Puis-Je Savoir Ce Que Je Fais ?

Lorsque nous effectuons quelque chose dans la vie de tous les jours nous mettons tout en oeuvre pour influer le cours des événements. Nous essayons de faire de notre mieux quand des choix s'offrent à nous. Nous essayons de faire les choses le plus consciencieusement possible.  Mais même en étant plein de volonté au quotidien , pouvons nous toujours être maître de ce que nous faisons ? Les hommes peuvent être amenés à penser qu'ils peuvent gérer tous leurs comportements et leurs actes de façons réfléchies. La possibilité de toujours savoir ce que l'on fait semble bien loin de la réalité car nous ne sommes pas tout le temps conscient. L'inconscient est un concept psychologique qui se déroule hors de la partie consciente dans l'esprit d'un individu.  C'est à travers la conscience et l'inconscience que nous développerons notre étude selon trois parties distinctes. Nous verrons que la conscience nous permet de prendre acte de ce que l'on fait , que nous ne faisons rien sans objectif et que nous savons que toutes actions s'accompagnent d'une finalité bonne ou mauvaise. L'inconscience nous montrera que l'on peut faire des choses sans le savoir et que dans certains de nos états psychiques nous pensons faire quelque chose mais nous ne le faisons pas car nous ne vivons pas ce qui se déroule. Cependant l'homme est capable de savoir faire des choses qu'il ne savait pas faire avant , ainsi nous terminerons notre étude pour voir qu'il pourrait parfois partir d'un stade inconscient pour réussir à atteindre un stade conscient , en somme que l'homme est capable d'être sujet à ces deux stades.    Nous pouvons savoir ce que nous faisons dans le mesure ou nous en prenons conscience. C'est à dire que c'est notre conscience qui va déterminer si l'on peut réellement savoir ce que l'on fait. L'homme perçoit le monde qui l'entoure de la même façon qu'il peut percevoir chacun de ses actes. Par exemple , si je décide d'apprendre ma leçon et que je m'exécute après l'avoir décidé , je sais alors ce que j'ai fait parce que je l'ai décidé tout seul et je l'ai fait de moi même.  Toutes les actions effectuées de ma volonté propre sont nées d'un désir , d'une envie , d'un devoir ou alors d'une obligation. Il apparaît que tous nos actes conscients ont donc un but , ce but qui lors de son atteinte nous donnera ce que nous espérions en le faisant. Chacune de nos actions s'accompagne d'une approbation vis-à-vis de soi du principe qui veut que nous agissons en connaissance de causes. Ce principe souvent connu et entendu sans pour autant avoir une origine définie , consiste à avancer que nous agissons en sachant pourquoi nous le faisons. En raisonnant donc de cette façon , nous nous assurons d'être maître de nos actions.  Nous pouvons , ici , continuer d'affirmer que nous savons concrètement prouver cette maîtrise à travers d'autres situations , par exemple dans une situation d'anticipation. Cette dernière permet de mettre en avant la faculté de l'homme à pouvoir agir à l'avance afin d'anticiper un scénario. Par exemple , si je vois un verre d'eau sur le rebord d'une table et que je sens qu'il est en position de tomber , alors je vais le prendre et le déplacer dans la démarche d'éloigner un potentiel danger. C'est donc sachant que cette chute du verre d'eau pouvait se produire que j'ai pris l'initiative de le changer de place.  Nos attitudes peuvent refléter une partie de notre personnalité , c'est à dire qu'elles dépendent de nos actes. Bien que nos actions soient faites en toute conscience , l'homme peut se poser la question de la finalité de ces dernières , c'est à dire se demander si elle sont biens ou au contraire mauvaises. Si je frappe quelqu'un parce que je suis énervé et avec pour résultat je le blesse , alors en l'occurrence j'aurais fait quelque chose de mal. Notre conscience traduit donc ce que l'on fait à titre d'indicateur , elle va me permettre de savoir par moi même si ce que j'ai fait est bon ou mauvais sans pour autant qu'elle tombe dans un manichéisme prodond : elle légitime nos actes et dégage une forme de morale afin que nous connaissions la nature de ce que nous avons fait. Dans la plupart es situations je saurais donc si ce que j'ai fait est bien ou mal , si ce que j'ai fait doit me satisfaire , me rendre heureux ou au contraire me faire culpabiliser et regretter. C'est un ressenti nécessaire pour la conscience qui complète donc nos actes d'un sentiment.  L'homme parfois exprime un désir de toujours vouloir mieux faire que ce qu'il fait , peut-être par manque de satisfaction personnelle. C'est face à certaines situations qu'il va prendre conscience qu'il peut encore progresser par rapport à ses capacités. On peut prendre l'exemple d'un éléve qui n'est pas satisfait d'avoir 12 en mathématiques et qui va chercher à avoir plus pour progresser par rapport à ce qu'il fait. Ainsi il cherchera à se rendre plus appliqué dans ce qu'il fait car il a conscience qu'il peut mieux faire.  