Quels sont les rapports de la métaphysique des autres orientations du savoir ?
Publié le 19/02/2012
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La psychologie avait été historiquement en relation avec la métaphysique et que ses progrès pour se constituer comme science objective, avaient surtout consisté à éliminer la métaphysique. Le changement revenait surtout à troquer les fondements métaphysiques traditionnels contre les fondements métaphysiques de la Science déterministe....
«
description d'un niveau isole, vire a la metaphysique dans l'exacte
mesure oa elle cherche a le premier principe D.
2 - On pout faire une psychologie de la metaphysique.
La metaphysique petit en effet etre consideree comme un produit
de l'esprit et, a ce titre, etre prise pour objet.
Cette a reduction D
de la metaphysique s'est faite de plusieurs points de vue : déjà
Auguste Comte en avast fait l'expression d'un certain age mental de
l'humanite en evolution, un produit d'adolescence intermedialre
entre Page theologique de l'enfance et l' age positif de la maturite ;
de meme Karl Marx (1813-1883) developpant le theme que les idees
philosophiques, comme les idees morales, religieuses ou politiques
ne sont que l'expression d'un certain etat politique de la Societe,
&At dans le a Manifeste du parti communiste a :
a Est-il besoin
d'une grande penetration pour comprendre que les vues, les notions,
les conceptions des hommes, en un mot leur conscience change avec
tout changement survenu dans leurs conditions de vie, leurs relations
sociales, leur existence collective ? Que demontre l'histoire des idees,
si ce n'est que la production intellectuelle se transforme avec la
production materielle ? D II restait a reduire la metaphysique a une
a sublimation d'instincts a et ce fut ceuvre de Freud et de certains
de ces disciples : assimilant la metaphysique a la religion, aux mytho-
logies, a Part et aux autres produits a de l'imagination a, Freud est
porte a traiter les systemes philosophiques comme des transpositions,
sur le plan spirituel, d'attitudes envers la vie qui ont leurs sources
reelles dans les complexes inconscients.
Pessimisme et optimisme,
rationalisme ou idealisme, tout se reduit a des compositions subtiles
du Es et du Sur-moi, de meme que Dieu est une sublimation de
l'image paternelle ou que les recits bibliques ont tine interpretation psychanalytique.
- Cette psychologie de la metaphysique apporte des moyens
precieux de critique et permet de separer le bon grain de rivraie
dans l'etude des systemes.
Il est hors de doute que le caractere,
le milieu, repoque inclinent a poser certains problemes de certaines
manieres ou en des termes qui evoluent rapidement.
Il convient
cependant de se demander s'il n'existe pas une a philosophic eter-
nelle a, et s'il ne serait pas possible d'appliquer la a reduction
historique ou psychologique a ces systemes u reducteurs D eux-memes.
Pourquoi le systeme de Marx ne serait-il pas en effet l'expression
des problemes economiques de l'Europe de 1850 Pourquoi le
systeme de Freud ne serait-il pas l'expression d'une situation
complexuelle qui fut, celle de Freud lui-meme ? On voit par ces
paradoxes, que les systemes u reductenrs u se situent en dehors de la
reduction qu'ils proposent pour les autres, et de ce fait, its se situent
malgre eux, dans la perspective de la philosophic eternelle.
(Cf.
ci-dessous, p.
38 Cf.
aussi R.
Mucchielli, Le Mythe de la Cite ideate.
Iivre III).
description d'un niveau isolé, vire à la métaphysique dans l'exacte mesure où elle cherche « le premier principe ».
2 — On
peut faire une psychologie de la métaphysique.
La métaphysique peut en effet être considérée comme un produit de l'esprit et, à ce titre, être prise pour objet.
Cette « réduction »
de la métaphysique s'est faite de plusieurs points de vue : déjà Auguste Comte en avait fait l'expression d'un certain âge mental de
l'humanité en évolution, un produit d'adolescence intermédiaire entre l'âge théologique de l'enfance et l'âge positif de la maturité ;
de même Karl Marx (1813-1883) développant le thème que les idées philosophiques, comme les idées morales, religieuses ou politiques ne sont que l'expression d'un certain état politique de la Société,
écrit dans le « Manifeste du parti communiste » : a Est-il besoin
d'une grande pénétration pour comprendre que les vues, les notions,
les conceptions des hommes, en un mot
leur conscience change avec tout changement survenu dans leurs conditions de vie, leurs relations sociales, leur existence collective ? Que démontre l'histoire des idées, si ce n'est que la production intellectuelle se transforme avec la production matérielle ?» Il restait à réduire la métaphysique à une
« sublimation d'instincts » et ce fut l'œuvre de Freud et de certains
de ces disciples : assimilant la métaphysique à la religion, aux mytho¬ logies, à l'art et aux autres produits « de l'imagination », Freud est
porté à traiter les systèmes philosophiques comme des transpositions, sur le plan spirituel, d'attitudes envers la vie qui ont leurs sources
réelles dans les complexes inconscients.
Pessimisme et optimisme, rationalisme ou idéalisme, tout se réduit à des compositions subtiles du Es et du Sur-moi, de même que Dieu est une sublimation de l'image paternelle ou que les récits bibliques ont une interprétation psychanalytique.
— Cette psychologie de la métaphysique apporte des moyens
précieux de critique et permet de séparer le bon grain de l'ivraie dans l'étude des systèmes.
Il est hors de doute que le caractère, le milieu, l'époque inclinent à poser certains problèmes de certaines
manières ou en des termes qui évoluent rapidement. Il convient cependant de se demander s'il n'existe pas une « philosophie éter nelle », et s'il ne serait pas possible d'appliquer la « réduction » historique ou psychologique à ces systèmes « réducteurs » eux-mêmes.
Pourquoi le système de Marx ne serait-il pas en effet l'expression
des problèmes économiques de l'Europe de 1850 ? Pourquoi le
système de
Freud ne serait-il pas l'expression d'une situation complexuelle qui fut, celle de Freud lui-même ? On voit par ces paradoxes, que les systèmes « réducteurs » se situent en dehors de la
réduction qu'ils proposent pour les autres, et de ce fait, ils se situent malgré eux, dans la perspective de la philosophie éternelle.
(Cf.
ci-dessous, p.
38 Cf.
aussi R. Mucchielli, Le Mythe de la Cité idéale, livre III)..
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