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En quel sens l'oeuvre d'art enrichit-elle notre expérience ?

Publié le 27/08/2005

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Toutes ces choses seront, si l'on veut, le supplément de la vertu, et rarement elles s'associeront avec elle. Il y aura toujours cette différence, que celui qui se rend utile travaille pour les autres, et que celui qui ne songe qu'à se rendre agréable ne travaille que pour lui. Le flatteur, par exemple, n'épargne aucun soin pour plaire, et cependant il ne fait que du mal. La vanité et l'oisiveté qui ont engendré nos sciences ont aussi engendré le luxe. Le goût du luxe accompagne toujours celui des Lettres, et le goût des Lettres accompagne souvent celui du luxe : toutes ces choses se tiennent assez fidèle compagnie, parce qu'elles sont l'ouvrage des mêmes vices. Locke Supposons donc qu'au commencement l'âme est ce qu'on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu'elle soit. Comment vient-elle à recevoir des idées ? [...] D'où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? À cela je réponds en un mot, de l'Expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances, et c'est de là qu'elles tiennent leur première origine.

Lorsque nous expérimentons l’art nous faire l’expérience de la beauté de l’œuvre. On admire les traits et on cherche à savoir ce que l’artiste a voulu transmettre comme message. Cependant peut-on vraiment parler d’expérience? L’art nous apprend-il quelque chose? L’art est sa seule fin dans ce cas elle peut agir sur son spectateur alors que l’expérience est la modification active de notre savoir, que peut nous apporter qui œuvre qui n’apporte rien?

« qui ont ajouté aux charmes et aux commodités de la vie.

Voilà des vérités dont je conviens de très bon coeurassurément.

Mais considérons maintenant toutes ces connaissances par rapport aux moeurs [...].

A mesure que legoût [des] niaiseries s'étend chez une nation, elle perd celui des solides vertus : car il en coûte moins pour sedistinguer par du babil que par de bonnes moeurs, dès qu'on est dispensé d'être homme de bien pourvu qu'on soit unhomme agréable.

Plus l'intérieur se corrompt et plus l'extérieur se compose : c'est ainsi que la culture des Lettresengendre insensiblement la politesse.

Le goût naît encore de la même source.

L'approbation publique étant lepremier prix des travaux littéraires, il est naturel que ceux qui s'en occupent réfléchissent sur les moyens de plaire ;et ce sont ces réflexions qui à la longue forment le style, épurent le goût, et répandent partout les grâces etl'urbanité.

Toutes ces choses seront, si l'on veut, le supplément de la vertu, et rarement elles s'associeront avecelle.

Il y aura toujours cette différence, que celui qui se rend utile travaille pour les autres, et que celui qui ne songequ'à se rendre agréable ne travaille que pour lui.

Le flatteur, par exemple, n'épargne aucun soin pour plaire, etcependant il ne fait que du mal.

La vanité et l'oisiveté qui ont engendré nos sciences ont aussi engendré le luxe.

Legoût du luxe accompagne toujours celui des Lettres, et le goût des Lettres accompagne souvent celui du luxe :toutes ces choses se tiennent assez fidèle compagnie, parce qu'elles sont l'ouvrage des mêmes vices. LockeSupposons donc qu'au commencement l'âme est ce qu'on appelle une table rase, vide de tous caractères, sansaucune idée, quelle qu'elle soit.

Comment vient-elle à recevoir des idées ? [...] D'où puise-t-elle tous ces matériauxqui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? À cela je réponds en un mot,de l'Expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances, et c'est de là qu'elles tiennent leur premièreorigine.

Les observations que nous faisons sur les objets extérieurs et sensibles, ou sur les opérations intérieures denotre âme, que nous apercevons et sur lesquelles nous réfléchissons nous-mêmes, fournissent à notre esprit lesmatériaux de toutes ses pensées.

Ce sont là les deux sources d'où découlent toutes les idées que nous avons, ouque nous pouvons avoir naturellement.

Et premièrement nos Sens étant frappés par certains objets extérieurs, fontentrer dans notre âme plusieurs perceptions distinctes des choses, selon les diverses manières dont ces objetsagissent sur nos Sens.

C'est ainsi que nous acquérons les idées que nous avons du blanc, du jaune, du chaud, dufroid, du dur, du mou, du doux, de l'amer, et de tout ce que nous appelons qualités sensibles.

Nos Sens, dis-je, fontentrer toutes ces idées dans notre âme, par où j'entends qu'ils font passer des objets extérieurs dans l'âme, ce quiy produit ces sortes de perceptions.

Et comme cette grande source de la plupart des idées que nous avons, dépendentièrement de nos Sens, et se communique par leur moyen à l'Entendement, je l'appelle SENSATION.

L'autre sourced'où l'Entendement vient à recevoir les idées, c'est la perception des opérations de notre âme sur les idées qu'elle areçues par les Sens : opérations qui, devenant l'objet des réflexions de l'âme, produisent dans l'Entendement uneautre espèce d'idées, que les Objets extérieurs n'auraient pu lui fournir : telles que sont les idées de ce qu'onappelle apercevoir, penser, douter, croire, raisonner, connaître, vouloir, et toutes les différentes actions de notreâme, de l'existence desquelles étant pleinement convaincus, parce que nous les trouvons en nous-mêmes, nousrecevons par leur moyen des idées aussi distinctes que celles que les Corps produisent en nous, lorsqu'ils viennent àfrapper nos Sens.

C'est là une source d'idées que chaque Homme a toujours en lui-même ; et quoique cette Faculténe soit pas un Sens, parce qu'elle n'a rien à faire avec les objets extérieurs, elle en approche beaucoup, et le nomde Sens intérieur ne lui conviendrait pas mal.

Mais comme j'appelle l'autre source de nos Idées sensation, jenommerai celle-ci RÉFLEXION, parce que l'âme ne reçoit par son moyen que les idées qu'elle acquiert enréfléchissant sur ses propres opérations. LeibnizIl naît une question, si toutes les vérités dépendent de l'expérience, c'est-à-dire de l'induction et des exemples, ous'il yen a qui ont encore un autre fondement.

Car si quelques événements se peuvent prévoir avant toute épreuvequ'on en ait faite, il est manifeste que nous y contribuons quelque chose du nôtre.

Les sens, quoique nécessairespour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens nedonnent jamais que des exemples, c'est-à-dire des vérités particulières ou individuelles.

Or tous les exemples quiconfirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universellede cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même.

Par exemple les Grecs et lesRomains et tous les autres peuples ont toujours remarqué qu'avant le décours de 24 heures, le jour se change ennuit, et la nuit en jour.

Mais on se serait trompé si l'on avait cru que la même règle s'observe partout ailleurs,puisque depuis on a expérimenté le contraire dans le séjour de Nova Zembla .

Et celui-là se tromperait encore quicroirait que, dans nos climats du moins, c'est une vérité nécessaire et éternelle qui durera toujours, puisqu'on doitjuger que la terre et le soleil même n'existent pas nécessairement, et qu'il y aura peut-être un temps où ce bel astrene sera plus, au moins dans la présente forme, ni tout son système.

D'où il paraît que les vérités nécessaires, tellesqu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie, doiventavoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquent du témoignage des sens,quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser.

C'est ce qu'il faut bien distinguer, et c'est cequ'Euclide a si bien compris, qu'il démontre souvent par la raison ce qui se voit assez par l'expérience et les imagessensibles.. »

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