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Le protectionnisme est-il encore d’actualité ?

Publié le 28/11/2011

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Depuis la 2e Guerre Mondiale, le monde dans lequel nous vivons est influencé en grande partie par un mouvement que l’on nomme la mondialisation. Celle-ci revêt un aspect culturel, mais aussi économique.

En effet le monde du commerce ne résonne plus maintenant en termes de marché national ou régional, mais en termes de marché mondial. Ainsi entre 1948 et 1992, le commerce mondial s’est vu multiplié par 6 en volume, et par plus de 21 en valeur. A commercer entre eux, les pays se retrouvent fortement interconnectées et risquent de voir certains aspect de leur économie échapper à leur contrôle.

Pour autant dans le contexte actuel, le recours au protectionnisme est-il pertinent, ou bien faut-il laisser le marché s’exprimer, s’autoréguler et promouvoir le libre-échange ?

« un des signataires se sent floué par un autre, il peut porter réclamation auprès de l’organisation.

Ce système semble efficace car relativement peu de plaintes ont été déposées auprès de l’OMC, et leur nombre tend à diminuer au fils des années.

Ainsi de 50 plaintes déposée en 1997, le nombre est passé à 14 seulement en 2009.

Le libre- échange semble effectivement s’être implanté profondément dans notre paysage économique, mais avec cependant certaines disparités car nous le verrons, des mesures protectionnistes demeurent et l ’ouverture des marchés n’est pas la même suivant les pays, et les secteurs d’activités.

D’ autre part le libre- échange n’est pas toujours ressenti positivement par certaines populations.

Le protectionnisme est un ensemble de mesures menées par un État pour protéger ses entreprises de la concurrence de celles d'autres États.

Ces mesures s’inspirent de la doctrine mercantiliste et reposent essentiellement sur la création de barrières douanières, de normes ou de restrictions pour freiner les importations, et dans le même temps de subventions pour faciliter les exportations des entreprises.

Les buts recherchés sont multiples.

Le premier d’entre eux est la préservation de l’indépendance nationale par la diminution du déficit commercial : il faut éviter qu’un montant trop important de capitaux parte à l’étranger et que les politiques nationales (notamment sociales) deviennent tributaires du commerce international.

Un autre de ces buts est la protection des secteurs économiques naissants ou déliquescents.

L’objectif dans le premier cas est de permettre aux entreprises d’atteindre un niveau de maturité suffisant pour pouvoir résister à la concurrence internationale.

Dans le deuxième cas, il s’agit de préserver au maximum les emplois et/ou permettre au secteur de se restructurer en douceur.

Le protectionniste est donc souvent invoqué pour défendre l’emploi et les acquis sociaux.

Ce t argument est souvent mis en défaut par la réalité.

En 2000 par exemple, le président Bush a introduit des mesures protectionnistes sur les importations d'acier pour protéger les entreprises du secteur.

Si les mesures ont permis de sauver 3500 emplois, elles en ont détruit entre 12000 et 43000 chez les entreprises qui consomment de l'acier car ce dernier est devenu trop cher, et les produi ts finis n’étaient donc plus compétitifs.

Lorsque le protectionnisme n’induit pas de conséquence négative chez le pays qui le met en place, il en a parfois pour d’autres pays.

Les pays pauvres tels que le Burkina Faso ne peuvent pas rivaliser par exemple a vec les 4 milliards de $ de subventions sur le coton américain (c’est plus que leur PNB annuel).

Ils doivent alors baisser leurs prix pour rester compétitifs et ne peuvent plus vivre du fruit de leur travail.

Dans le même temps, les subventions de l’Union Européenne sur la production de sucre aboutissent aux mêmes conséquences.

Ainsi, le protectionnisme des pays riches détruit les parts de marché auxquels les pays pauvres ont légitimement droit pour se développer économiquement ou tout simplement, pour se nourrir .

Les thèses mercantilistes et le protectionnisme sont donc toujours vivaces.

Leur objectif est parfaitement louable et s’inscrit dans la logique des Etats : améliorer les conditions et le niveau de vie de ses citoyens.

Les résultats de ces mesures semblent cependant erratiques : lorsqu’elles ne nuisent pas à la population nationale, et nuisent parfois à celle d’autres pays.

En dépit du GATT puis de l’OMC créés pour limiter le recours à ces mesures, celles -ci restent toujours employées à divers échelles.

Paradoxalement, les pays riches sont les moins protectionnistes.

Statistiquement, il apparait que plus un pays est pauvre, plus ses barrières douanières sont élevées.

Elles sont ainsi en moyenne de 33,5% pour l’Inde contre seulement 2,3% pour les Etats -Unis.

Quelques exceptions cependant : le Japon ou encore. »

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