Devoir de Philosophie

Quel sens accorder à l'expression commune« manquer de volonté » ?

Publié le 10/03/2004

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Le nihilisme est en ce sens la volonté de ne pas vouloir, la volonté qui prend pour objet sa propre négation. Nietzsche, enfin, a sonné le glas de la raison, dont il faisait remonter l'acte de naissance à Socrate et l'apparition de la dialectique. Philosophe "à coups de marteaux", la valeur de la raison sonne creux. C'est aussi dans son berceau que le nihilisme voit le jour. Le culte de la raison exprime un affaiblissement de la vie qui, opposée à elle-même, finit par se détester et se nier. Les valeurs proposées par la raison sont de fausses valeurs, qu'elle achève d'ailleurs de détruire par son penchant à la critique aveugle. Elle porte en elle le négatif et conduit au néant. La raison scientifique se définit par la méfiance à l'égard de l'apparence et de l'immédiat ; elle manifeste une aigreur à l'endroit de la vie telle qu'elle est donnée ; en s'instrumentant par la technique, elle fabrique un monde programmé et prévisible, caractérisé par la petitesse et la mesquinerie. L'essentiel de la vie est la volonté de puissance, soit l'affirmation de sa surabondance créatrice, violente et imprévisible. Il n'y a pas d'outre-monde où la Raison gouvernerait dans l'ombre le destin des individus et l'Histoire.

  • I) La volonté peut manquer.

a) La volonté a des degrés. b) La volonté peut être influencé. c) Les maladies de la volonté.

  • II) La volonté est infinie.

a) Le vouloir est l'essence de la vie (Schopenhauer). b) La volonté humaine est comme celle de Dieu (descartes). c) Manquer de volonté, c'est être... mort !

.../...

« reste inatteignable. 3.

Le bon usage de la volonté A.

La volonté doit être éduquéeSi le principe de ma volonté est en moi sans toutefois être à ma disposition, je peux néanmoins tenter de porterremède à mon manque de volonté par une culture de celle-ci qui puisse m'en donner le bon usage.

C'est le sens del'ascèse stoïcienne telle que nous l'a livrée Épictète dans ses Entretiens et son Manuel: la volonté peut s'éduquer,se cultiver par un exercice, conformément à la nature et à la destination de ma volonté. B.

La volonté doit suivre un principeEn ce sens, il faut que la volonté suive des principes pour pouvoir s'accomplir pleinement.

Car livrée à elle-même,non éclairée, la volonté peut manquer de rectitude dans les fins qu'elle se propose.

«On veut toujours son bien, maison ne le voit pas toujours», écrit Rousseau au chapitre III («Si la volonté générale peut errer») du livre Il du Contratsocial.

Ces principes que suit la volonté peuvent en effet lui être extérieurs et se constituer d'éléments empiriques:la volonté est alors condamnée, selon Kant, à dépendre de principes externes, à ne pas être libre et autonome.Seule la raison pratique peut donner une autonomie à la volonté, c'est-à-dire la faculté de n'obéir qu'à sa propre loi,en la soumettant à la loi morale. Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de sedéterminer soi-même de par une législation rationnelle.

L'homme est lié à sondevoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt ne vient leforcer à faire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonté ne vientle contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre maishétéronome, c'est-à-dire sous la dépendance d'une loi qui ne procède pas delui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Être libreet moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême dudevoir est inconditionné et absolu.

La volonté n'y est pas intéressée, et ellen'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'ily a désobéissance.

Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondéesur un principe d'autonomie : "L'autonomie de la volonté est cette propriétéqu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toute propriétédes objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc : de choisir detelle sorte que les maximes de notre choix soient comprises en même tempscomme lois universelles dans ce même acte de vouloir." C.

La volonté doit se vouloir elle-mêmeSoumise à une loi qui lui est propre, la volonté, affranchie par là même detoute entrave qui pourrait l'aliéner, peut ainsi, pleinement libre, se vouloir elle- même, c'est-à-dire vouloir la liberté.

Le bon usage de ma volonté est en effet celui qui lui donne pour fin la liberté:ma volonté ne peut plus me manquer dès lors que, délivrée de toute détermination extérieure, elle ne prend pour finque la liberté.. »

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