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Quelle valeur peut-on attribuer à la contradiction ?

Publié le 28/08/2004

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VALEUR: Du latin valor, « mérite «, « qualités «. (1) Propriété de ce qui est jugé désirable ou utile (exemple : la valeur de l'expérience). (2) En morale, norme ou idéal orientant nos choix et nos actions (exemple : le bien, la justice, l'égalité). (3) En économie politique, on distingue la valeur d'usage d'un objet, qui est relative au degré d'utilité que chacun lui attribue, et sa valeur d'échange (son prix), qui résulte du rapport de l'offre et de la demande. CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire. (2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut « et « il ne pleut pas «). (3) Principe de non-contradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet.

PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

     La contradiction caractérise ce qui s’oppose à ce qui est, ou encore un changement inhérent à une même chose. Si la vie figure cet « océan héraclitéen « des déterminations, selon le mot de Alain, c’est bien pour signifier qu’elle ne saurait nous apparaître toujours une et identique, puisque telle la « vache multicolore « de  Nietzsche, elle est bien plutôt, en son essence, branlante sans cesse, infiniment altérée et altérable. La contradiction est souvent fonction de la vie même, car elle l’engendre. Ainsi ne peut-on voir dans la contradiction, en dernière instance, la forme de vie (spirituelle et naturelle) la plus haute, le rythme caractéristique de toute chose et de toute pensée ?

« soi.

L'objet étant toujours déjà là dans le monde, c'est au sujet qu'il revient d'abolir la contradiction qui menace lapositivité.

Le sujet tient ainsi déjà une réflexion sur lui-même, puisqu'en tant qu'engagé dans un monde, il se tientpour seul responsable des illusions qui peuvent l'affecter.

Dès lors, il constatera rapidement, en observant un bâtondans l'eau, que celui-ci est brisé ; mais il déterminera qu'il n'est brisé que pour lui-même, et non en soi.

Il faut abolirla contradiction, et cette expérience est à l'origine de ce principe formel qui est le principe de non-contradiction. b. Avec Hegel , le mérite des sceptiques, c'est de vider la logique finie de l'entendement (qui a une attitude dogmatique) en éclairant les contradictionsmotrices du monde.

Mais l'aspect négatif est que le sceptique ne voit pas quela contradiction est contradiction de quelque chose et qu'ainsi elle se dépasseet se surpasse elle-même.

Le négatif devient ici une fin en soi et n'est pluspensé comme un moment.

Pour Hegel, la contradiction est cette puissanceomniprésente dans la constitution de l'être et de la pensée, dans le savoirvéritable (préface Phénoménologie de l'Esprit ), et la déceler, c'est s'orienter vers une connaissance positive.

c.

Union du réel et du rationnel : Hegel dira que « ce qui est réel est rationnel et ce qui est rationnel est réel » (préface Principes de la philosophie du droit ).

Avec Hegel, il y a bien une rationalité immanente à la réalité concrète.

Mais on ne peut vouloir prétendre saisir la logique du monde enpensant un Dieu ou un absolu quelconque hors du monde sensible.

Car pourHegel, la raison est à l'œuvre sur tous les plans de la vie, du réel.

Et ce réeln'est pas fixe, il est en perpétuelle transformation, puisque que c'est l'Espritqui dans son auto déploiement dialectique et rationnel permet d'assigner unsens aux choses.

Le sujet et l'objet doivent s'unir pour une connaissancevéritable (dépassement de l'empirisme et du rationalisme).

La dialectique estau principe de toute chose, dans l'ordre de la pensée et dans celui de l'être. Elle seule permet de penser la réalité comme logique de l'absolu toujours en acte.

Conclusion La réalité se trouve tellement multiple et changeante qu'il a été difficile pour les philosophes de la penser etsurtout de la réduire à une logique de l'identité.

Aussi, le monde des idées apparaît soumis à une quantité deconceptions contradictoires, d'où l'impossibilité d'aboutir à un terrain d'entente (Sophistes, Sceptiques).

Despenseurs de l'entendement, qui dissèquent le monde pour mieux le penser, tentent à tout prix d'abolir lacontradiction qui structure le réel (exemple du bâton dans l'eau) et de conserver une positivité des phénomènes.C'est Hegel qui marquera un tournant capital en montrant que la contradiction est le moteur de toute vie (matérielleet spirituelle), et que seul son dépassement peut donner la possibilité d'entrevoir une identité parfaite, ouspéculative.. »

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