Cependant il y a des situations où il semble difficile de vraiment savoir ce que l'on fait , dans ces situations notre conscience n'intervient pas. Est-il possible qu'un facteur opposé à la conscience nous empêche d'être maître de ce que l'on fait ? C'est un autre concept , l'inconscient , qui va démontrer cela.    L'inconscient légitime que nous pouvons faire des choses sans vraiment que l'on s'en rende compte. Nous pouvons foncer tête baissée sans prendre conscience que ce que l'on peut faire est irraisonné. Par exemple , un homme venant de perdre sa mère , peut sur un coup de folie s'énerver et se mettre à casser tout ce qu'il y a autour de lui. Il ne va pas savoir ce qu'il fait , c'est probablement un sentiment tristesse l'accablant qui va le pousser à l'acte. L'homme inconscient sur le moment ne se rendra alors qu'après compte de son acte : étant aveuglé au moment de cet acte il ne sait pas ce qu'il a fait et ni pourquoi il l'a fait. Il peut simplement supposer que c'était dans une démarche de canaliser l'événement douloureux qui le touche.  Dans nos rêves nous vivons des scénarios impromptus à la réalité , nous y faisons des choses qui ne se passent que dans notre inconscient psychique , nos rêves sont fictifs. Bien qu'ils puissent ressembler à la réalité , ils ne le sont pas. Les rêves nous éloignent de la réalité , ils nous font croire que l'on peut faire ou vivre des événements qui sont peu probables ou alors impossible dans le monde conscient. Je peux rêver que je marche sur l'eau , mon inconscient va me faire croire que ce qui m'arrive est bien vrai , je vais alors penser que j'ai le pouvoir de marcher sur l'eau. Ce n'est qu'en me réveillant que je vais comprendre que ce que j'ai vécu ne s'est déroulé que dans mon inconscient. Mon rêve n'était qu'une hallucination liée à une perception visuelle , auditive ou encore tactile. Le rêve nous projette dans un monde opposé au conscient qui nous empêche de savoir ce que l'on a fait et nous ôte les motivations et les raisons qui nous ont poussé à le faire. On prend conscience que ce l'on a pensé faire était quelque chose d'inconscient.  Il y a des situations dans la vie d'un homme qui lui font regretter de ne pas avoir entrepris quelque chose. En effet , il peut arriver que nous regrettions de ne pas avoir agi en temps et en heure. Si je vois un ami pleurer et que je n'y prête pas attention alors je n'aurais rien fait. Ce n'est qu'après que je vais me dire , certainement par culpabilité , que j'aurais dû faire quelque chose pour le consoler et l'aider , connaître l'origine de son malaise. Inconsciemment je n'aurais pas compris qu'il n'allait pas bien ce qui explique pourquoi je n'ai pas agi.  Nous pouvons prendre cette situation sous un autre angle. Si je ne suis pas intervenu au moment où mon ami pleurait , c'est peut-être plus simplement parce que je n'ai pas su quoi faire pour l'aider. Son désarroi ne m'inspirant pas quoi faire sur le moment , ce n'est certainement qu'avec du recul que je vais me dire que j'aurais dû lui dire ça , ou encore faire ça afin de l'aider. L'homme peut avoir du retard sur les événements dont il est acteur ou témoin. Ce retard est une prise de conscience , c'est à dire le moment entre lequel l'homme prend conscience de ce qu'il n'a pas su faire et le moment ou il se rend compte qu'il aurait dû agir.  L'homme est au quotidien occupé par des activités diverses et variées , mais il peut arriver que par manque de ces dernières il ne sache pas quoi faire : il s'ennui. C'est à dire qu'il ne sait pas quoi faire pour s'occuper. Par exemple en rentrant à la maison , un homme peut ne pas savoir quoi faire car dans sa journée il a déjà été très chargé et qu'il arrive à saturation. C'est donc inconsciemment que l'homme ne sait pas quoi faire , il n'a pas conscience qu'il y a toujours quelque chose à faire , même si ces choses sont des plus anodines. L'ennui est un état d'esprit ou alors un conditionnement psychologique qui fait que nous ne voyons pas l'immensité des tâches que nous pouvons accomplir. Elles sont nombreuses mais cet état ou ce conditionnement nous empêchent de les voir , c'est comme une barrière , nous laissant alors dans l'ignorance de leur existence.  Il ne faut cependant ne pas tomber dans une radicalité nous imposant deux alternatives : on sait ce que l'on fait ou alors ne sait pas ce que l'on fait. Il serait extrême de devoir se placer dans une de ces deux catégories. On aurait à choisir entre une attitude consciente ou une attitude inconsciente. Alors tout homme est-il conscient ou inconscient ? L'homme sait concilier les deux , pour preuve il fait des choses en connaissance de cause et d'autres sans savoir où cela va le mener.    Il est possible de ne pas savoir ce que l'on fait , mais finir petit à petit , à travers divers chemins , par l'apprendre. En effet , on peut ne pas obligatoirement savoir ce que l'on fait car certains de nos comportements deviennent instinctifs . Dans une situation comme celle du verre d'eau précédemment cité , l'homme allia son savoir d'agir à son instinct car il déplaca le verre d'eau mais il utilisa aussi instinct car il sentait le danger potentiel. L'instinct se caractérise par l'ensemble des comportements innés de l'homme. Ces comportements étant innnés , se retrouvent chez tous les hommes , pour autant nous n'avons pas les mêmes comportements. Peut-être que quelqu'un d'autre n'aurait pas eu l'idée de déplacer ce verre d'eau et ce dernier serait alors tombé.  