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Ce qui est imprévu était-il imprévisible ?

Publié le 18/01/2004

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Lévi-Strauss   II La science de l'a priori            L'étude des sociétés, l'anthropologie, l'ethnologie, la sociologie ont en commun de définir les hommes sous certaines catégories et structures qui se retrouvent chez chacun. Lévi Strauss a fondé le structuralisme qui est une science des sociétés qui détermine sous quels facteurs entremêlés les communautés s'organisent. Ainsi, les hommes paraissent partager des points communs dans les fondations de leur société,  ne parle t on pas de société primitive, ce qui nous fait présupposer une évolution des sociétés déterminées vers une civilisation assurée? Trouver une raison dans l'histoire pour Hegel, c'est trouver un fil conducteur en expliquant l'histoire de l'humanité comme si il s'agissait de l'évolution d'un seul homme. Ainsi les caractéristiques communes que l'on trouve entre les hommes, les civilisations, les sociétés ne démontrent elles pas que l'on peut expliquer m'avancée de l'Humanité de façon rationnelle? Cependant, cette raison qui se retrouve dans le passé peut elle nous permettre de prévoir l'avenir?   « On préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. » Lévi-Strauss, Race et Histoire   "Semblable à Mercure, le conducteur des âmes, l'Idée est en vérité ce qui mène les peuples et le monde, et c'est l'Esprit, sa volonté raisonnable et nécessaire, qui a guidé et continue de guider les événements du monde." Hegel  III L'explication de l'imprévu a posteriori            Même si nous arrivons à expliquer pour tels évènements qui se sont passés se sont déroulés ainsi, il semble difficile d'affirmer comment nous réagirons demain. Les facteurs poussant à des conflits ou autres sont multiples, il faut prendre en compte le contexte psychologique de chaque individu, les crises sociales, les évènements boursiers, la situation politique, le climat et tant d'autres choses qui nous échappent de telles sortes que ne pouvant prévoir comment la Nature pourra évoluer nous ne pouvons affirmer avec certitude ce qui se passera dans le futur.

Parler de l’imprévu c’est comme parler du néant, on ne peut le décrire car c’est ce qui échappe à notre conception. L’imprévu concerne les évènements hasardeux qui arrivent de façon à ce que l’homme ne s’y attende pas. Ainsi, ce qui est imprévu c’est ce qui échappe à toute logique humaine, du moins celle que nous possédons pour l’instant. Prévoir les évènements à venir revient soit à la spéculation soit à la divination, le calcul rationnel nous apprend que par définition l’avenir est ce qui n’est pas encore et non que nous sommes face à tous les possibles. Ainsi, l’homme, sans pour autant sombrer dans le fatalisme, ne peut prévoir l’avenir grâce à un don que les dieux lui aurait attribué, pourtant face aux progrès de la science, le futur nous parait de moins en moins incertain, les statistiques ne se fondent elles pas que le monde et les hommes peuvent être régis par certaines règles inéluctables? Le monde serait il soumis à des lois auxquelles l’homme peut accéder? Comment peut on envisager un mode de prévision de ce qui était imprévisible sans pour autant sombrer dans le déterminisme?

« comment la Nature pourra évoluer nous ne pouvons affirmer avec certitude ce qui se passera dans le futur.L'hypothèse est de mise et plus on cherche à prévoir de gros évènements plus l'approximation s'élargit.

Ainsi, étudierl'homme et les évènements passés pour déterminer ce qui a déclenché un événement imprévisible revient à sanscesse l'expliquer a posteriori en ayant déjà tous les évènements, ce n'est qu'en ayant toutes les cartes en mainsque l'on peut trouver la raison d'un évènement imprévu, toute prévision sur l'avenir ne reste donc que du domainede l'hypothèse et l'étude de l'imprévu est une sorte d'analyse existentielle de l'humanité que la raison peut expliquermais uniquement après avoir réunis tous les éléments déclencheurs. " La seule idée qu'apporte la philosophie est la simple idée de la Raison — l'idée que la raison gouverne le monde etque, par conséquent, l'histoire universelle s'est elle aussi déroulée rationnellement.

