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Provinces-Unies d'Amérique centrale

Publié le 13/04/2013

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Provinces-Unies d'Amérique centrale, confédération qui, de 1824 à 1840, regroupa cinq États d'Amérique centrale, le Guatemala, le Honduras, le Salvador (San Salvador jusqu'en 1841), le Nicaragua et le Costa Rica.

Pendant les trois siècles de domination espagnole en Amérique latine, les cinq principaux pays de l'Amérique centrale à l'exception du Panamá, qui faisait partie de la vice-royauté du Pérou, étaient administrés par la Couronne espagnole comme une juridiction unique à partir de la ville de Santiago de Guatemala, fondée en 1524. Théoriquement, ce territoire étendu faisait partie de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne (gouvernée depuis Mexico), mais à partir de 1560, l'autorité réelle fut déléguée à un fonctionnaire détaché qui gouvernait la région d'une manière autonome, assisté par un tribunal de juges. Pendant la période d'émancipation du début du XIXe siècle, les provinces d'Amérique centrale furent royalistes et conservatrices, mais avec l'effondrement de l'autorité espagnole, elles se trouvèrent incorporées, un peu contre leur gré, dans l'Empire mexicain d'Agustín de Iturbide, qui prétendait régner sur la totalité de la Nouvelle-Espagne. Après le renversement d'Iturbide en 1823, un congrès d'Amérique centrale réuni à Guatemala déclara l'indépendance des Provinces-Unies d'Amérique centrale à l'égard de l'Espagne et du Mexique, et rédigea une constitution fédérale. Le Salvadorien Manuel José Arce en fut le premier président ; le Hondurien Francisco Morazán lui succéda, et la capitale fut déplacée à San Salvador. L'instabilité chronique dégénéra en guerre civile générale en 1837 lorsque le Guatémaltèque Rafael Carrera prit les armes contre Morazán, en partie pour protester contre sa politique anticléricale. En 1838, le Congrès fédéral décida que les États avaient le droit de quitter l'Union s'ils le désiraient : le Nicaragua et le Costa Rica s'en retirèrent immédiatement, suivis par le Guatemala et le Honduras en 1839, San Salvador restant le seul partisan de l'Union. En 1842, Morazán revint d'exil et envahit le Costa Rica à partir de Panamá pour rétablir l'Union, mais fut battu sur la frontière du Nicaragua. Son échec porta le coup de grâce à l'Union.

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