Que puis-je savoir de moi-même ?
Publié le 07/02/2012
Extrait du document
«
Rédaction :
Pour la plupart des gens, la réponse aux questions « qui suis-je » et « que suis-je » est plutôt limitée.
Prenons un exemple de réponse à cette question: je suis un homme, je m’appelle AZ, je suis étudiant et
j’aime jouer au tennis.
Plus simple, je suis « moi-même ».
Ces réponses sont une forme de définitions,
or si l’homme peut se définir par quelques termes, il perd donc sa liberté par suite il est objet.
Or, chez
les philosophes grecs, une connaissance de soi est synonyme d’une prise de conscience sur ses limites,
sur ses défauts, sur ses qualités, donc une maitrise de soi.
Quelle différence y a-t-il entre une conscience
de soi et une connaissance de soi ? La conscience de soi est ce qui fait que l’homme, contrairement aux
animaux, est un sujet capable de réfléchir et délibérer, d’autre part, la connaissance suggère une
distinction de nature entre le sujet connaissant et «l’objet » à connaitre.
Par suite, il faut se « détacher »
de soi pour connaitre le moi-même.
La question « que peut-on savoir de soi», de l’ordre de la
métaphysique, admet elle une réponse fixe ? Si une connaissance de soi est possible, qu’est-ce qui est
connu en réalité ? Cependant, cette connaissance n’est elle pas limitée par plusieurs facteurs
psychique ? Et si les limites sont présentes, comment pouvoir accéder a une meilleure connaissance de
soi tout en sachant qu’un savoir total n’est pas possible ?
Si on entend par savoir de soi certitude de soi, alors d’après le cogito cartésien de Descartes : « je
pense donc je suis », tout sujet pensant existe.
En effet, « je suis » revient à démontrer l’existence du
« je », or tout « je » reconnais l’existence du « moi » par suite une des caractéristiques que je peux
savoir du moi-même c’est son existence indubitable.
Le cogito est la seule résistance au doute, d’où le
moi qui pense ne peux jamais être une illusion.
D’autre par, la raison est propre aux humains, la chose
pensante ne peut qu’appartenir à la race humaine.
Par suite, tout en ayant une pensée, je peux savoir
que je suis un Homme, un sujet pensant, qui existe : d’où je suis ce que j’ai conscience d’être.
La
conscience a une unité : par le biais du cogito, j’ai une conscience psychique et morale, je suis un esprit,
je peux accéder à une connaissance de mes sentiments, de mes motivations, de mes pensées […], mais
aussi j’acquiers une conscience physique, je suis un corps, je ressens mes douleurs […] Descartes
reconnait l’union de ces deux composantes qui font l’être humain.
Prenons l’exemple de l’expérience du
miroir que seul un sujet conscient peut subir (« je me regarde a travers un miroir ») : cette expérience
non seulement évoque l’existence du moi, mais également me renseigne sur mon apparence physique.
On reconnait également la conscience comme réflexive, conscience de soi, qui permet la présence du
sujet a lui-même : par exemple, on retrouve cette conscience dans les œuvres autobiographiques, dans
lesquelles un sujet dévoile tous les renseignements qu’il a de soi, comme ses gouts, ses rêves, ses états,
ses jugements […].
Le regard d’autrui me renseigne également sur le moi-même : il permet une vision de ce que je suis.
En effet, combien de fois a-t-on entendu une personne nous dire « Vous me semblez plutôt triste.
»
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