Devoir de Philosophie

A quelles conditions peut-on croire au progrès de l'humanité dans l'histoire ?

Publié le 28/03/2004

Extrait du document

histoire
L'humanité se pose ainsi comme l'essence de l'homme. Relativement à cette essence (ou opération lexicale d'essentialisation), la temporalité de l'histoire se trouve spatialisée par l'emploi de la préposition " dans ". L'essence de l'homme (l'humanité) prend place dans le temps de l'histoire devenu espace. Ces deux opérations (essentialisation de la singularité et spatialisation du temps) sont proprement métaphysiques. En tant que telles, elles sont les instruments (idéologiques) de la raison. Ainsi pensé comme Histoire de l'humanité, l'histoire de l'homme est rationalisée. Y faire intervenir la notion de progrès permet simplement d'assigner une dimension eschatologique à ce processus de rationalisation du temps (de l'histoire) et de l'être (qu'est l'homme). Cependant, un problème est de suite soulevé : ledit procès de rationalisation ordonné au progrès historique de manière eschatologique fonde la téléologie du déploiement du temps (de l'histoire) en la croyance - l'eschatologie étant le règne des fins supposant l'espérance dans la foi. La rationalisation, pour se donner sens, autrement dit orienter le progrès aurait à se fonder en l'irrationnel de l'espoir et de la croyance. En conséquence, les conditions de la croyance au progrès sont constituées par la terminologie même de l'énoncé.

Liens utiles