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Quelles difficultés éprouve-t-on à bien connaître autrui ?

Publié le 22/03/2004

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De ces diverses constatations - qu'il conviendrait d'ailleurs de remettre en ordre - naît cette idée que l'individu humain ne peut pas être vraiment un objet de connaissance. Un objet, c'est ce qui a une essence, une nature, ce qui possède des caractères déterminés, qui subsiste ou qui change selon des lois nécessaires. Or l'homme est un être libre, dont la conduite - nous l'avons vu - est imprévisible, dont on ne peut dire qu'il est ceci ou cela puisque nul ne peut savoir de quoi il est capable ; plus profondément encore, c'est un être pensant, c'est-à-dire qu'il est sujet et non objet. Ici encore nous conclurons qu'il est non pas difficile, mais impossible de connaître à proprement parler un être humain. Ordonnance de la dissertation. Nous pouvons, dès maintenant, mettre de l'ordre dans toute cette discussion. La première partie devrait être consacrée à dire ce que c'est que connaître : la connaissance est l'acte par lequel sont posés à la fois le sujet et l'objet. Puis deux développements s'offrent à nous, qui aboutissent tous deux à une conclusion négative : 1° Nous ne pouvons « connaître autrui » parce qu'il est impossible de donner un sens à cette expression. 2° Nous ne pouvons « connaître l'autre » parce qu'un individu humain n'est pas un objet. Ces deux analyses sont difficiles à mener à bien; la première même est particulièrement délicate, et il faut, pour la réussir, être déjà exercé à la réflexion philosophique.

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