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Quelles sont les différentes fonctions de l'État ?

Publié le 15/04/2004

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La première fonction que se propose l'État est celle de guider le peuple, de préserver ses frontières, et l'unité de son territoire. Il peut dans ce but revêtir plusieurs formes, telles que la centralisation, où le pouvoir est à ce moment assujetti à un petit groupe sans possibilité d'agrandir et d'étaler la charge des responsabilités, ou bien le fédéralisme que tout le monde reconnaît comme la conciliation entre l'unité d'une nation et sadiversité. Diversité intérieure souvent amenée par des luttes de minorités, de dialectes, ou d'usages... Deux ensembles représentatifs de cette conciliation, la Suisse, les États-unis. L'État est par conséquent le représentant du peuple, son élite qui défend ses intérêts, tout en le dirigeant.L'État se propose donc de gérer les affaires publiques. Et de plus en plus il se veut minutieux et développe tout un système administratif qui ordonne et observe tout acte individuel ou collectif. Si le paysan du XVIIIe siècle a souvent passé sa vie sans connaître ce sentiment de dépendance, aujourd'hui ces scrupules de détail, et le souci de ne rien laisser au hasard pèsent sur l'homme, telle une oppression. Pourtant l'État augmente sans cesse le nombre de ses fonctionnaires chargés d'appliquer et de vérifier le bon fonctionnement de ces rouages immuables, admirablement compliqués.En fait, même si l'État a la mainmise sur le peuple, il est aussi esclave de ce peuple.

• Position « classique « : Distinction entre les fonctions dites primaires et celles dites secondaires. Fonctions primaires : celles qui résultent de sa nature comme pouvoir de contrainte. Trois formes de ce pouvoir (selon la distinction opérée par Montesquieu) : — le pouvoir législatif; — le pouvoir exécutif ; - le pouvoir judiciaire. Fonctions secondaire : celles où l'État agirait moins comme pouvoir que comme administrateur : - éducation nationale; - fonctions d'ordre social (assistance publique, sécurité sociale, etc.); - fonctions proprement économiques (politique financière, gestion d'entreprises nationalisées, etc.). • Position d'Althusser (se réclamant du marxisme). Distinction entre l'appareil répressif d'État et les Appareils idéologiques d'État. — L'Appareil répressif d'État « fonctionne à la violence « (du moins à la limite) Il comprend : le Gouvernement, l'Administration, la Police, les Tribunaux, les Prisons. — Les Appareils idéologiques d'État fonctionnent « à l'idéologie « (du moins de façon dominante). Ce sont : Le système des différentes Écoles, A.I.E. familial, A.I.E. politique, A.I.E. de l'information... — Ces différents A.I.E. (Appareils idéologiques d'État) relèvent aussi bien du public que du privé. Mais Althusser fait remarquer que la distinction du public et du privé est une distinction intérieure au droit bourgeois. Rôle de l'Appareil répressif d'État aussi bien que des Appareils idéologiques d'État : assurer la reproduction des rapports sociaux; mais dans des domaines et des fonctionnements différents. • Ces deux positions font apparaître que répondre à la question posée n'est pas faire une liste sans problème, mais renvoie à l'analyse du rôle de l'État et en dernière analyse à l'analyse des formations sociales, de « la société «.

« Et la notion de justice vient à point pour donner une couleur morale à l'État.

Comme nous l'avons déjà énoncé, l'Étatse propose des buts qu'il doit atteindre coûte que coûte.

L'État en fait fabrique sa morale, se justifie, mais ne reculepas devant les obstacles de sa réussite.

Car la réussite n'est-elle pas une importante mission, qui dévoile l'espritpragmatique dont fait preuve l'État? Que ce soit sur le plan économique, par les échanges, la haute technicité sanscesse renforcée, que sur le plan politique, avec essai d'atténuation de conflits, propositions d'un terrain d'entente...Mais la réussite de l'État renferme une mission des plus importantes, la principale par sa finalité, celle del'épanouissement de l'individu.

