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Quelle place doit avoir la réflexion philosophique dans la démarche scientifique ?

Publié le 18/01/2004

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scientifique
Car on ne pourrait rien connaître sans que le sensible (un phénomène) soit relié aux concepts de notre entendement (catégories). Les catégories structurent le divers des données extérieures. Par exemple, c'est parce que nous avons a priori l'idée de causalité que la succession des nuages et de la pluie a, pour nous, un sens autre que celui, précisément, d'une simple succession. La connaissance scientifique, bien qu'elle s'établisse toujours d'abord au contact de l'expérience, doit être considérée comme issue du pouvoir de la faculté fondamental en l'homme, l'entendement (cf. Critique de la raison pure, introduction à la seconde édition). Kant a aussi rendu hommage à ces inventeurs de la physique moderne, qui ont compris « que la raison ne voit que ce qu'elle produit elle-même », et qu'il faut forcer la nature à répondre aux questions qu'on lui pose (ibid., préface).         II. le sujet doit faire l'épreuve des connaissances scientifiques établies        a. On en reste au fait brut si l'on s'en tient à la simple constatation « objective ».

• Les philosophes n'auraient-ils pas un rôle à jouer dans la philosophie des sciences, et plus précisément dans l'histoire des sciences (une histoire entendue comme une histoire des  différentes pratiques (et de leurs articulations) qui concourent à la production de connaissances scientifiques) ?  Il n'est pas inintéressant à ce sujet de constater que si les philosophes peuvent être « naïfs «, en science, les scientifiques peuvent être« naïfs « en philosophie... et faire de la philosophie sans le savoir et (ou) de façon irréfléchie et ignorante.  • La Philosophie comme réflexion (et non nécessairement comme connaissance à proprement parler) sur les « valeurs «, les « fins «.  • La Philosophie comme autre « mode de penser « que le (ou les?) mode(s) de penser scientifique(s).  • La Philosophie comme questionnement réfléchi (et infini?) à propos de problèmes qui se posent (ou semblent se poser) de façon « inéluctable « ?   

scientifique

« concepts de notre entendement (catégories).

Les catégories structurent le divers des données extérieures.

Parexemple, c'est parce que nous avons a priori l'idée de causalité que la succession des nuages et de la pluie a, pour nous, un sens autre que celui, précisément, d'une simple succession.

La connaissance scientifique, bien qu'elles'établisse toujours d'abord au contact de l'expérience, doit être considérée comme issue du pouvoir de la facultéfondamental en l'homme, l'entendement (cf.

Critique de la raison pure , introduction à la seconde édition).

Kant a aussi rendu hommage à ces inventeurs de la physique moderne, qui ont compris « que la raison ne voit que cequ'elle produit elle-même », et qu'il faut forcer la nature à répondre aux questions qu'on lui pose (ibid., préface).

II.

le sujet doit faire l'épreuve des connaissances scientifiques établies a.

On en reste au fait brut si l'on s'en tient à la simple constatation « objective ».

La terre tournait autour du soleil bien avant que Copernic ne l'affirme : ce ne sont pas les faits qui ont changé au XVIe siècle, ce sont les concepts scientifiques en voie d'élaboration pour rendre compte des mouvements respectifs des planètes et dusoleil, qui ont alors permis de donner un sens nouveau aux phénomènes observés.

Bachelard dira, dans La Formation de l'esprit scientifique , qu'en matière de connaissance scientifique, l'objectif n'est pas ce qui est donné, mais ce que l'on doit construire (enraisonnant, en calculant, en élaborant des concepts, en utilisant desinstruments, en procédant à des vérifications expérimentales).

L'objetscientifique est ce dont on se rapproche par élimination progressive, non pasdu sujet (dont l'activité est nécessaire à cette construction), mais de lasubjectivité, c'est-à-dire des opinions, des idées toutes faites sur la naturedes choses, et que Bachelard appelle « obstacles épistémologiques ».

Cesobstacles entravent le progrès de la connaissance : « En fait, on connaîtcontre une vérité antérieure, en détruisant des connaissances mal faites, en surmontant ce qui, dans l'esprit même, fait obstacle à la spiritualisation » ;« accéder à la science, c'est, spirituellement rajeunir, c'est accepter unemutation brusque qui doit contredire un passé ».

Ainsi les connaissancesscientifiques, toujours faillibles, évoluent au rythme de la destruction desobstacles épistémologiques.

b. La théorie ne peut se passer de l'expérience.

Karl Popper présentera l'exigence de la vérification expérimentale.

Selon lui, vérifier une théorie, c'esttester sa résistance au contrôles « négatifs », à ceux dont le succèsaboutirait à sa falsification : « tant qu'une théorie résiste à des testssystématiques et rigoureux et qu'une autre ne la remplace pasavantageusement dans le cours de la progression scientifique, nous pouvonsdire que cette théorie a fait ses preuves ou qu'elle est corroborée » (K.

Popper, La logique de la découverte scientifique ).

Ainsi la théorie est mise à l'épreuve en procédant à des applications empiriques des conclusions qui peuvent en être tirées.

On tente donc de vérifier les conclusions singulières de la théorie : « si les conclusionssingulières se révèlent acceptables, ou vérifiées, la théorie a provisoirement réussi son test […] si les conclusionsont été falsifiées, cette falsification falsifie également la théorie dont elle était logiquement déduite » (idem).

L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper , l'induction, qui consiste à inférer une règle universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et donc des théories à partir d'énoncés singuliersvérifiés par l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible : « Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs. » Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais vérifiable empiriquement et il distingue trois exigences auxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système empirique » ou scientifique : « Il devra, tout d'abord, être synthétique, de manière à pouvoir représenter un monde possible, non contradictoire.

En deuxièmelieu, il devra satisfaire au critère de démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être métaphysique mais devra. »

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