui devrait conduire le public à détester Pyrrhus est rendu ambigu par l'amour sans espoir que porte le roi àsa captive.

Toutefois, on comprend que cette scène, située à la fin de l'acte III, programme la suite de la pièce la violence duchantage exercé par un roi tout puissant annonce la violence du dénouement de la tragédie.. »

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