Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qui justifie le respect d'autrui ?

Publié le 17/07/2004

Extrait du document

* Troisièmement le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect de la loi.Quelle peut donc être cette loi dont la représentation doit déterminer la volonté pour que celle-ci puisse être appelée bonne absolument ? Un devoir est défini par le caractère d'une maxime ou d'une règle (principe qui détermine la volonté). La maxime est subjective si elle est et reste individuelle. Elle deviendrait objective, nécessaire (semblable à une loi de la nature) si tous les êtres raisonnables y subordonnaient toujours entièrement leur faculté de désirer. Devenue objective, universelle, la maxime est la loi morale. Le principe suprême de jugement en matière de moralité réside donc dans la conformité des actions à la loi en général. Autrement dit, « Je dois toujours me conduire de telle sorte que je puisse aussi vouloir que ma maxime devienne une loi universelle « - une loi universelle, cad une loi objective, valable pour tout être doué de raison.C'est précisément parce que, chez l'homme, la volonté ne se détermine pas nécessairement par devoir, que la loi morale prend l'aspect d'un commandement. La formule du commandement s'appelle un impératif.

« Autrui «, c'est l'alter ego. Rencontrer autrui nous place d'emblée dans le domaine de l'éthique (Lévinas). Si le respect se présente comme le meilleur rapport avec autrui, c'est sans doute car il est le seul à garantir la présence d'un souci moral.

Mais, si autrui est ce moi qui n'est pas moi, comment le respect ? Comment justifier le respect d'une altérité ? Si mes relations à autrui sont d'emblée conflictuelles, comment puis-je le respecter ?

« que le contraire correspond à une perte du sens.

Bachelard, La Psychanalyse du feu : "Pour être heureux, il faut penser au bonheur d'un autre." D'une certaine façon, on peut indiquer quecette vérité ne s'applique pas à la notion de respect exclusivement, maisqu'elle s'étend à toute contrainte morale, ou à toute contrainte juridique quifait que le groupe trouve sa cohérence et définit ses buts. L'homme est un être social qui n'a pas d'existence en tant qu'individu coupéd'autrui.

Sartre : "J'ai besoin de la médiation d'autrui pour être ce que je suis." Conclusion : Jung, Psychologie de l'inconscient : « Une diminution de l'hypocrisie et un accroissement de la connaissance de soi-même ne peuvent avoir que de bonsrésultats sur le plan de la tolérance, car on n'est que trop disposé à reportersur autrui le tort et la violence que l'on fait à sa propre nature.» L'idée d'undevoir semble donc à la fois faite pour être transgressée (je mets les piedssur la banquette sans me soucier de ce que je la dégrade car ce qui ressort de mon attitude est qu'elle n'a de prix que parce que tout le monde me dévisage et marque son désaccord) et faitepour être éprouvée avec la légèreté d'une évidence.

L'intériorisation de la contrainte, qui est le résultat du longtravail qu'est l'éducation depuis l'enfance, fait que je pratique le respect sans l'entendre comme un respect mais enéprouvant la certitude que j'agis spontanément au nom d'un universel considéré comme humain. SUPPLEMENT: « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même tempsqu'elle devienne loi universelle.

» Les plus anciens travaux de KANT portent la marque de son intérêt pour lamorale.

Devenu professeur ordinaire de métaphysique et de logique le 31 mars1770, Kant projette d'achever, au cours de l'hiver, ses recherches sur lamorale.

Cependant, les deux années suivante, il ne réussit qu'à rassemblerdes matériaux et à esquisser un plan.

Absorbé par la mise au point de la «Critique de la raison pure » qui ne sera publiée qu'en 1781, Kant ajourne sonprojet.Ce n'est qu'en avril 1785 que paraît, à Riga, « Fondements de lamétaphysique des moeurs ».

C'est le premier ouvrage dans lequel Kant traitede manière directe de la morale.

Un exposé plus élaboré, plus philosophique,cad authentiquement critique, paraîtra en 1788 : la « Critique de la raisonpratique ».

La réflexion morale se prolongera dans la « Critique de la facultéde juger » (1790), « La religion dans les limites de la simple raison » (1790,jusqu'à l' « Anthropologie » (1798).Dans « Fondements de la métaphysique des moeurs », Kant cherche à donnerà la moralité son véritable fondement.

Dans cette perspective, il récusetoutes les doctrines de l'Antiquité qui rattachent la morale au principe dubonheur..

Lié à la satisfaction d'inclinations sensibles (besoins, désirs,passions, tendances), aux possibilités qu'offrent la nature et la société, lebonheur dépend de conditions qui sont relatives et ne peut donc servir de loiuniverselle ni être le principe déterminant de la morale.

Plus généralement,Kant rejette la prétention de l'empirisme moral qui veut que l'homme ne puisseagir qu'en fonction de principes relatifs à l'expérience, de telle sorte qu'il n'y aurait que des morales relatives, variantsuivant les moeurs, les lieux, les époques.

Selon lui, il n'y a de morale que du devoir.Et comme l'homme, n'ayant pas une volonté sainte, n'agit pas nécessairement par devoir, la loi morale ne peutprendre que l'aspect d'un commandement.

D'où l'impératif absolu & inconditionnel que Kant formule dans la deuxièmesection de son ouvrage : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elledevienne loi universelle.

»L'intelligence, la vivacité, le jugement (talents de l'esprit) ; le courage, la décision, la persévérance dans lesdesseins (qualités du tempérament) ; le pouvoir, la richesse, la considération et même la santé (dons de la fortune)– rien de tout cela n'est bon moralement sans réserve.

Toutes ces dispositions permettent, en effet, aussi bien unusage souhaitable qu'un usage critiquable: le courage peut être mis au service du crime.

C'est précisément lavolonté qui en décide, en tant qu'elle est bonne ou mauvaise.

Qu'est-ce qui est bon sans restriction, cad de façoninconditionnelle ?« De tout ce qu‘il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien quipuisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTE.

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles