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La QPC

Publié le 11/04/2013

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La QPC Introduction : La constitution est un texte fondamental à valeur suprême, elle est au sommet de la hiérarchie des normes. En France, la constitution actuelle est celle du 4 octobre 1958, c'est l'une des plus stables qu'ait connues le pays.. Elle énonce des droits et libertés garantis, ceux qui figurent dans le bloc de constitutionnalité composé de : La constitution du 4 octobre 1958 La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 Le préambule de la constitution de 1946 Et la charte de l'environnement de 2004 De la sorte, il est essentiel pour la protection de ces droits et libertés garanties que la constitution soit respectée. Dans cet objectif, le conseil constitutionnel a mis en place des mesures de contrôle de la conformité des lois à la constitution. On retrouve ces deux dispositifs de contrôle des normes dans les articles 61 et 61-1 de la constitution. Michel Debré dans son discours devant le conseil d'état d'aout 1958 disait (je cite) « il n'est ni dans l'esprit du régime parlementaire, ni dans la tradition française de donner à la justice, c'est-à-dire à chaque justiciable, le droit d'examiner la valeur de la loi. «, ainsi pendant longtemps, seul existait un contrôle de constitutionnalité a priori et émanant d'un organe juridique créé à cet effet : le conseil constitutionnel. Cependant, un second type de contrôle de constitutionnalité fut mis en place par la suite, il s'agit de la Question Prioritaire de Constitutionnalité. Alors on peut se demander comment fut mise en place la QPC, et de quelle manière fonctionne-elle ? PLAAAANNNNN ANNONNNCE I.Aux origines de la création de la question prioritaire de constitutionnalité A)La création d'un premier contrôle En France, il semblait à l'origine impensable de confier la constitution à un tribunal puisque la culture révolutionnaire s'était construite en grande partie en réaction contre les parlements d'Ancien Régime, de plus, pour qu'il y ait un contrôle de constitutionnalité de la loi, il fallait partir du postulat non évident que la loi pouvait mal faire. De la sorte, suite à ces raisons d'ordre idéologiques et conjoncturel, la mise en place d'un control de constitutionnalité semblait compromise. Cependant, le contrôle de constitutionalité des lois est vite devenue essentiel pour assurer la maintien de la hiérarchie des normes et notamment la suprématie de la constitution. Ainsi, la constitution de 1958 crée une institution spécialisée, le conseil constitutionnel. Il contrôle la conformité d'une loi à la constitution entre son adoption par le parlement (dans les 1...

« partir du postulat non évident que la loi pouvait mal faire.

De la sorte, suite à ces raisons d’ordre idéologiques et conjoncturel, la mise en place d’un control de constitutionnalité semblait compromise.

Cependant, le contrôle de constitutionalité des lois est vite devenue essentiel pour assurer la maintien de la hiérarchie des normes et notamment la suprématie de la constitution.

Ainsi, la constitution de 1958 crée une institution spécialisée, le conseil constitutionnel.

Il contrôle la conformité d’une loi à la constitution entre son adoption par le parlement (dans les 15 jours qui suivent) et sa promulgation par le président de la république.

Dès qu’une loi était promulguée sa constitutionnalité ne pouvait plus être contestée et pesait donc sur elle une présomption irréfragable de constitutionnalité.

Ce contrôle abstrait et a priori était le modèle dominant en Europe, il fut né en Autriche en 1920 sous l’impulsion de Kelsen.

On oppose souvent ce model au modèle américain, où en raison de contingences historiques s’était développé un modèle de justice constitutionnelle différent Le modèle américain trouve ses racines dans un arrêt de la Cour suprême américaine en 1803 « Marbury v.

Madison ».

Le président de la cour de l’époque John Marshall, fit de la constitution une norme juridique supérieure qui appelle nécessairement en retour une protection juridictionnelle.

Cet arrêt a débouché sur le modèle américain dans lequel le contrôle constitutionnel est concret (c’est-à-dire qu’il se fait au cours d’un litige) et à posteriori (il s’effectue après l’entrée en vigueur de la loi). Cependant en Europe, et suite aux comparaisons avec le modèle américain notamment, un constat essentiel va être fait: certaines lois peuvent se révéler inconstitutionnelles dans leurs effets alors que leur lettre avait été jugée de façon abstraite et a priori conforme à la constitution.

B) La mise en place de la QPC véritable nécessité Pendant longtemps, l’individu était impuissant face à la majesté de la loi, il participait à sa confection indirectement par ses représentants, s’y soumettait mais ne pouvait pas la contester, cependant cette tradition est désormais caduque depuis l’ouverture d’une nouvelle voie de droit qui s’appelle la question prioritaire de constitutionnalité. L’idée d’introduire un tel contrôle pour compléter le premier avait fait l’objet d’un projet de loi constitutionnelle en 1990 mais la réforme à cette époque avait été bloquée par le Senat, il avait donc fallu attendre la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 pour que la QPC soit mise en place. En effet, la QPC est entrée en vigueur le 1 er mars 2010 et s’oppose au contrôle a priori et abstrait des normes, exercés par le conseil constitutionnel.

Cette procédure est régis par divers. »

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