D'ailleurs toutes les formes de gouvernement mises en place se proposent ce résultatfinal, seuls les moyens diffèrent.

L'épanouissement de l'individu, c'est la tentative d'une société plus égalitaire, c'estdonner à l'homme les moyens de se prendre en charge, d'être conscient de ses besoins et possibilités, de vivre enharmonie...Mais l'État répond-il à ces différentes fonctions? L'anarchisme a répondu par la négation la plus totale.

En fait deliberté, l'État opprime l'individu, le domine et l'écrase.

L'homme n'est aucunement libre d'une quelconque action, ilsubit les oppressions d'un petit noyau qui est soi-disant représentant du peuple, mais qui en fait s'arroge le droitd'exploiter les individus.

Les membres de la société n'ont pas le choix de s'associer ou de ne pas s'associer à lacollectivité.

Il y a par conséquent inertie de la masse qui se laisse mener, sans réaction, par les forces en présence.Mais, malgré la vérité renfermée dans ces phrases, malgré cette horreur de l'État, jamais encore une Nation n'aréussi, ni n'a essayé d'abattre l'État.

Peut-être par manque de maturité, de responsabilité, et de vraie liberté.Néanmoins, nous avons pu constater que l'État est nécessaire au niveau de l'organisation.

Ses fonctions, même sielles n'ont pas de résultat probant en ce qui concerne l'épanouissement de l'individu, sont louables.

On ne peutignorer que les missions que se propose l'État dépendent également des efforts de tout un peuple, que l'État n'estpas seulement ce pouvoir de décision, mais qu'il est aussi une Nation avec ses individus, ses contradictions et sesdifficultés.

Ce sont les hommes qui font la valeur de l'État, et par conséquent ses fonctions d'organisation, dedéveloppement prospère.L'État pose le problème de la liberté qui n'est pas encore acquise.

Mais nous savons que le problème de la liberté estun des thèmes qui restent majeurs dans le monde des sciences humaines.

L'État, dans sa longue et complexeévolution, continue progressivement son action, que personne n'ose réellement remettre en question quant à savaleur d'existence. ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION • Position « classique » :Distinction entre les fonctions dites primaires et celles dites secondaires.Fonctions primaires : celles qui résultent de sa nature comme pouvoir de contrainte.Trois formes de ce pouvoir (selon la distinction opérée par Montesquieu) :— le pouvoir législatif;— le pouvoir exécutif ;- le pouvoir judiciaire.Fonctions secondaire : celles où l'État agirait moins comme pouvoir que comme administrateur :- éducation nationale;- fonctions d'ordre social (assistance publique, sécurité sociale, etc.);- fonctions proprement économiques (politique financière, gestion d'entreprises nationalisées, etc.). • Position d'Althusser (se réclamant du marxisme).Distinction entre l'appareil répressif d'État et les Appareils idéologiques d'État.— L'Appareil répressif d'État « fonctionne à la violence » (du moins à la limite)Il comprend : le Gouvernement, l'Administration, la Police, les Tribunaux, les Prisons.— Les Appareils idéologiques d'État fonctionnent « à l'idéologie » (du moins de façon dominante).

Ce sont :Le système des différentes Écoles, A.I.E.

familial, A.I.E.

politique, A.I.E.

de l'information...— Ces différents A.I.E.

(Appareils idéologiques d'État) relèvent aussi bien du public que du privé.Mais Althusser fait remarquer que la distinction du public et du privé est une distinction intérieure au droit bourgeois.Rôle de l'Appareil répressif d'État aussi bien que des Appareils idéologiques d'État : assurer la reproduction desrapports sociaux; mais dans des domaines et des fonctionnements différents. • Ces deux positions font apparaître que répondre à la question posée n'est pas faire une liste sans problème, maisrenvoie à l'analyse du rôle de l'État et en dernière analyse à l'analyse des formations sociales, de « la société ».. »

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