Ce qui fait que tous les hommes ne savent obligatoirement pas quel comportement adopter devant le cours d'un événement c'est le fait qu'ils n'ont pas vécu dans un même milieu social ou n'ont pas reçu la même éducation. Ce sont deux paramètres très influents qui créent la diversité. L'éducation nous permet de développer nos capacités physiques et intellectuelles tandis que le milieu social définit dans quel environnement et quelles conditions nous évoluons. Dès lors , les hommes ne sont pas formatés de la même façon ce qui montre bien que nous ne savons pas tous quoi faire face à un événement , on adopte des comportements différents bien que certains peuvent se rejoindre. C'est à dire qu'il est possible que plusieurs personnes auraient eu l'idée de déplacer le verre d'eau.  L'homme a la capacité de pouvoir éduquer son comportement face aux choses qu'il fait. Par exemple un jeune enfant de six ans qui voit un ballon va probablement shooter dessus , parce qu'il en a envie , parce que c'est tentant , parce qu'il a déjà vu d'autres personnes le faire. Mais lui ne sait pas sur le moment pourquoi il shoote , c'est inconsciemment qu'il va le faire. Mais petit à petit , si il continue de shooter il va prendre conscience de ce qu'il fait. Ainsi au début il ne savait pas ce qu'il faisait , c'était un acte inconscient et il a fini par rendre conscient par la force des choses. L'homme peu donc faire preuve de maîtrise dans ses actes , il peut faire quelque chose sans savoir pourquoi et finir par prendre conscience de ce qu'il fait.  Dans son éducation ou lors de son parcours dans la vie , l'homme va intégrer des choses , des expériences ou des informations que l'on va lui dire et qu'il va entendre ,ou encore des choses qu'il peut lire. Il va les absorber de façon à les restituer dans une situation où elles lui seront utiles. Si un homme entend et apprend en regardant la télévision que pour sauver une personne qui ne respire plus qu'il faut lui faire un massage cardiaque et quelque jours après une situation similaire à celle qu'il a vu se produit alors il va savoir quoi faire car il va mettre en pratique ce qu'il a vu. En ayant pas vu ceci à la télévision il n'aurait alors pas su quoi faire. C'est à travers l'absorption d'éléments qu'un homme peut potentiellement savoir quoi faire dans certaines situations ou au contraire c'est par manque de connaissances ou d'informations qu'il ne va pas savoir quoi faire et se retrouver inutile face à ce qu'il lui arrive.  L'attitude de l'homme dans des situations peut devenir à un certain point un réflexe. C'est à dire qu'à force d'habitude et d'éxécution l'homme fait quelque chose sans vraiment en prendre conscience , son action en devient machinale. Si par exemple mon frère me jette un coussin à la tête , la première fois je vais me le prendre dans la figure , mais la fois d'après si il recommence je vais mettre mes bras devant mon visage de façon à le protéger. N''ayant pas su quoi faire la première fois devant la menace , la seconde fois j'ai su me protéger. Ainsi maintenant quand on me lance quelque chose au visage j'ai le reflexe automatique de mettre mes bras en avant pour avoir une protection. C'est en sachant quoi faire face à des situations comme celle-ci que l'homme apprend à transformer son attitude en un automatisme. Ainsi c'est un mécanisme inconscient ici qui se déclenche à chaque prise de conscience d'un danger.    Tous les hommes sont différents et ne sont pas formés à la même enseigne ce qui fait que nos attitudes divergent pour toutes les situations. Peu importe la situation dans laquelle nous sommes , un constat est clair c'est que nous agirons tous différemment dans ce que nous voulons faire.  D'une part nous avons vu que nos actions sont conscientes , c'est à dire que l'on sait bel et bien ce que l'on fait et que l'on ne fait rien au hasard et que c'est en toute conscience que nous agissons. D'autre part nos actions peuvent se montrer inconscientes et ainsi dans un rêve nous faisons des choses qui ne sont pas réelles et qui appartiennent à l'ordre d'une représentation de l'esprit , on agit fictivement. Si dans la première étude et dans la seconde il apparait que la conscience et l'inconscience des choses s'opposent entre elles , on a pu voir dans une troisième étude que les deux peuvent se concilier et que l'on ne peut pas simplement agir selon ces deux catégories.  Il est certain que dans une vie , l'homme est amené à savoir agir consciemment et inconsciemment. En n'agissant que d'une façon ou d'une autre son existence serait restreinte. Mais que ce soit de façon consciente ou inconsciente nous n'agissons jamais pour rien , même si ce que nous faisons n'est pas rationnel. Mais après-tout devons nous expliquer pourquoi nous agissons sur le monde ?