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Le progrès technique est-il réellement un progrès pour l'humanité?

Publié le 19/03/2005

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technique
) La technique comme potentiel de destruction. Le surarmement, le danger nucléaire, etc., sont de purs produits de la technologie contemporaine, laquelle demeure orientée vers la production d'armes de destruction massive. La technique peut être un instrument le destruction Les guerres du XXe siècle, la bombe atomique d'Hiroshima, ont démontré que la technique pouvait aussi être utilisée comme un instrument de mort et de destruction. Oswald Spengler souligne le caractère ambivalent de la technique: elle permet à l'homme de mieux vivre mais, en se substituant à la pensée, elle entraîne son déclin. Les philosophes de l'école de Francfort )comme Adorno, Horkheimer et Marcuse) poursuivent ces analyses en faisant la critique de la raison instrumentale et du mythe du progrès. Il y a certes évolution de la technique, mais peut-être comme «progresse» un incendie ou une maladie... L'usage de la technique doit être réglementé par l'éthique 1. L'intérêt pour les moyens ou le progrès en lui-même, supplante l'examen des fins, de la finalité et de l'usage possible de la technique (Kant et Ellul). 2.
technique

« indifférent que l'activité artisanale devienne le modèle de la connaissance.

On connaît comme on agit ou ontransforme, et dans un même but.

La nature désenchantée n'est plus qu'un matériau offert à l'action del'homme, dans son propre intérêt.

Connaître et fabriquer vont de pair.D'autre part, il s'agit « d'inventer une infinité d'artifices » pour jouir sans aucune peine de ce que fournit lanature.

La salut de l'homme provient de sa capacité à maîtriser et même dominer techniquement,artificiellement la nature.Ce projet d'une science intéressée, qui doive nous rendre apte à dominer et exploiter techniquement unenature désenchantée est encore le nôtre.Or la formule de Descartes est aussi précise que glacée ; il faut nous rendre « comme maître et possesseur dela nature ».

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est icidécrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui lui appartient (« possesseur »), et qui peut enfaire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »).Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'actionde l'homme , et poser des bornes à ses désirs de domination & d'exploitation.

C'est ce qu'a fait lamétaphysique cartésienne, en établissant une différence radicale de nature entre corps & esprit.

Ce qui relèvedu corps n'est qu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux àdes machines, Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes estcelle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les taboustouchant la dissection, à tomber.Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de lanature ne concerne pas que la nature extérieure et l'exploitation des ressources naturelles.

La « philosophiepratique » est utile « principalement aussi pour la conservation de la santé ».

Le corps humain lui aussi, dansce qu'il a de naturel, est objet de science, et même objet principal de la science.

« S'il est possible de trouverquelque moyen qui rende les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'estdans la médecine qu'on doit le chercher.

»La véritable libération des hommes ne viendrait pas selon Descartes de la politique, mais de la technique et dela médecine.

Nous deviendrons « plus sages & plus habiles », nous vivrons mieux, en nous rendant « commemaîtres & possesseurs de la nature ».

La science n'a pas d'autre but. Les progrès techniques, en outre, sont étroitement liés à ceux des connaissances humaines.

Comme l'amontré Bachelard, la technique fait progresser la science, et inversement. Certes, il existe entre science & technique une différence de perspective.

Le savant n'est pas le technicien.

Ce dernier se borne à appliquer les résultats de la science.

Celui qui fait la science ne sepréoccupe pas de son application pratique.

Ainsi, par exemple, Einstein a découvert la loi de la conservation de l'énergie « E=MC 2 » et non la bombe atomique.

La recherche d ‘une application précise peut même être un obstacle au progrès du travail du savant.

La science pure est le produit d'une curiosité désintéressé.

Unexemple est celui des fontainiers de Florence qui, constatant que, dans des pompes vides, l'eau ne monte pasà plus de 10,33 mètres, viennent consulter le savant Torricelli .

Si ce dernier avait été technicien, il se serait contenté de donner un conseil simple : prenez une pompe foulante pour amener l'eau à un niveau supérieur.Mais Torricelli cherche à comprendre et se trouve ainsi mis sur la voie des lois de la pression atmosphérique. De son côté, le technicien se heurte souvent à une réalité plus complexe que toute théorie et parfois même rencontre des problèmes que l'état de la science ne permettait pas de prévoir.

Mais ces incompatibilitésentre science & technique n'excluent pas leur interdépendance.

En effet, la technique doit beaucoup à lascience.

Ainsi, par exemple, sans les travaux théoriques de Faraday sur la liquéfaction des gaz, sans lesprogrès de la thermodynamique, il n'y aurait pas de réfrigérateurs.

De même, sans la découverte par Hertz , en 1894, des ondes électromagnétiques dites « hertziennes », il n'y aurait pas toutes les techniques fondées sur l'usage des radio-isotopes dans les domaines aussi divers que la chimie des pétroles ou des matièresplastiques, la métallurgie ou encore la conservation des produits alimentaires. Mais, inversement, la science doit beaucoup à la technique.

Sans matériaux et instruments techniques, de nombreuses découvertes scientifiques n'auraient pas vu le jour.

Ainsi, sans l'invention du verre et donc dutélescope, du microscope, il n'y aurait ni astronomie, ni connaissance de l'infiniment petit.

De même, sansappareils de mesure ou d'observation d'une très haute précision technique comme la chambre noire de Wilson ou l'interféromètre de Michelson & Morley , il n'y aurait eu, en physique, ni le principe d'incertitude de Heisenberg , ni la théorie de la relativité d' Einstein . Science & technique s'enrichissent donc mutuellement.

Cette solidarité est telle que tout savant doit avoiraujourd'hui une formation technique et que tout technicien de haut niveau doit être un vrai scientifique. Le progrès technique conduit au bonheurAu XVIIIe siècle, on est convaincu que les progrès des «arts» (mécaniques) rendront l'homme plus heureux etplus vertueux.

L'Encyclopédie de Diderot est une monumentale entreprise pour valoriser les techniques.La technique, pourvoyeuse de santé. On pourrait mentionner ici les progrès de la médecine et de la biologie moléculaire.La technique, pourvoyeuse de commodités.Confort électro-ménager, machines électroniques et développement de l'informatique, etc..La technique, inductrice de proximités.. »

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