Devoir de Philosophie

Qu'est ce qui en moi me dit ce que je dois faire ?

Publié le 27/02/2008

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« le bonheur, accomplit des actions droites ( Katorthôma ), et l'insensé qui, au mieux, peut accomplir des actions appropriée ( kathêkonta ) pour sa survie naturelle.

Le convenable, en effet, relève de la cohérence avec sa propre nature.

Mais, comme le remarque Cicéron ( De finibus III, 59), l'action droite est un convenable accompli avec vertu, en vue du bien. – Mais de ce point de vue, tout devoir est tel qu'une justification raisonnable peut en être donnée, c'est-à-direque l'acte qu'il prescrit est cohérent avec ma nature et avec l'ordre du monde et n'est pas fait au hasard.

Dèslors, il se distingue d'une action indifférentes, qui ne peut être l'objet d'aucune évaluation ni justification.

Ilsuppose alors une certaine connaissance. – Il faut alors conclure que les devoirs étant fondamentalement fondés sur ma nature, et étant évalués en relation avec celle-ci et l'odre du monde (les évènements), c'est au sage, à celui qui connaît ma nature et sonrapport avec la totalité, de me dire « tu dois ».

L'autorité est alors donnée par la science de ce qu'il fautaccomplir.

De ce point de vue, une science du bien est possible.

Si en effet, j'ai en moi déjà les tendancesnaturelles qui me poussent à me conserver, donc à accomplir des actes appropriés avec ma nature, mes devoirsme sont toujours déjà dictés par mes premières impulsions. – Mais il s'agit aussi d'évaluer dans le moment l'action à faire.

Or, de ce point de vue, je peux m'en remettre àl'homme prudent, qui possède cette sagesse pratique, fondée sur l'expérience et la science.

Ainsi, comme lesoulignait déjà Aristote dans l' Ethique à Nicomaque , l'action droit est celle que ferait l'homme prudent.

C'est donc lui que je dois écouter, si je n'ai possède pas cette vertu. II) Cependant, peut-on réduire le « tu dois » à un conseil de prudence ? – Si les devoirs sont finalement identifiable à des actes de prudence (en ce sens qu'il ne peut y avoir, dans cette perspective stoïcienne, d'opposition entre le bien et l'utile, la différence n'étant pas dans le type d'actionmais dans la manière dont l'action est accomplie, avec vertu ou non), alors celui qui est autorisé à me dire « tudois » est l'homme prudent.

Cependant, un acte de prudence n'est pas un acte de moralité.

En effet, il repose,comme l'affirment bien les stoïciens, sur des tendances initiales qui procèdent de ma nature.

Or, peut-onidentifier ma nature ou mes impulsions au bien ? En effet, le devoir vise la bonne action, avant de viser l'actionheureuse.

Il peut se faire que, dans les faits, si ma nature est bonne, l'action heureuse, conforme à ma nature,soit l'action bonne.

Mais en droit, ce qui me fait plaisir peut ne pas être bon.

C'est ici la question du vice qui sepose.

En ce sens, les conseils de prudence visent le bonheur, non le bien.

Mais alors, ce ne sont pas desdevoirs, mais bien des conseils.

« Si tu veux ceci, fais cela », et non « fais cela ».

Ce sont, selon la formule de Kant, des impératif non pas catégoriques (absolus) mais hypothétiques(qui supposent des conditions).

La sagesse entendue comme science dubonheur a donc autorité en matière de plaisir (conformité à mesimpulsions) mais non en matière de bien (conformité à une norme). – Mais alors, ce n'est pas tant un « qui » qui peut me dire « tu dois »,car ce « qui » renverra toujours à une certaine nature pour fonder ledevoir.

Pour parler d'un devoir, au sens absolu de ce terme, il faut doncreconnaître en l'homme une loi morale, donnée par sa raison pratique.

Enobéissant à la loi, comme le remarquait déjà Rousseau dans ses Lettres écrites de la Montagne , on n'obéit à personne.

Il justifiait ainsi l'isonomie, c'est-à-dire l'égalité de tous devant la loi politique.

Celle-ci se fonde, dansle Contrat social , sur une volonté générale qui n'est pas la somme des volonté particulière, ni la majorité, mais sur la volonté de l'homme quiraisonne dans le silence des passions, sur ce qu'il peut exiger de sonsemblable et que son semblable peut exiger de lui.

Cette volonté a doncun caractère non particulier.

C'est pourquoi elle est la source de lasouveraineté, c'est-à-dire la puissance de faire des lois légitimes.

Le « tudois », au sens politique, personne en particulier n'est autorisé à le dire,car c'est à la loi de l'affirmer.

Or, la loi n'est à proprement parler la volontéou la décision de personne en particulier, mais bien le fruit de cettevolonté générale. – Il en va de même en morale : le devoir, véritable mobile de la raison pure pratique (c'est-à-dire une rationalité qui nous pousse à agir sans faire intervenir le plaisir, c'est pourquoi onla dit « pure », et qu'elle permet l'acte libre), « n'est autre que la pure loi morale elle-même » (Kant Critique de la raison pratique ), source d'un respect de l'individu à son égard.

Le « tu dois » est donc énoncé par le respect que j'éprouve à l'égard de la loi morale.

Or, ce respect n'est pas le fruit d'un calcul d'intérêt ou de plaisir, ni unacte de prudence, puisqu'il aboutit à accomplir l'action par devoir, qu'elles qu'en soient les conséquences, et nonpar conformité au devoir, pour éviter le châtiment. – Il n'y a donc que ma conscience morale qui peut reconnaître le devoir, donc est autorisée à me dire « tu dois », car la loi morale est présente en chacun de nous et ne repose pas sur un savoir ou une sagesse pratique.Il n'y a de bien qu'une bonne volonté.

Or, nul ne peut me dire si ma volonté est bonne ou mauvaise. III) Mais alors, si nul ne n'est autorisé à me dire « tu dois », pour autant que la loi parle à chacun en saconscience, comment articuler les devoirs et le devoir ? – Le problème qui se pose alors est celui du rapport entre les devoirs concrets, tels que le sage serait autoriserà me les diceter, et le devoir général, tel qu'il s'impose à tout homme.

Car, en somme, en tant qu'être concret jepeux, absolument, accomplir le devoir.

“Ce qui est demandé de moi est le général ; ce que je peux faire est le. »

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