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Le progrès humain est-il indissociable du progrès technique ?

Publié le 23/01/2004

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On constate de nos jours un affaiblissement de la valeur sociale et économique du travail, qui ne semble pas tellement provenir d'une dégénérescence qui lui serait propre, comme s'il avait perdu toute utilité, mais plutôt du modèle de civilisation, de la culture moderne, en particulier la domination inconditionnelle, le règne de l'argent, dont on ne sait s'il faut y voir une cause ou un symptôme. Ainsi la justice sociale, qui présuppose de garantir une certaine égalité d'opportunités et de moyen d'existence, se confronte aux questions de rentabilité, principalement des entreprises. Les coûts de production eux-mêmes se heurtent aux « réalités » du marché. Les salariés s'opposent directement aux machines susceptibles de les remplacer. Le développement de la technique semble parfois assigné à la réalisation d'objectifs trop particuliers pour rencontrer une adhésion universelle. Des hommes en exploitent d'autres. L'homme accroît son pouvoir sur la nature, souvent sans souci autre que ses propres désirs et volontés. Sont-ce là la destinée humaine, une erreur de la nature, ou des problèmes temporaires de croissance ? reud: Nous reconnaissons donc le niveau de culture d'un pays quand nous trouvons qu'en lui est entretenu et traité de façon appropriée tout ce qui sert à l'utilisation de la terre par l'homme et à la protection de celui-ci contre les forces de la nature, donc, brièvement résumé : ce qui lui est utile. Dans un autre pays, les fleuves qui menacent de provoquer des inondations auraient leur cours régularisé, leur eau amenée par des canaux là où on en est privé.
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« vapeur » que les « guerres et les révolutions ».

Ce propos conduit Bergson à définir l'intelligence humaine de ces premières analyses que la technique semble constitue l'essence même de l'Homme.

L'Homme et la technique sont concomitants.

Dès qu'il y a humanité, il y a technicité etréciproquement.

Dès lors, la technique semble être une aide privilégiée permettant à l'Homme d'asseoir sadominance sur la nature.

II.

La technique et sa vocation à dompter le réel. Dès le début du XVII siècle, Francis Bacon affirme qu'il est possible de vaincre que la nature nous oppose.

Pour cela, il faut adopter une demande bien précise, d'abord chercher à découvrir l'ordre autour duquella nature s'organise.

Après cette découverte, l'Homme prend conscience de ce qui lui manque et invente desoutils qui lui permettent de transformer la nature afin de répondre toujours plus à ses attentes.

Conclusion pourBacon : Pour maîtriser la nature, l'Homme doit découvrir les causes.

Ainsi plus l'Homme sera en mesure de comprendre des causes naturelles, plus il disposera de sciences et techniques.

Descartes s'inscrit dans cette volonté philosophique-scientifique de domination de la nature. Contrairement à Aristote, Descartes (dans la lignée du christianisme) n'attribue pas une âme à tous les êtres, mais seulement à l'homme.

Pour Descartes, les animaux ne sont pas autre chose que des automates,seulement plus sophistiqués.

C'est la théorie des «animaux-machines». La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique cartésienne, forme résumée du Traité du monde ; c'est une déduction rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initial fictif.

«Démontrant les effets par les causes » (V), il s'appuie sur le principe mécaniste d'une nature explicable parfigure et mouvement, et fait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemple de ses travauxsur les fonctions cardiaques).

C'est particulièrement dans l'étude du vivant qu'un tel geste se trouve mis enrelief.

De là, le modèle de la machine ou de l'automate pour penser le corps animal et ses divers mouvements,l'image technique ayant pour vocation de souligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.

Mais, là oùl'animal peut s'y réduire complètement (car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et en l'hommeseulement, une composition de deux substances : machine jusqu'à un certain point (le corps), ce qui lecaractérise en propre reste l'exercice de la pensée qui, elle, est immatérielle.

Parler avec à propos est le signeextérieur d'une telle spécificité. Pour Descartes, l'homme a une âme qui lui confère la raison, mais aussi une volonté «infinie», c'est-à-dire lelibre-arbitre.

Or ce libre-arbitre, qui permet à l'homme de décider souverainement une action, place l'homme en-dehors de l'ordre naturel.

Grâce à sa volonté, l'homme échappe au déterminisme des lois de la nature.Dès lors, il se pose face à la nature et non pas simplement en elle.

C'est pourquoi Descartes dit que si l'hommedéveloppe suffisamment les pouvoirs techniques que lui donne sa raison, il sera «maître et possesseur de lanature».Avec Descartes est donc affirmée fortement l'existence d'un ordre humain, l'ordre de la culture, qui a ses loispropres qui dépendent de la volonté de l'homme.

C'est là que se développent l'agriculture et l'ensemble destechniques, la vie sociale et politique, la vie intellectuelle et artistique. Dans son discours de la méthode, il conseille à l'Homme de se « rendre comme maître et possesseur de la nature ».

Le souci de Descartes est d'abord de contribuer à améliorer les conditions d'existence de l'Homme.

La science a donc d'emblée une visée morale.

C'est le propre de la physiqueque de faire de l'Homme un maître gouvernant et administrant la natureenvironnante.

Son objectif est essentiellement de se procurer de la santédes Hommes.

En ce sens, la physique est complémentaire de laphilosophie spéculative (=métaphysique dans la mesure où elle estfondamentalement pratique).

La considération méliorative de la scienceet de la technique atteinte son point culminant avec Auguste Comte (philosophe français du XIX siècle).

Pour lui, il s'agit de définir lesrapports existant entre les connaissances pratiques et connaissancestechniques.

Auguste Comte élabore la devise suivante « Savoir pour prévoir et prévoir pour agir » .

Sans la science, il ne serait pas possible d'agir car c'est le savoir scientifique qui permet les prévisions.

Pluslargement, il est temps pour Auguste Comte d'en finir avec la question du pourquoi ne plus s'occuper de la question comment.

La loi des troisétats permet à Auguste Comte d'illustrer cette théorie.

Cette loi consiste à montrer que l'humanité a d'abord connu l'état théologique,c'est-à-dire que la question du pourquoi, on répondait en invoquant leDieu ou les Dieux.

Puis est venu l'état métaphysique où à la questionpourquoi, on répondait par des concepts, par des principes, des entités.Mais est venu le moment positiviste, c'est-à-dire que l'on ne se pas plusla question pourquoi mais seulement la question comment.

C'est cemoment que veut incarner Auguste Comte .

Mais plus qu'un philosophe, il s'agit pour lui de faire de cette conception une véritable religion.

En effet, Auguste Comte va prôner ce qu'il appelle le culte de l'humanité, il ne s'agira plus de célébrer Dieu et ses saints mais tous les Hommes ayant faitprogresser l'humanité.

Ce culte devra remplacer celui reposant sur des superstitions.

Par conséquent, toutinventeur, tout scientifique, tout créateur sera célébré comme un bienfaiteur de l'humanité.

La créationtechnique, l'activité technique est censé ne pas seulement maîtrisé le réel mais également le principe même de. »

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