" Hegel La Raisongouverne lemonde.

(LaRaison dansl'histoire) Selon Hegel, l'histoire est rationnelle.

Certes l'histoire apparentenous montre le spectacle de la violence et du désordre mais ilfaut se référer à l'histoire profonde qui manifeste la Raison.Celle-ci n'est pas un principe purement individuel mais unepuissance spirituelle immanente à l'Univers.

Elle utilise commeinstrument les passions humaines.

Hegel nomme cette utilisation"la ruse de la Raison" L'histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté; - progrès que nous avons à reconnaître dans cequi en fait la nécessité.

[ Introduction à la Philosophie de l'Histoire ] Hegel "Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute.

En effet, par quoi notrepouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui,d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations et d'autre part, mettent en mouvement notre facultéintellectuelle, afin qu'elle compare, lie ou sépare ces représentations, et travaille ainsi la matière brute desimpressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu'on nomme l'expérience ? Ainsi,chronologiquement, aucune connaissance ne précède en nous l'expérience et c'est avec elle que toutescommencent.

Mais si toute notre connaissance débute AVEC l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute DEl'expérience, car il se pourrait bien que même notre connaissance par expérience fût un composé de ce que nousrecevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connaître (simplement excité par desimpressions sensibles) produit de lui-même : addition que nous ne distinguons pas de la matière première jusqu'à ceque notre attention y ait été portée par un long exercice qui nous ait appris à l'en séparer.

C'est donc au moins unequestion qui exige encore un examen plus approfondi et que l'on ne saurait résoudre du premier coup d'oeil, que cellede savoir s'il y a une connaissance de ce genre, indépendante de l'expérience et même de toutes les impressionsdes sens.

De telles connaissances sont appelées a priori et on les distingue des empiriques qui ont leur source aposteriori, à savoir dans l'expérience.

Cette expression n'est pourtant pas encore suffisamment déterminée pourmarquer tout le sens contenu dans la question proposée.

Car on dit bien - et l'usage le veut - de maintesconnaissances sorties de sources expérimentales, que nous en sommes capables ou que nous les avons a priori,parce que ce n'est pas immédiatement de l'expérience que nous les dérivons, mais d'une règle générale, que nousavons toutefois elle-même empruntée à l'expérience.

C'est ainsi qu'on dit de quelqu'un qui a sapé les fondements desa maison, qu'il pouvait bien savoir a priori qu'elle s'écroulerait, c'est-à-dire qu'il n'avait pas besoin pour le savoird'attendre cette expérience, l'écroulement réel.

Il ne pouvait pourtant pas le savoir entièrement a priori.

En effet,que les corps sont lourds et que, par suite, ils tombent quand on leur enlève ce qui les soutient, c'est ce qu'il fallaitque l'expérience lui eût auparavant fait connaître." Kant Par définition, l'imprévu surprend : il interrompt le cours régulier des événements et des projets.

Doit-on pour si peule qualifier d'imprévisible, ou témoigne-t-il simplement du caractère incomplet de nos connaissances et de ce qu'ellesnous autorisent à prévoir?A quelles conditions un événement est-il prévisible? Il faut qu'il soit intellectuellement inscrit dans une relation causale que nous connaissons, c'est-à-dire que nousavons déjà repérée.Ainsi, si je fais chaque matin le même trajet en automobile, il peut arriver que je croise à un carrefour donnétoujours le même cycliste.

La répétition de la rencontre produit une habitude et j'en viendrai à la prévoir.De même, la connaissance que je peux avoir de quelques lois élémentaires m'amène à prévoir que, à chaque fois queje mets dans ma tasse de café un morceau de sucre, il va obligatoirement se dissoudre.

Dans ce cas, me référant à. »

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