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Principe d'immanence chez Spinoza

Publié le 19/03/2012

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spinoza

Petite histoire de l’immanence.

            Alors, tout d’abord, qu’est ce que l’immanence ? La philosophie de l’immanence se définit par « opposition « à la philosophie de la transcendance, c'est-à-dire toute philosophie type « théologique « qui consiste à rattaché l’homme à une cause externe à son monde généralement appelé dieu.

            La philosophie de l’immanence est omniprésence chez les présocratique qui voit dans l’être une unité et une autonomie du monde à part entière. La philosophie de la transcendance quand à elle naquit, entre autre, avec Platon qui divise l’être en deux monde radicalement opposé, le monde sensible et le monde des idées.

            Ce dualisme radical connu une très longue tradition dans la philosophie occidentale car elle fut reprise par la philosophie néo platonicienne, puis bien sur par la pensée chrétienne comme chez St Thomas d’Aquin, ou St Augustin qui porte cette philosophie de la transcendance à son apogée théologique. Nous retrouverons aussi ce dualisme chez un penseur comme Descartes, célèbre adversaire de Spinoza qui divise l’être en deux parties ; l’âme comme substance pensante et la matière comme étendue

spinoza

« impensable tout ce qui est pensable est ce monde ci, que l’on l’appel nature cosmos univers dieu ou substance etc… L’horizon total de l’être est immanent au monde et non pas transcendant.

Il banni ainsi toute idée philosophique de monde des idées chez Platon, ou encore religieuse chez St Augustin.

Selon Spinoza ce genre de théorie n’est pas fausse à proprement parlé, mais impensable, la pensée positive n’est que la pensée de l’être positif c'est-à-dire de l’être de ce monde ci qui est dans son infinité et intemporalité à dieu.

Dieu n’est pas autre chose que cela. Nous ne sommes que des modes d’attribut de la substance et il nous est impossible de penser ou d’interagir avec les autres attributs. De ceci découle ce qui incarne la pensée immanente de Spinoza : Deus sine nature, ou Dieu est la nature.

Cette conception renversa toute les catégorisations de la pensée occidentale et ainsi nous incite à nous posé deux questions : Spinoza abaisse dieu à la nature ? Ou bien élève t’il la nature à dieu ? La réponse est bien entendu ni l’un ni l’autre, puisque par le fait de mettre la nature et dieu sur un pied d’égalité il enlève toute hiérarchisation qui en découle. Ces deux questions emploi le schéma conceptuel d’avant Spinoza, or si nous tenons une pense immanente dans un sens ontologique alors cette distinction n’a pas lieu d’être.

Ce mise à égalité entraina plusieurs proposition clef de l’éthique Proposition XV Ethique I : Tout ce qui est, est en dieu, et rien sans dieu, ne peut ni être ni être conçu. Proposition XVIII Ethique I : Dieu est cause immanente, mais non transitive de toutes choses. De ce point de vue, quand Spinoza dit ici, dans la proposition XVIII, que « Dieu est la cause immanente mais non transitive de toute chose » on peut se demander dans quel sens il utilise les termes d’immanent et de transcendant.

Il est très clair que, lorsqu’il nie que Dieu est cause transcendante de toute choses », il veut dire qu’en temps que cause, Dieu n’est ni spatialement extérieur ni séparé et immatériel.

La proposition XIV de l’Ethique I « en dehors de dieu, nulle substance ne peut être ni être conçu » Spinoza dit que toutes choses sont en dieu, et montre clairement que l’immanence de dieu ne signifie pas que celui-ci soit en toute chose telle l’âme dans le corps.

Il faut plutôt comprendre que toutes choses sont en dieu tel que le moins universelle dans le plus universelle ou, pour utilisé les propres termes de Spinoza, telles que les parties sont dans le tout.

L’énoncé de Spinoza, que dieu est la cause immanente de toutes choses, n’est donc pas l’affirmation que dieu est identique à la totalité de l’agrégat des choses ; c’est seulement la négation que dieu soit la cause extérieur et séparable, et par conséquent immatériel, de toute chose. 2) Le second paramètre suivant lequel nous allons étudier ce principe d’immanence est celui de normativité.

La normativité est un principe permettant de dégager les lois et les concepts permettant de juger de la beauté d’une œuvre, de la valeur d’une connaissance ou encore de la moralité d’une action.. »

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