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« Les propriétés des animaux et leurs divers caractères y sont exprimés ; par conséquent les nôtres aussi, puisque nous sommes l'abrégé de ce qu'il y a de bon et de mauvais dans les créatures irraisonnables », écrit La Fontaine dans sa Préface au premier recueil de ses Fables (1668). Trouve-t-on encore dans les Livres VII à XII de quoi justifier cette affirmation du fabuliste ?

Publié le 28/03/2010

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fontaine

 

La citation expose une conviction du fabuliste, fortement argumentée («par conséquent«). Bien dépeindre les animaux équivaut à bien dépeindre les hommes. De fait les fables illustrent en permanence le «passage de l'animal à l'homme«. C'est à la fois un artifice poétique et une conviction philosophique.

 

I.                   De l'animal à l'homme

 

La Fontaine peint les animaux pour eux-mêmes et pour leur ressemblance avec les hommes.

 

Des animaux décrits pour eux-mêmes

Dans la fable ésopique, les animaux étaient des créatures conventionnelles chargées de véhiculer une moralité. C'étaient en fait des hommes sous des masques d'animaux. La Fontaine s'intéresse à l'animal lui-même. Il nous le montre vivant dans son aspect extérieur, dans son activité et dans son caractère.

En une formule souvent pittoresque, le fabuliste évoque la physionomie, la démarche ou la silhouette des animaux (Le Héron, VII, 4 ou L'Éléphant, VIII, 15). Leurs mouvements sont rendus avec précision. L'Hirondelle vole par exemple gracieusement en «caracolant, frisant l'air et les eaux« (X, 6). Quelques mots suggèrent enfin leur fonction principale. La Pie «jacasse« (XII, 1) ; le Rat devient un «ronge-maille« (VIII, 22 ; XII, 15).

 

 

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