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La Princesse de Clèves

Publié le 12/11/2012

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La Princesse de Clèves Un portrait idéalisé Le texte est une pyramide de gens les plus remarquables. Le portrait du duc de Nevers est marqué par l'éloge (glorieux, grand, délices). A la guerre comme à la cours il se distingue. Mais c'est aussi l'éloge d'une famille, d'une généalogie. Tel un apothéose par étape successive, on arrive à ses fils. Le portrait du prince de Clèves est aussi marqué par l'éloge (brave et magnifique, gloire) et prépare ainsi le portrait du duc de Nemours dans un contexte superlatif avec le terme « enfin « qui le place au sommet, en héros. Jusqu'à la ligne 11, il y a donc une focalisation progressive sur le Duc de Nemours. Ainsi à partir de la ligne 11 commence le portrait du duc de Nemours. Il y a une idée de comparaison avec « Mais ce prince « l.11. Mais il ne peut y avoir de comparaison, c'est un homme d'exception à qui rien ne peut être comparé. Son portrait est idéalisé. En effet, c'est un personnage présentant à la fois des qualités morales et physiques. Il est qualifier de « chef-d'oeuvre «, rien ne peut être plus beau. Cette idée est renforcé par l'adverbe absolu « parfaitement bien « ainsi que par le jeu du négatif est du positif à la ligne 13, le moins c'est le plus. Il est ainsi mis sur un piédestal comme nous pouvons le voir à la ligne 14 « une valeur incomparable, un agrément dans son esprit «. Le duc de Nemours est donc un chef-d'oeuvre, c'est le plus beau des plus beau, c'est le héros de ces dames. C'est un personnage unique « lui seul « l.15/16. De plus le terme « prince « utilisé à la ligne 11 est un terme qui étymologiquement signifie « le premier «. De plus, à cette époque, le fait d'avoir plusieurs maîtresses est un signe d'excellence. C'est donc un idéal de la noblesse. Tout le texte converge pour faire du portrait du duc de Nemours l'exemple d'un chef-d'oeuvre, d'un personnage exceptionnel. Ces éléments le disposent naturellement à la galanterie. A travers cet éloge se dessine à la fois l'intrigue du roman et une vision d'un idéal classique A. L'intrigue L'intrigue va se placer dans le champs clos de la cours. C'est une intrigue galante et donc on se retrouve très près des romans précieux qui faisait très salons du XVIIIème siècle. Il est question de voir, d'être vu, de plaire comme nous l'indique le lexique du regard : « vu « l.15, « regarder « l.19. La phrase « une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans pouvoir être imité « insiste sur l'importance du paraître. Cette mise en scène permet à l'auteur de préparé l'intrigue et de voir les rivalité entre le Prince de Clèves et le Duc de Nemours, deux êtres d'exception (jeu de pronoms). Ainsi, le duc de Nemours va être l'objet de rivalités. Titre : impasse sur le Prince de Clèves. B. Cet extrait est le reflet d'une vision de l'homme et du monde Ainsi, comme nous le montre l'importance du regard et du paraître, il n'y a pas de description mentale. A cette époque l'intimité, le « moi « est haïssable. Ce texte est la représentation d'un idéal de perfection. En effet, ce roman est fondé sur une idéalisation de la cours qui se marque par les qualités de tous les personnages qui sont à la fois des qualités guerrière, physiques (et la gloire, le nom) et en même temps par un idéal galant et précieux. Ainsi le Duc de Nemours va devenir un être raffiné dans l'expression de sa vie galante notamment dans la deuxième partie du texte. A la fin, le jeu du « il « et du « elle « est un jeu précieux qui insiste sur la galanterie. Ce jeu est renforcé par l'intensif (tant et tant) qui est un signe d'excellence. Mais là encore, c'est une vision du monde basé sur une galanterie discrète, tout se fait dans l'extrême complexité et dans l'extrême raffinement. C'est un art de la cours donc un art du paraître puisque l'être ne se montre pas.

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