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Le progrès technique rend-il l'homme heureux?

Publié le 11/02/2005

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technique
  • Analyse du sujet :

 

l        Il s'agit, dans ce sujet, de mettre en relation deux termes : le progrès technique et le bonheur.

l        Tout d'abord, il est à noter qu'on ne parle pas simplement de la technique, mais du progrès technique. Il faut garder cette précision à l'esprit au cas où, même dans le cas où on ne l'utiliserait pas.

l        Ensuite, il faut remarquer que la relation est une relation d'implication, que l'on pourrait reformuler de cette manière : « le progrès technique rend-il nécessairement [ou toujours] heureux ? «

l        La question n'est pas : « le progrès technique et le bonheur sont-ils compatibles ? «

l        Il s'agit donc de se demander si, en présence de progrès technique, il y a toujours un bonheur plus grand.

l        Pour cela, il faut définir ce que sont le « progrès technique « et le « bonheur «.

  • Problématisation :

On peut partir du constat empirique [de fait] selon lequel, bien que l'homme ait connu de grands progrès techniques jusqu'à nos jours, nous ne sommes pas tous heureux. Et sommes-nous plus heureux que nos ancêtres ? Pourtant, il est vrai que nous mettons souvent notre bonheur dans le progrès technique (nous pouvons dire, par exemple, quand nous aurons des aspirateurs qui feront le ménage tout seuls, nous vivrons mieux, les livres de science fiction sont remplis d'inventions techniques de cette sorte ; mais, également, de fait, nous cherchons souvent à acquérir le dernier fruit de la technique, en pensant qu'il nous rendra plus heureux). Comment concilier ces deux constats de fait ? Sommes-nous plus heureux que nos prédécesseurs, et nos successeurs seront-ils plus heureux que nous ? Le bonheur est-il lié de manière nécessaire au progrès technique [il ne s'agit pas de se demander si on e peut être heureux que par la technique, mais si la technique rend forcément heureux]  ?

 

technique

« La technique contribue-t-elle à faire le bonheur de l'humanité ? Ou l'entraîne-t-elle au contraire vers sa perte ? Latechnique est-elle libératrice ou asservissante ? En un mot, faut-il avoir peur des machines ? NON Pour certains, la technique assurera le bonheur de l'humanité.

Elle a déjà considérablement amélioré ses conditionsde vie, en rendant l'homme capable de mieux maîtriser les processus naturels et en le rendant par conséquent moinsdépendant d'eux (cf.

les progrès qu'elle a permis en agriculture, en urbanisme, en médecine, etc.).

Et dans l'avenir,la technique continuera à libérer l'homme de toutes les contraintes d'ordre matériel, à commencer par le travail quisera progressivement automatisé, ouvrant ainsi la voie à l'extension du temps libre et à l'épanouissement del'individu. OUI Pour d'autres, au contraire, la technique fera le malheur de l'humanité.

Elle conduira le monde à la destruction(guerre nucléaire, catastrophe écologique) et/ou à sa déshumanisation : à un univers de plus en plus mécanisé etautomatisé, marqué par l'appauvrissement des relations humaines, la perte du sens de la solidarité, un individualismegrandissant ; en un mot par la réification des rapports entre les hommes.

Et cela essentiellement parce que demoyen elle s'est transformée en fin en soi, en rendant son propre développement incontrôlable et indifférent à touteconsidération morale (relative à ce qui doit ou ne doit pas être fait). OUI ET NON En réponse à ces deux thèses contradictoires, on peut aussi affirmer que la technique est une chose neutre parelle-même, que ses résultats dépendent pour le meilleur et pour le pire de l'usage que les hommes en font.

Elle peutdonc servir à libérer l'homme comme à l'asservir.Ainsi les technobiologies peuvent-elles aussi bien améliorer les rendements agricoles que perfectionner les moyensde destruction militaire (par la guerre bactériologique) ; et le laser qui peut servir aux mêmes fins destructricespermet d'accomplir des « miracles » en microchirurgie.

NI OUI NI NON On peut enfin penser que le problème est mal posé et, par conséquent, aussi mal résolu par les thèses précédentes.Toutes trois, même la dernière, fétichisent en effet la technique en surestimant son autonomie.

Or, comme nousl'avons vu, toute technique n'est d'abord que la matérialisation de rapports sociaux (rapports des hommes entre euxet rapports des hommes à la nature), et ce sont ces rapports qui déterminent aussi bien les orientations généralesdu développement technique que ses usages possibles.

Dès lors, l'avenir de l'humanité ne dépendra pasfondamentalement de la technique, mais du type de rapports sociaux et d'organisation sociale qui prévaudra dansl'avenir.L'automatisation du travail industriel en fournit un exemple brûlant.

Elle rend possible une réduction substantielle dela quantité de travail social nécessaire, qui peut conduire aussi bien vers un chômage massif que vers la réductiongénérale et continue de la durée du travail.

Ce sont les orientations de la politique économique et plusfondamentalement encore les structures économiques qui en décideront, non pas les techniques elles-mêmes. Tout d'abord que faut-il entendre par techno-science ? Abandonnant l'idéal de connaissance pure ou désintéressée,la science s'est lancée dans une vaste entreprise de transformation, c'est-à-dire de domination du monde.

Elle serapproche de plus en plus de la technique, au point qu'on la désigne parfois aujourd'hui sous le nom de techno-science.

La science moderne semble en passe de réaliser le rêve cartésien de rendre l'homme comme « maître etpossesseur de la nature ».

Elle devient à ce titre le dépositaire de tous les espoirs de l'humanité, qui attend d'elle ceque la philosophie n'a pas réussi à lui offrir, c'est-à-dire son bonheur ou plutôt son bien-être matériel.

Mais est-ceréellement le cas, est-ce à cette seule science moderne de rendre l'homme heureux ? Doit-on tout attendre dessciences ? Il apparaît difficile de ne pas compte aussi sur soi et sur des biens plus spirituels, aussi ces sciencespeuvent créer le contraire.

Ces technos-sciences peuvent être deshumanisantes, aliénantes, destructrices. 1) Des problèmes moraux liés à la techno-science.. »

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