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Quelle est la fonction de l'art?

Publié le 07/03/2005

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La lutte contre l'uniformisation, la standardisation se retrouve jusque dans le pop art des années 1960. L'art contemporain tend à faire tourner les regards vers des faits de société, vers les marges, et tend à la provocation. Les happenings, l'art corporel, l'art brut ont une charge de contestation importante. C'est aussi l'idée de contre-culture qui s'est formé autour de la Beat Generation, le rock, la culture hippie se place à l'opposé de la société de consommation.      

3) La fonction d'expression subjective et de reflet d'une époque.    

La fonction expressive de l'art comme acte de communication avec le monde et la valeur de reflet des transformations sociales et morales est importante. L'art a donc un rôle à la fois personnel et universel. Il permet à l'individu de s'exprimer, il a aussi une fonction sociale. Cela serait même la fonction de l'art que d'ouvrir des espaces où s'autorégulent les émotions et les sentiments. Elle permet et évite toute effusion trop irrationnelle de la subjectivité, elle permet de traduire en un langage compréhensible par plus d'individus que le seul artiste.

 La fonction de l'art n'est pas son utilité, mais le rôle qu'il joue au sein de la société, quel est son effet général sur les spectateurs qui le regarde. A-t-il pour fonction d'être le support d'un culte, de rassembler le peuple autour de son histoire, d'exprimer la civilisation de son temps, de critiquer la société ? La fonction de l'art n'est certainement pas fixée à jamais dans le temps mais évolue avec lui.

« L'art semble dénué de finalités pratiques.

Les objets d'art peuvent posséder une fonction précise, mais ce n'est paselle qui détermine leur caractère esthétique.

Doit-on considérer alors que le but de l'art est seulement de plaire, ouau contraire, ne se justifie-t-il que par son utilisation au service d'objectifs définis ? L'ART POUR L'ART Une idée répandue veut que l'art soit producteur d'une satisfaction désintéressée.

Un palais n'a pas besoin d'êtreune œuvre d'art, mais le plaisir de son possesseur trouve à s'alimenter dans la beauté des lieux, au-delà de leuraspect fonctionnel.

Au XIXe siècle, cette idée a conduit certains artistes à élaborer une doctrine de l'inutilitéabsolue de l'art, qui ne chercherait à susciter chez le spectateur que le goût de la beauté : l'Art pour l'Art.

Autravers des formulations diverses qu'elle a reçues, cette conception s'attache à protéger l'art de toute forme desubordination qu'elle soit idéologique, politique, morale ou sociale.

Cependant, dire que l'art est inutile, signifie-t-ilqu'il s'agit d'un luxe, d'une activité non nécessaire à ranger parmi les loisirs ? L'art peut-il être considéré commesuperflu ? Une telle idée trouverait à s'alimenter dans certains faits historiques : au cours de l'histoire, les artistesont très souvent produit leurs œuvres pour les princes, les dignitaires de l'Eglise, les riches mécènes.

Aujourd'hui, cephénomène se perpétue avec les collections particulières.Cette conception se heurte à certaines objections.

En effet, elle aboutit à donner de l'art une image assezpéjorative, voire futile, puisqu'il semble n'être que le moyen de satisfaire les plaisirs d'une élite ou les loisirs de laplupart.

Comment expliquer alors que l'artiste puisse consacrer son existence à une activité aussi peu importante,parfois jusqu'à sacrifier sa vie personnelle ? Faut-il considérer qu'il s'agit là de marginaux, comme on l'a parfois cruau xixe siècle ? Au contraire, doit-on rechercher, derrière l'apparente inutilité de l'Art une fonction invisible maisessentielle, qui ne se révèle qu'indirectement ? ART ET ENGAGEMENT A l'opposé de l'Art pour l'Art, et en réaction contre lui, on a vu naître l'idée d'une utilisation de l'art à des finsprécises.

Loin d'être désintéressé, il répondrait à des exigences éthiques ou politiques, et pourrait servir de moyende propagande : dans le passé, il n'est pas impossible de trouver trace d'un tel usage de l'art, Auguste à l'époqueromaine, Louis XIV plus près de nous, l'Eglise catholique au long des siècles.

A l'époque contemporaine, le thème del'art engage reprend l'idée d'un usage déterminé de l'art au service d'une cause.

L'œuvre est utile parce qu'elleillustre de façon attrayante une conception idéologique ou dénonce un état de choses contestable.Contrairement à une opinion souvent répandue aujourd'hui, l'art engagé n'est pas nécessairement médiocre.

Desœuvres importantes sont nées d'une telle conception, et il est indéniable que l'art, si on le considère comme uneforme d'expression, participe, directement ou indirectement, de la vie intellectuelle d'une époque, avec ses conflitset ses partis pris.En revanche, on peut se demander légitimement si, dans l'art engagé, c'est l'engagement qui fait la valeur del'œuvre, ou s'il ne faut pas admettre que l'œuvre suscite une émotion esthétique indépendamment des thèses qu'elleexpose.

Dès lors, il faudrait admettre que l'aspect artistique peut, au moins relativement, être considéré commedifférent de son aspect idéologique.

Ainsi s'expliquerait que l'on puisse admirer une œuvre sans adhérer au point devue éthique ou politique qu'elle défend. LE BESOIN D'ART La question essentielle du débat porte en fait sur l'autonomie de l'activité artistique.

L'œuvre porte en elle-même saraison d'être.

Supposer que l'art est seulement un loisir, une activité superflue ou un moyen commode de véhiculerdes idées revient dans tous les cas à ne pas lui accorder son autonomie.

Il ne tire sa justification que d'une causeextérieure, il est traité simplement en moyen, sauf à considérer que la gratuité apparente de l'art cache en elle uneraison plus profonde d'exister, d'ordre spirituel.

Hegel a nommé cela d'une formule connue : « le besoin d'art ».L'utilité n'est plus à comprendre comme étant d'ordre instrumental, mais comme d'ordre existentiel.

Elle touche auxjustifications les plus hautes que l'homme puisse donner à son existence.

En s'élevant au-dessus des besoinsimmédiats de notre condition, l'art manifeste la destination culturelle de l'existence humaine.

Peut-être est-ce laraison qui en fait une activité de toutes les communautés sans exception.. »

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