Devoir de Philosophie

Quel est le fondement des tendances ?

Publié le 17/03/2011

Extrait du document

Nous allons nous demander si, parmi les diverses tendances, il n'y aurait pas une tendance fondamentale, du moins plus fondamentale que toutes les autres. Tous les philosophes aiment à chercher l'unité; on cherche donc une tendance qui serait la racine de toutes les autres. Plusieurs thèses affirment l'unité en profondeur des tendances, malgré leur apparente diversité.

A) La tendance alimentaire. Pour Rabelais, tout sort de la tendance alimentaire : « Et tout pour la tripe. « Cette tendance alimentaire fondamentale d'où sortent pour lui toutes les autres, peut se résumer dans le pain qui a fait naître l'agriculture, les forges, les mathématiques, découvrir le sel, le feu, les horloges, les cadrans, l'art militaire, la médecine, l'astrologie, les moulins, etc... Rabelais réduit donc les tendances à l'unité; la tendance alimentaire est à l'origine de toutes les autres; c'est le primat de l'économique.   

« Mais beaucoup de psychanalystes ont mal interprété Freud et lui-même, poussé par la nécessité de se défendre, aperdu dans certains développements la prudence nécessaire. Freud se défend de tout ramener à la tendance sexuelle : en effet, il parle du conflit des instincts avec l'instinctsexuel; donc l'instinct sexuel n'est pas seul1. Chez Freud, les tendances sexuelles sont pas le « moi profond ».

Elles s'opposent au moi : il les désigne au neutre,voulant marquer par là l'impersonnalité de la sexualité.

Elles sont dans l'individu, sans être de l'individu.

Lestendances sexuelles se heurtent parfois même à la personnalité (tendances sexuelles : es par opposition à ich).

Il ya pour Freud trois types de tendances : (1) le ça (es); (2) le moi, tendance personnelle; (3) le surmoi : ce que je voudrais être, l'idéal du moi.

Freud ramène le (2) à l'instinct de conservation; le (1) gouverné par le plaisir ne veut pas tenir compte de la réalité,tandis que le (2), gouverné par l'intérêt, tient compte de la réalité.

Les tendances sexuelles sont donc distinctes de(2) et de (3).

La sexualité n'est pas soumise à la nécessité : elle n'est pas éduquée; d'où le côté capricieux, parfoisfantasmagorique, des tendances sexuelles; certains ne peuvent les dominer et en sont esclaves; au contraire, lemoi (2) est dominé par la nécessité et vite soumis à la raison et non au plaisir comme (1). Pour que le moi progresse, il faut qu'il passe du principe de plaisir au principe de raison, de réalité : il faudra doncqu'il maîtrise ses tendances sexuelles, qu'il n'en soit pas esclave.

Freud a dit que l'individu est : « l'excroissancecaduque 1 d'un protoplasme virtuellement immortel », mais pour survivre (2) doit dominer (1) : le moi se conquiertcontre la sexualité. E) L'égoïsme et l'altruisme. L'égoïsme est-il la tendance fondamentale? N'y a-t-il que de l'égoïsme? ou y a-t-il aussi de l'altruisme (terme inventé par A.

Comte).

Quatre thèses sontconcevables : 1° Il n'y a que de l'égoïsme.

(Hobbes, Machiavel, La Rochefoucauld.) « Homo homini lupus » a dit Hobbes.

L'hommeest un loup pour l'homme.

La Rochefoucauld dira : « On ne renonce à tout que pour mieux se consacrer à soi-même.» C'est la thèse de l'égoïsme exclusif, l'altruisme n'est qu'une illusion. 2° L'égoïsme est le seul phénomène originel, mais par évolution, l'altruisme finit par en sortir; c'est unedifférenciation; l'égoïsme finit par donner naissance à son contraire, c'est la doctrine de l'évolutionnisme de Spencer. 3° L'altruisme ne dérive pas de l'égoïsme : les deux phénomènes sont également naturels et primitifs; il y a dès ledébut coexistence : c'est la thèse d'Auguste Comte. 4° En un sens, il n'y a pas d'égoïsme naturel : seul l'altruisme est naturel; l'égoïsme n'est qu'une perversion de lanature, une maladie (Pradines). Première thèse : La Rochefoucauld. Exposé : « Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui lesproduisent.

» « La modération est une crainte de tomber dans l'envie et dans le mépris que méritent ceux qui s'enivrent de leurbonheur; c'est une vaine ostentation de la force de notre esprit; et enfin la modération des hommes dans la plushaute élévation est un désir de paraître plus grands que leur fortune.

» « Le mépris des richesses était, chez les philosophes, un désir caché de venger leur mérite de l'injustice de lafortune, par le mépris des mêmes biens dont elle les privait; c'était un secret pour se garantir de l'avilissement de lapauvreté; c'était un chemin détourné pour aller à la considération qu'ils ne pouvaient avoir par les richesses.

» « Lerefus des louanges est un désir d'être loué deux fois.

» ( Maximes.) 1° Critique : Tout d'abord, sa thèse est relative; trois aspects dans son œuvre montrent que pour lui cette thèsen'a pas une valeur absolue :. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles