Quelle impression faisait sur vous l'horloge quand vous étiez enfant ?
Publié le 19/05/2012
Extrait du document
...
«
Il E C lUI l' 0 ~ 1 Tl 0 :' ~ F H A ~ ~: A l S E :-> !t;!l
aiguille dans sa marche sut• l'émail du cadt·an; mes
yeux se portaient
ensuit~ sur l'ouvertme en forme de
cœur par oü l'on apercevait le balancier parcourant
perpi>tuellrment son court trajet de droite à gauche, puis
de gauche it dt·oite.
Mais l'aiguille approchait du point
Je plus élrvt'~ de son tour, ou du point opposé : sans
~avoir lire sur le cadran, je n'tgnorais pas qu'à ce mo
ment
elle devait sonner.
C'était dans une sorte de transe
qne
je guettais l'instant précis Otlle marteau allait frappet·
le timbre au son m·gentin.
Et puis c'était fini, le bruit
monotone
du balancier se faisait entendre de nouveau.
Si simple que fût ce bruit, I''Ptait cependant une com
pagnie
pom· ma mhe ~t pour moi : et je me souviens
qu'un
jom· un accident étant survenu, une t·éparation
fnt jup;/•e nécessaire, ct le mécanisme de l'horloge en
voyé :'t la ville.
Pendant deux jours , ma mère et moi,
nous
trouYÙmes la maison si vide, si viel~! On aurait dit
que l'âme du foyer était absente.
La nuit aussi, nous
t'•tions habitués à entendre son tic-tac, plus bruyant dans
le silence , sans que toutefois il troublât nôtre sommeil.
Peureuse, cr tic-tac, ainsi que le chant du grillon fami
lier.
mc rassurait eontt·r ll~s dangers imaginait·~s qui
pffrayent les enfants.
C'est
vrrs l'âge de sept ans seulèment que , de moi
même.
je eherchai à lire les heurrs; je sus bien vite rr
connaître quand il était midi : la position des aiguilles
était facile
it rctenit· .
.J'appris ensuite quand il était une
heut·e ct puis huit heures : il le fallait bien pour ne pas
arrivet· en retard it l'école.
Mes connaissances se com
plétèrent
plus tard, à commencer par onze heures et
quatre hrm·cs.
que j'étais si heur.~use d'entendre sonner
à la pendule de l'école.
A r~t âgr , la vur dr l'horlo?:e nr tH pas naîtrr dans.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Voici la désertion que Vallès fait de son collège, dans L'Enfant, paru en 1879 : « Le collège moisit, sue l'ennui et pue l'encre ; les gens qui entrent, ceux qui sortent éteignent leur regard, leur voix, leur pas, pour ne pas blesser la discipline, troubler le silence, déranger l'étude. Quelle odeur de vieux ! » Vos études vous laissent-elles la même impression ? Efforcez-vous de faire un bilan honnête de ce qu'elles vous apportent.
- Que penser de cette affirmation de G. Gusdorf : « La pédagogie libertaire de l'éducation sans contrainte ni punition a partout abouti à un échec ; elle se faisait une idée utopique du respect de l'enfant, qui a besoin en fait d'être conduit, de sentir s'exercer sur soi une autorité réelle... » ?
- faut-il oublier l'enfant que l'on a été ?
- Grand oral maths question : quelle est la probabilité d'avoir un enfant atteint de la trisomie 21 ?
- Exposé Jules Vallès , L'Enfant