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A quelles conditions peut-on dire que l'on connaît ?

Publié le 06/08/2005

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En ce sens, connaître ne consiste pas simplement à répéter. C'est ainsi la question du savoir qui est en jeu.         Pour beaucoup de personnes, la science est indubitablement le seul vrai moyen de connaître les choses et de les prévoir. Sans doute la répétition des expériences tend-elle à nous faire croire qu'il y a entre les faits, les évènements, les phénomènes, des relations de cause à effet. Cependant, cette répétition constatée ne suffit pas à établir de façon indiscutable l'existence de lois causales dans la nature. Quand bien même je ne verrais que des canards de couleur blanche, je ne pourrais pas affirmer que tous les canards sont blancs car je n'aurais pas vu tous les canards de la planète. Aussi nombreuses soient les expériences concordantes, nous ne serons jamais assurés d'avoir étudié la totalité des phénomènes concernés. L'universalité et la nécessité d'établir, pour l'esprit humain, des lois causales, cette croyance au déterminisme, resteront donc problématiques. La connaissance scientifique reposerait-elle simplement sur une croyance ?   Je pense qu'il faut affirmer qu'il existe des connaissances entièrement produites par la raison.

« parler l'objet s'il parle à travers l'esprit du savant ? Toutes les « vérités » scientifiques ont été, un jour ou l'autre,contestées, ce qui prouve qu'il n'existe aucune connaissance, ou vérité, absolue.

Tout au plus peut-on serapprocher de la connaissance de la vérité peu à peu, mais sans jamais l'atteindre.

Or, comment savoir si l'on serapproche de la vérité si on ne la connaît pas d'avance ? Peut-être ne pourrons-nous jamais connaître rien entotalité, la vérité ne nous sera jamais accessible (scepticisme).

Mais dire cela est déjà affirmer qu'il existe alorsquelque chose de vrai et de sûr, et cela contredit la théorie du scepticisme.

Puisque, s'il est vrai que tout est vrai, le contraire de cette affirmation ne saurait être faux, le relativisme trouve savérité dans le scepticisme.

Dire que tout est vrai, c'est dire tout aussi bien que tout est incertain et que rien nepeut être dit vrai.

Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme est une position intenable.

Dès qu'il se dit il secontredit.

Les hypothèses scientifiques ont cela de particulier qu'on ne les considère comme scientifiques que lorsqu'elles sontréfutables.

Donc les scientifiques eux-mêmes avouent ne pas connaître la vérité et ne jamais être sûrs d'avoir raisonet de s'en approcher.

Nous pouvons donc penser qu'en réalité la science est « vraie » dans sa démarche et dansson dépassement perpétuel.

Popper nous dira que toutes nos connaissances sont probables et jamais absolues.

Pour lui, «Un système faisantpartie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.» (La Logique de la découverte scientifique). • Pour Karl Popper, la psychanalyse interprète toute objection que l'on fait contre elle comme une «résistance»,c'est-à-dire comme un symptôme du fait qu'elle a touché juste.

Freud a en effet pu dire que si l'on refuse de croireen la psychanalyse, c'est le signe qu'elle nous parle de ce dont nous ne voulons pas entendre parler parce que celatouche à nos désirs refoulés.• Dans ces conditions, dit Popper, aucune discussion n'est possible, puisque le psychanalyste prendra touteobjection comme le signe du fait qu'il a raison.

Pour Popper, cette impossibilité de «falsifier» une thèsepsychanalytique place celle-ci hors du champ de la science.• On pourrait toutefois répliquer à Popper que la psychanalyse est une science qui touche à un sujet si complexe(l'homme) qu'elle peut être seulement «interprétative», ouverte à la discussion et à des objections, donc«falsifiable».

Pour mieux le comprendre, prenons un exemple.

Au XVII° siècle, un maître puisatier de Florence constate qu'il estimpossible de faire monter l'eau du puits au moyen d'une pompe aspirante à une hauteur supérieure à 10,33 m au-dessus de la surface de l'eau.

Galilée, instruit par Torricelli de cette observation, pose l'hypothèse que cettehauteur d'eau est inversement proportionnelle à la densité de ce liquide qu'est l'eau.

Torricelli se propose de vérifiercette hypothèse par l'expérience suivante : on retournera dans un cristallisoir un long tube contenant du mercure(qui a la particularité d'être beaucoup plus dense que l'eau) et on mesurera à quelle hauteur se stabilise ce liquide.Par un calcul simple, à partir de l'hypothèse de Galilée et connaissant la densité respective de l'eau et du mercure,on peut prévoir que le mercure se stabilisera à une hauteur d'environ 76 cm.

Aux yeux de Popper, nous sommes bienici dans le domaine de la science car il y a bien falsifiabilité de l'hypothèse.

En effet, si la hauteur de mercureconstatée est très différente de celle qu'on attend, on est assuré que l'hypothèse de Galilée est fausse.

Si, enrevanche, la hauteur de mercure est bien de 76 cm (ce qui fut le cas) alors l'hypothèse est probablement vraie.

Lesthéories scientifiques ont un caractère hypothétique.

On peut infirmer une thèse mais jamais la confirmertotalement.

« Nous ne savons pas, nous pouvons seulement conjecturer ».

L'attitude scientifique est donc uneattitude critique qui ne cherche pas des vérifications mais tout au contraire des tests qui peuvent réfuter la théoriemais non l'établir définitivement.

Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais vérifiable empiriquement et il distingue trois exigences auxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système empirique » ou scientifique : « Il devra, tout d'abord, être synthétique, de manière à pouvoir représenter un monde possible, non contradictoire.

En deuxièmelieu, il devra satisfaire au critère de démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être métaphysique mais devrareprésenter un monde de l'expérience possible.

En troisième lieu, il devra constituer un système qui se distingue dequelque autre manière des autres systèmes du même type dans la mesure où il est le seul à représenter notremonde de l'expérience.

» La troisième exigence est la plus décisive.

Comment, en effet, reconnaître le système qui représente notre mondede l'expérience ? La réponde de Popper est la suivante : par le fait qu'il a été soumis à des tests et qu'il y a résisté. Cela signifie qu'il faut appliquer une méthode déductive.

En d'autres termes, si nous ne pouvons exiger des théoriesscientifiques qu'elles soient vérifiables, nous pouvons exiger d'elles qu'elles soient mises à l'épreuve.

Il s'agit pourcela de déduire de la théorie examinée des énoncés singuliers ou « prédictions » susceptibles d'être facilement testés dans l'expérimentation.

Une théorie qui ne résiste pas aux tests sera dite « falsifiée » ou « réfutée » par l'expérience.

Si elle passe l'épreuve des tests, elle sera considérée comme provisoirement valide jusqu'à ce qu'elleéchoue à des tests ultérieurs ou qu'une théorie plus avantageuse apparaisse. Ainsi alors que, jusqu'ici, une théorie était considérée comme vraie parce qu'elle était confirmée par de nombreuses observations et expérimentations, c'est aux yeux de Popper la « falsifiabilité » ou la possibilité d'être falsifié par l'expérience, qui permettra de faire le tri entre les énoncés scientifiques et ceux qui ne le sont pas : « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience. ». »

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