Devoir de Philosophie

Quel est le rapport entre les lois et la justice ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

justice
La volonté générale cherche uniquement le bien commun et écarte tout intérêt particulier c'est ce pour cela qu'elle vise l'égalité. C'est la volonté générale qui élabore les lois afin de réaliser le bien commun.  Mais il est possible que le peuple ne statue pas toujours en faveur de l'utilité publique, par conséquent il se peut que des lois ne soient pas toujours justes.   III Le légal et la justice   A : Une loi pour être juste doit être une règle de droit. Or il existe des droits qui ne sont pas justes : le droit de vie ou de mort, celui du maître sur l'esclave etc. De plus sommes nous tous soumis de la même manière face à la loi. Il existe une égalité devant la loi et par la loi. Or le juif en France en 1942 n'était pas reconnu devant la loi. Ainsi tout ce qui est légal n'est pas forcément juste ou conforme au bon droit. Mais à partir de quelle critère pouvons-nous reconnaître qu'une loi est injuste ?

Une société sans lois serait vouée au chaos car y règnerait alors le désordre le plus complet. Or une société juste est une société où règne l’harmonie, l’ordre, la tempérance grâce à l’instauration de lois. Il existe donc un rapport entre les lois et la justice ; mais quel est le rapport entre les lois et la justice ? La justice est susceptible d’être dépendante des lois dans la mesure où celles-ci préservent du chaos en garantissant nos droits. La justice semble donc dépendre de la légalité : mais ce qui est légal est-il nécessairement juste ? De plus la justice est aussi une vertu en ce sens que l’homme juste est celui qui essaie de mener une vie équilibré en maîtrisant ses penchants afin de pouvoir coexister avec les autres. Or la justice comme vertu ne peut-elle pas s’acquérir indépendamment de la loi ? Autrement dit existe-t-il un rapport nécessaire de cause à effet entre les lois et la justice ? Où peut-on affirmer que la justice transcende toute loi ? Une société juste est-elle réalisable grâce aux lois ?

justice

« ROUSSEAU : l'État, expression de la volonté générale Selon Rousseau, les hommes sont contraints de s'associer pour survivre.Le problème est de « trouver une forme d'association qui défende etprotège de toute la force commune la personne et les biens de chaqueassocié, et par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtantqu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant ».

Sa solution, c'est lecontrat social.

Rousseau l'énonce ainsi : « Chacun de nous met encommun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction dela volonté générale, et nous recevons en corps chaque membre commepartie indivisible du tout.

» Par ce contrat chaque individu préserve doncintégralement sa liberté puisqu'il décide librement d'obéir à la volontégénérale, et son égalité, puisque chacun participe également à cettevolonté générale.

L'État trouve sa légitimité dans cette volonté généraledont il ne doit être que l'expression.

Dès que l'État ne représente pluscette volonté générale, le contrat est rompu, et l'État devient illégitime. « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toutela force commune la personne et les biens de chaque associé etpar laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant» (Rousseau) Le Contrat Social propose une solution à ce difficile problème : Le souverain c'est l'ensemble des membres de lasociété.

Chaque homme est donc à la fois législateur et sujet : il obéit à la loi qu'il a lui-même établie.

Celasuppose l'existence d'une volonté générale distincte de la somme des volontés particulières.

Chaque homme acomme individu une volonté particulière qui le conduit à vouloir son intérêt particulier et qui en ce sens leconduit à s'opposer aux autres ; mais il a aussi comme citoyen une volonté générale qui lui fait vouloir le biende l'ensemble dont il est membre.

Il appartient à l'éducation de former cette volonté générale et Rousseaudéveloppera ce thème dans son projet de gouvernement pour la Pologne.

« C'est l'éducation qui doit donneraux âmes la force nationale et diriger tellement leurs opinions et leurs goûts qu'elles soient patriotes parinclination, par passion, par nécessité.

Un enfant en ouvrant les yeux doit voir la patrie et jusqu'à la mort nedoit plus voir qu'elle ».

Les personnages historiques de Moïse ou de Lycurgue sont des exemples de législateursqui sont parvenus à former leur peuple.

Il est vrai que de nos jours, on ne peut guère espérer rencontrer detels hommes ; c'est pourquoi, à défaut d'unanimité, les lois pourront ne traduire que la volonté de la majorité. III Le légal et la justice A : Une loi pour être juste doit être une règle de droit.

Or il existe des droits qui ne sont pas justes : le droit de vieou de mort, celui du maître sur l'esclave etc.

De plus sommes nous tous soumis de la même manière face à la loi.

Ilexiste une égalité devant la loi et par la loi.

Or le juif en France en 1942 n'était pas reconnu devant la loi.

Ainsi toutce qui est légal n'est pas forcément juste ou conforme au bon droit.

Mais à partir de quelle critère pouvons-nousreconnaître qu'une loi est injuste ? B : On peut le déterminer soit à partir de la conception soit à partir de son application.

Par exemple les lois de Vichyd'octobre 1940 sont injustes, ici c'est le pouvoir législatif qui est injuste.

Pour ce qui concerne l'application soit c'estle pouvoir exécutif soit c'est le pouvoir judiciaire qui est en question.

L'injustice provient soit d'un individu, soit del'institution où d'un système.

Rawls considère que c'est lorsqu'une société produit des lois injustes en raison de sonsystème qui est lui-même injuste, que le citoyen peut se rebeller.

Ainsi un citoyen peut juger d'une loi avant de luiobéir.

Mais cela revient à accorder une énorme responsabilité morale au citoyen.

De plus, sur quel critère fonder sadécision ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles