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Ce qui est naturel, est-il forcément bon ?

Publié le 27/02/2004

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C'est l'homme qui juge la nature Hobbes, Machiavel se font une idée assez pessimiste de la nature humaine. Ils diront tous deux que les hommes sont bêtes et méchants. Hobbes montrera que dans l'état de nature, les hommes sont dans un état de guerre permanence où l'homme n'est qu'un loup pour l'homme. Rousseau, au contraire, pense que la nature (humaine) est initialement bonne et généreuse et que c'est la société qui la corrompt. Aujourd'hui, il est de bon ton de penser que la nature doit être protégée, de croire qu'il est préférable de se nourrir de produits naturels. Au siècle de Descartes, la nature, loin d'être respectée, devait être soumise à la volonté humaine. L'homme corrige la nature Si, véritablement, la nature était bonté et perfection, alors l'homme n'aurait pas éprouvé le besoin de modifier son environnement, d'inventer des médicaments, de se protéger des intempéries ou des animaux sauvages. L'évolution culturelle de l'homme est inséparable de son constant souci de corriger et de perfectionner une nature souvent ingrate où les gros poissons mangent les petits. D'ailleurs, la loi d'airain de la nature est celle de la loi du plus fort comme nous le rappelle Calliclès: "Calliclès: Or, d'elle-même la nature, au rebours, révèle, je pense, que ce qui est juste, c'est que celui qui vaut plus ait le dessus sur celui qui vaut moins et celui qui a une capacité supérieure, sur celui qui est davantage dépourvu de capacité. Qu'il en est ainsi, c'est d'ailleurs ce qu'elle montre en maint domaine: dans le reste du règne animal comme dans les cités des hommes et dans leurs familles, où l'on voit que le signe distinctif du juste, c'est que le supérieur commande à l'inférieur et ait plus que lui.
Se référer à ce qui est naturel, c'est se référer à ce qui est bon. Ce que la nature produit n'est pas corrompu. La nature nous indique la perfection. TOUTEFOIS, la nature n'est pas parfaite (maladies, anomalies génétiques, etc.). Ce qui est naturel doit être amélioré ou rectifié. C'est l'un des buts des sciences et techniques.

« Épicure constate que le plaisir, recherché par tous, est l'élément essentiel de la vie heureuse.

Conforme à lanature humaine, il procure un critère parfait de tous les choix que nous avons à faire.

Il réside dans lasensation qui, nous mettant en rapport avec le monde, est la règle qui nous fait choisir ou exclure.

Ce bienest inné et personnel, puisque chacun est juge de ce qui lui convient : c'est de notre propre point de vuesensible que nous jugeons de ce qui est pour nous un plaisir ou une douleur.

Ainsi, nous ne recherchons pasles plaisirs qui engendrent de l'ennui, et l'on peut préférer endurer certaines douleurs si elles sont le moyend'accéder à un plus grand plaisir.

L'épicurisme n'est pas une philosophie simpliste qui recherche le plaisir à toutprix et fuit la douleur ; elle repose sur un principe de détermination, qui est la sensation, critère complexed'estimation des valeurs, puisqu'il aboutit à un paradoxe : "Nous en usons parfois avec le bien comme s'il étaitle mal, et avec le mal comme s'il était le bien", (Épicure). [Ce qui est naturel n'est ni bon ni mauvais mais amoral.

Il arrive qu'une chose naturelle puisse êtrenuisible pour l'homme.

Les notions de bien et de mal ne concernent que l'homme.

L'homme, comme être de culture, se doit de corriger la nature.] Il n'y a pas lieu de moraliser la natureLe jugement qui consiste à attribuer des qualités morales à la nature n'a pas de sens.

Un tel jugement relèvede l'anthropomorphisme le plus naïf.

C'est en fonction de valeurs qui se rapportent à l'homme que la naturepeut être dite bonne ou mauvaise.

En elle-même, la nature n'est ni bonne ni mauvaise.

La nature est en soiamorale.

Le lion n'est pas blâmable de vouloir dévorer une gazelle.

Un champignon vénéneux n'est pas, en soi,«méchant».

Mais, bien qu'étant naturel, il peut engendrer la mort.

Aussi n'est-il pas bon pour qui le consommeà savoir l'homme... C'est l'homme qui juge la natureHobbes, Machiavel se font une idée assez pessimiste de la nature humaine.

Ils diront tous deux que leshommes sont bêtes et méchants.

Hobbes montrera que dans l'état de nature, les hommes sont dans un étatde guerre permanence où l'homme n'est qu'un loup pour l'homme.

Rousseau, au contraire, pense que la nature(humaine) est initialement bonne et généreuse et que c'est la société qui la corrompt.

Aujourd'hui, il est debon ton de penser que la nature doit être protégée, de croire qu'il est préférable de se nourrir de produitsnaturels.

Au siècle de Descartes, la nature, loin d'être respectée, devait être soumise à la volonté humaine. L'homme corrige la natureSi, véritablement, la nature était bonté et perfection, alors l'hommen'aurait pas éprouvé le besoin de modifier son environnement,d'inventer des médicaments, de se protéger des intempéries ou desanimaux sauvages.

L'évolution culturelle de l'homme est inséparable deson constant souci de corriger et de perfectionner une nature souventingrate où les gros poissons mangent les petits.D'ailleurs, la loi d'airain de la nature est celle de la loi du plus fortcomme nous le rappelle Calliclès: "Calliclès: Or, d'elle-même la nature,au rebours, révèle, je pense, que ce qui est juste, c'est que celui quivaut plus ait le dessus sur celui qui vaut moins et celui qui a unecapacité supérieure, sur celui qui est davantage dépourvu de capacité.Qu'il en est ainsi, c'est d'ailleurs ce qu'elle montre en maint domaine:dans le reste du règne animal comme dans les cités des hommes etdans leurs familles, où l'on voit que le signe distinctif du juste, c'est quele supérieur commande à l'inférieur et ait plus que lui.

En vertu de quellesorte de justice, dis-moi, Xerxès a-t-il fait une expédition contre laGrèce, ou son père contre les Scythes? sans parler de mille autresexemples analogues que l'on pourrait alléguer.

Eh bien! cette conduitede la part de ces gens-là est conforme à une nature, à la nature dujuste, et, par Zeus! conforme en vérité à une loi qui est celle de lanature; non point toutefois, sans doute, à celle que nous, nous avonsinstituée.

Modelés à façon, les meilleurs et les plus forts d'entre nous, pris en main dès l'enfance, sont, telsdes lions, réduits en servitude par nos incantations et nos sortilèges, apprenant de nous que le devoir estl'égalité, que c'est cela qui est beau et qui est juste! Mais, que vienne à paraître, j'imagine, un homme ayantle naturel qu'il faut, voilà par lui tout cela secoué, mis en pièces: il s'échappe, il foule aux pieds nos formules,nos sorcelleries, nos incantations et ces lois qui, toutes sans exception, sont contraires à la nature; notreesclave s'est insurgé et s'est révélé maître.

C'est à cet instant que resplendit la justice selon la nature."PLATON. »

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