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Quelle est l'origine de l'État ?

Publié le 16/01/2005

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.. 7. - Originel : qui vient de l'origine (péché originel). État ■ Ensemble durable des institutions politiques et juridiques qui organisent une société sur un territoire donné et définissent un espace public. ■ Le problème essentiel est celui de la légitimité des fondements de l'État. L'origine de l'État Il est nécessaire de rendre compte de l'origine de l'État, car l'État n'a pas toujours existé. Il ne faut pas confondre, en effet, l'autorité, le pouvoir et l'État. Dans les sociétés traditionnelles, certaines décisions sont prises par les chefs ou par les Anciens, ou par d'autres personnalités que la communauté écoute et respecte: il y a donc une forme d'autorité politique dans ce type de société. Quant au pouvoir - une capacité de contraindre qui n'est pas fondée sur la seule force -, il a toujours existé, bien avant que les Grecs n'inventent la «politique» au sens moderne de ce terme. Pour les Grecs, la politique est le pouvoir d'élaborer la loi, de prendre des décisions concernant la collectivité, et de rendre justice. Ce pouvoir est théoriquement détenu par l'ensemble des citoyens.

« Le système de Hobbes repose sur un double postulat.

Les hommes sont égoïstes et ne recherchent que leur satisfaction individuelle.

Ils sont égauxcar le plus faible peut menacer la sécurité du fort.

Ce qui caractérise l'état denature, c'est donc la méfiance mutuelle et la guerre de tous contre tous.

Iln'est pas question, à ce stade, de droit naturel.

Hobbes distingue le droit de nature, c'est-à-dire la faculté qu'a chacun d'agir par n'importe quel moyen envue de sa propre conservation, et la loi de nature qui est un ensemble derègles découvertes par la raison et qui interdisent à l'homme de faire tout cequi peut mener à sa propre destruction.

Mais, dans l'état de nature, la loi denature n'a pas d'effectivité parce qu'elle n'est pas garantie par la force.

L'étatde nature est donc un état d'insécurité perpétuelle dont les hommescherchent à sortir.

Ils sont en conséquence amenés à conclure un pacte parlequel chacun remet à un homme ou à une assemblée les pouvoirs qu'il a surlui-même, à la seule condition que les autres en fassent autant.

Cet homme(ou cette assemblée) acquiert ainsi la puissance souveraine, dont il doit userpour la protection des sujets.

Le fondement de l'obligation d'obéir qu'ont lessujets est à la fois la protection dont ils jouissent et la force du souverain quiles y contraint.

Le pacte contient ainsi la garantie de sa propre effectivité.

Ilest également clair, d'une part, qu'il n'y a pas de limite au pouvoir dusouverain et que celui-ci ne peut être déposé, parce qu'il n'y a pas eu decontrat entre lui et ses sujets, et, d'autre part, que ceux-ci n'ont aucun droit, même si leur protection n'est pasassurée et même si le souverain est un tyran, car, à partir de la conclusion du pacte, toute la force est de soncôté.

L'originalité de Hobbes est d'avoir échappé au dualisme roi-peuple en supprimant la dualité des contrats et d'avoir ainsi fondé en logique l'absolutisme.

Le pacte unique qu'il décrit tient à la fois du pacte d'association et dupacte de soumission.

C'est la soumission commune au souverain qui seule fonde la société et garantit sa pérennité. Vers l'État modernePour Spinoza, au contraire, puis pour Locke (Le Second Traité du gouvernement, 1690') et Rousseau (Du contratsocial), les hommes ne peuvent abandonner raisonnablement leurs droits naturels au profit d'un souverain tout-puissant, et ceci sans contrepartie.

Ces théoriciens de l'État moderne estiment qu'un régime plus tempéré (dont lespouvoirs sont limités) est seul à même de préserver l'égalité et la liberté naturelle des hommes.

La démocratie est lerégime le plus conforme à la «saine Raison», écrit Spinoza, car la souveraineté n'est pas transférée à un pouvoirincontrôlable.

Le peuple reste souverain, au moins en droit.

Les pouvoirs de l'État sont limités et les droitsfondamentaux des hommes sont protégés par les institutions fondatrices de l'Etat. "On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté.

Ces deuxchoses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement.Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît àd'autres, et cela ne s'appelle pas un État libre.

La liberté consistemoins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elleconsiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre.Quiconque est maître ne peut être libre, et régner c'est obéir.

(...)Dans la liberté commune nul n'a le droit de faire ce que la liberté d'unautre lui interdit, et la vraie liberté n'est jamais destructrice d'elle-même.

Ainsi la liberté sans la justice est une véritable contradiction ;car comme qu'on s'y prenne tout gêne dans l'exécution d'une volontédésordonnée.Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessusdes lois : dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveurde la loi naturelle qui commande à tous.

Un peuple libre obéit, mais ilne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois,mais il n'obéit pas aux hommes." ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau, philosophe du siècle des Lumières est l'auteur del'ouvrage Lettres écrites de la montagne, dont est extrait notre texte.

Ilessaye d'y démontrer que la liberté suit toujours le sort des lois.

Pour arriverà ses fins, il commence par démonter l'idée souvent reçue que l'indépendance et la liberté sont deux concepts semblables ce qui l'amène à définir la liberté.

c'est une étape primordiale pour faireadmettre sa thèse au lecteur pour qui, n'ayant qu'une vision superficielle de la situation, les deux concepts sontidentiques.

Il poursuit son raisonnement en nous exposant les conditions nécessaires pour qu'il yait liberté, puis iltermine en nous montrant comment cette liberté doit être appliquée.

Son objectif final étant de faire prendreconscience aux lecteurs contemporains que le régime en vigueur, à savoir la monarchie absolue, nie leur liberté.Jean-Jacques Rousseau, dans sa première phrase, dénonce une idée fausse: l'indépendance et la liberté sont deuxnotions semblables.

Il va jusqu'à dire que ce sont deux notions opposées.

Il démontre donc ses dires dans la phrasesuivante.

La première partie de celle-ci ("Quand chacun fait ce qu'il lui plaît") revient à une définition del'indépendance.

Dans la deuxième partie de la phrase, ("on fait ....

libre"), l'auteur nous donne par définition del'indépendance, les conséquences de celle-ci; à savoir que si on l'applique, "on fait souvent ce qui déplait aux. »

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