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Qu'est-ce qui caractérise la vie humaine ?

Publié le 25/08/2012

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Bien au contraire. L’imagination qui le travaille sans cesse  est sans doute la plus grande chance de l’homme, celle qui le plus le  pousse au progrès. En effet, l'homme est littéralement stimulé par son  imagination, qui parce qu'elle le travaille sans cesse et produit  toutes sortes de pensées, l'amène non seulement à trouver des  solutions innovantes à ses problèmes les plus pratiques, mais  également à chercher à se donner les moyens de réaliser ses rêves. A  exemplifier Si des découvertes peuvent survenir par hasard, ce sont  malgré tout la plupart du temps la vision et le songe qui sont à  l’origine des plus grandes avancées. C’est ainsi sans doute la  fascination qu’exerçait l’immensité de la mer sur son imagination qui  a poussé l’homme à construire les premières embarcations, et à  toujours davantage maîtriser son environnement. Même lorsque ses  pensées produisent l’inaccessible, la recherche qui en résultera n’en  sera pas moins à la source de formidables avancées. 

« Il est en effet possible qu'en comprenant le caractère unique del'instant, l'homme ait peu à peu été amené à remettre en causel'immuabilité de son action, toujours en harmonie avec ses instincts :pourquoi agir toujours de la même façon si les instants ne sont pasles mêmes? Peut-être ce doute fut-ce une première porte de sortie, unpremier échappatoire aux déterminismes naturels, qui l'amenèrentensuite à un profond réaménagement de son environnement.

Pertinent On en revient en fait au problème du « choix » qui se pose àl'homme en chaque instant : contrairement aux formes de vie animales(sans parler des végétales), la vie humaine n'est pas soumise à unordre naturel propre à son espèce, puisque l'être humain peut à toutmoment décider de son action, décider d'agir à l'encontre de sesinstincts passer de la décision, ponctuelle, à la gestion, continue.Après tout, cette capacité décisionnelle est même consubstantielle del'établissement des sociétés selon Freud : c'est l'enfermement despulsions et des instincts par le Surmoi qui rend possible la vie encommunauté.

On peut alors se demander si le rêve n'est pas chezl'homme une sorte de retour à la vie animale.

En effet, dans l'immensemajorité des cas, l'homme ne sait pas qu'il rêve, et c'est pourquoi iln'a pas de prise temporelle sur son rêve, de la même manière que lesanimaux, parce qu'ils ne savent pas qu'ils vivent, n'ont pas de prisetemporelle sur leur existence.

Il est en effet impossible pour toutêtre humain, lorsqu'il se réveille et se souvient de son rêve, dedéterminer combien de temps il a rêvé.

La dimension du souvenir vientégalement à l'appui de cette hypothèse : les bribes même vivaces quenous gardons au réveil du rêve nous échappent peu à peu, à l'instarsans doute de ce qu'est la mémoire animale, des images fugitives etéparses qui s'évanouissent rapidement et n'ont pas de rapport autemps.

Le seul moyen souvent pour l'homme de maintenir une certaineemprise sur son rêve est par exemple de coucher celui-ci par écrit, oud'en parler, comme si cela le faisait entrer dans la dimension duréel, de la vie humaine ; en somme, c'est par la culture que l'hommeretient son rêve.

Bien vu mais le projecteur aurait dû se braquer surla sublimation, plus centrale ici que le rêve Néanmoins, si le rêve,comme le souligne Freud, est bien lieu par excellence de libérationdes pulsions, des instincts, ce n'est pas pour autant que nous nouscomportons en rêve comme des animaux (en tout cas passystématiquement).

Chacun a déjà eu dans ses rêves des comportementsassez proches de ce qu'il aurait pu avoir dans la « vie normale ».

Parailleurs, le rêve peut également être un langage (de l'inconscient).Peut-être le rêve est -il alors un lieu ambigu propre à la vie humainedans lequel s'affrontent, à armes égales, différents champs de lapsyché humaine.

Conclure à partir de là Pour en revenir à la dimension du choix, il est intéressantde remarquer que l'homme n'est pas constamment frappé par la prise deconscience qu'il vit : le plus souvent, il oublie l'instant (en toutcas pour la plupart), se coulant dans le mouvement de sa vie dans unesorte de fuite en avant qui l'empêche de réfléchir aux rapports entreson existence et l'élan temporel dans lequel celle-ci s'inscrit.

Aillustrer Alors qu'au contraire, du fait de la spécificité de la viehumaine, l'homme peut choisir de se soustraire à cet incessant etcontinu mouvement temporel, afin de mieux appréhender l'instant, mieuxle comprendre, le savourer, mieux le vivre.

Rousseau ne décrit pasautre chose lorsqu'il raconte, dans la Cinquième promenade desRêveries du promeneur solitaire, les longues heures passées à ne rienfaire sur l'île de Saint-Pierre : en échappant aux préoccupationsquotidiennes, l'âme goûte l'instant, donnant ainsi son véritable sensau présent de la vie humaine très bonne référence.

Il est alorstentant de lier cette conception au bonheur épicurien.

La recherche dubonheur, spécificité intrinsèque à la vie humaine, se concrétise eneffet selon Epicure hors de la cité, lorsque l'homme, après avoirrenoncé à toute vie politique, s'abstrait du monde extérieur pouratteindre l'ataraxie, la paix de l'âme caractérisée par l'absence dedouleurs et la délivrance des craintes des dieux et de la mort.

Sicette recherche s'opère en détachement vis-à-vis des affaires de lacité, par lesquelles l'âme est aliénée au mouvement d'une vie soumiseau processus temporel, c'est donc que le plaisir ne peut être atteintqu'en s'attachant à l'instant.

C certes.

Donc ?est en tout cas l'avisde Rousseau : c'est la prise de sens du présent comme l'apparition dusentiment d'exister, qui remplit l'âme d'un bonheur « suffisant,parfait et plein ».. »

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