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Psychologie de la sensation

Publié le 13/05/2012

Extrait du document

Les cas de sensations pures. Cependant, il nous est parfois donné de nous rapprocher de la sensation pure. Cela se produit soit après une maladie, qui a brouillé et désorganisé momentanément (par exemple par l'effet de la fièvre) nos perceptions communes et nous laisse un instant saisir comme à l'état brut ou disloqué nos sensations primitives, - soit par le fait de perceptions accomplies sous une forme anormale ayant pour effet de dissocier les complexes habituels d'images : une page de musique regardée à l'envers amène à voir comme pures images les notations symboliques qui, autrement, ne livrent que leur sens, etc.

L'intuition sensible. - La sensation apparaît comme un acte de connaissance, c'est-à-dire d'appréhension d'une réalité sensible, contrairement à l'opinion de DESCARTES, pour lequel la sensation n'était rien de plus qu'un ébranlement moléculaire des organes corporels, absolument incapable par lui-même de nous donner aucune information sur la nature des choses.

En fait, la connaissance sensible se présente comme une intùition, c'est-à-dire comme une saisie immédiate et directe, par le sujet connaissant, d'une qualité sensible externe, dans sa réalité concrète.

« LA SENSATION PURE 123 chaleur pour le toucher, etc.

Mais c'est par abstraction que nous isolons ces qualités des objets où elles s'intègrent.

Nous n'avons pas de sensations pures, sinon en des cas qui composent des anomalies ou des exceptions.

La raison n'en est pas, comme le veut l'associationnisme, que chaque sensation s'associerait automatiquement, par le jeu de l'habitude et du souvenir, tout un ensemble d'images et d'états psychologiques, pour en composer un objet, c'est-à-dire une « chose ))' - mais, comme on le verra mieux dans la suite, que toute sensation est immé­ diatement comprise dans une structure ou une forme.

Toute connaissance est perception, par le moyen des qualités sensibles, dont la fonction n'est pas de valoir par soi, mais de composer fonctionnellement un tout.

Dans la voix d'un ami, parlant loin du regaru, je perçois immédiatement cet ami lui-même ; l'odeur familière d'une fleur n'évoque pas cette fleur, couleur et forme, devant l'imagination, mais plutôt contient la fleur elle-même ; un mot qui n'est, sensiblement, qu'un son, est devenu le sens même qu'il exprime.

b) Les cas de sensations pures.

Cependant, il nous est parfois donné de nous rapprocher de la sensation pure.

Cela se produit soit après une maladie, qui a brouillé et désorganisé momen­ tanément (par exemple par l'effet de la fièvre) nos perceptions communes et nous laisse un instant saisir comme à l'état brut ou disloqué nos sensations primitives, - soit par le fait de perceptions accomplies sous une forme anormale ayant pour effet de dissocier les complexes habituels d'images : une page de musique regardée à l'envers amène à voir comme pures images les notations symboliques qui, autrement, ne livrent que leur sens, etc.

D'où en ces divers cas, l'impression d'étrangeté qui marque bien la primauté du percevoir sur le sentir.

- D'autre part, il est possible, par un effort volontaire, qui est le propre de l'art, de saisir, dans son originalité et sa fraicheur native, le monde des qualités sensibles.

Mais c'est incontestable­ ment un artifice ou un renversement de la direction commune du connaitre, et de plus le terme de cet effort n'est jamais d'isoler des qualités, mais d'en composer des formes nouvelles.

On sait que les essais de pur sentir tentés, par exemple en peinture, par le cubisme, n'ont abouti à rien de viable ni même d'intelligible.

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