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En quoi consiste la liberté politique?

Publié le 20/02/2004

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En quoi consiste la liberté politique?            Le terme politique est issu du grec « polis », qui signifie la « cité ». Ce qui est politique a trait à l'organisation du pouvoir dans l'État, à la structure et au fonctionnement d'une communauté humaine, à sa direction par des hommes de pouvoir. Le rapport de ce qui est politique à ce qu'on appelle la « liberté » n'est pas évident même si l'on entend souvent parler de « liberté politique ». Qu'est-ce que la liberté ? Très globalement, il s'agit de la possibilité d'agir selon sa propre volonté sans que celle-ci soit entravée par le pouvoir d'autrui. On peut définir la liberté négativement auquel cas il s'agit de l'absence de contrainte subie.  On peut également la définir positivement auquel cas il s'agit plutôt d'activités autonomes, de comportements volontaires et rationnels. La liberté peut constituer un attribut de l'être humain, de sa volonté, et être la condition de droits On peut également parler de liberté en terme de devoirs, la liberté étant alors l'obéissance à la loi que l'on a choisi rationnellement, en accord avec la position kantienne concernant la liberté. Selon la « Déclaration des droits de l'homme et du citoyen»La pratique politique, a donc, théoriquement pour but d'assurer la liberté de l'individu et donc, également, la libre pratique du politique de l'individu au sein de son Etat.

« Analyse: Une première définition de la liberté détermine celle-ci comme la capacité propre à un être de faire ce qu'il veut.Le politique peut, lui, être défini comme le fait d'organiser un groupe d'individus en instituant une loi à laquelle tousse soumettent.Alors il semble ne pas y avoir de liberté spécifiquement politique.

Au contraire, la liberté est une capacité naturelleque vient restreindre l'existence des lois.

Le sujet pose cependant l'existence d'une telle liberté, et nous demandesa nature.

Il s'agit alors de différencier plusieurs types de liberté (naturelle, politique) et de chercher, parmi elles, laspécificité de la liberté politique.L'enjeu du sujet est donc de remettre en cause l'unicité de notre première définition de la liberté pour parvenir àpenser une liberté qui, paradoxalement, ne serait pas bornée, ni même uniquement préservée, mais qui naîtrait de lasoumission de chacun à une loi commune.

Problématique: La liberté politique n'est-elle qu'une simple restriction de la liberté naturelle, ou bien acquiert-on un nouveau type deliberté dans l'obéissance à une loi commune? I) La liberté politique comme restriction de la liberté naturelle : (Hobbes, Leviathan ) - Il n'y a qu'une seule liberté et elle se définit, comme l'affirme Hobbes auchap 14, par « l'absence d'entraves extérieures ».

Etre libre, aussi bien dansl'état de nature que dans l'Etat, c'est pouvoir exercer ma volonté sans êtregêné par un obstacle.

Or la loi est un obstacle potentiel à ma volonté.- L'exercice plein de cette liberté n'a donc lieu que dans l'état de nature(c'est-à-dire la situation fictive dans laquelle les hommes n'auraient pasencore institué l'Etat politique.).

Hobbes décrit cet état au chap 13.

Saconclusion est simple: si rien ne limite l'exercice des libertés naturelles, ellesse contredisent entre elles.

De la loi du plus fort naît alors un état de« guerre de tous contre tous » où personne ne jouit finalement de sonexistence.- C'est pour obtenir la paix que les hommes choisissent de restreindre leurliberté naturelle.

Pour cela, il passe un contrat qui autorise le Leviathan àpromulguer des lois et à punir tous ceux qui les enfreindraient.

Cf chap 17.Ainsi, la liberté politique (au sens faible de: liberté après l'institution duLeviathan) consiste toujours à faire ce que l'on veut, mais elle est limitée parl'existence des lois.

Transition: La liberté politique est une liberté naturelle, circonscrite dans le silence de la loi.

Elle se définit donc toujours commeune « capacité ».

Ainsi, si le Leviathan possède une force suffisante pour me faire obéir à des lois tyranniques, il lepeut.

Si je n'ai pas la force d'imposer ma liberté, je la perds.

Une telle conception de la politique, et de la libertépolitique, comporte donc un risque pour le sujet: sa liberté n'étant garantie que par sa force, un état tyranniquepeut légitiment s'installer.

Garantir le sujet contre cette tyrannie suppose au contraire de penser une libertépolitique qui ne se résumerait pas à une liberté naturelle restreinte, mais qui possèderait un statut spécifique: celuide droit.

II) La liberté politique est un ensemble de droits fondamentaux, défendus par l'Etat: (Locke, Second traité du gouvernement civil ) - Selon Locke, il existe des « droits naturels », c'est-à-dire des droits fondamentaux desquels toute personne peutjouir sans condition.

Ces droits sont: la vie, la liberté et la propriété.

Or, dans l'état de nature, rien ne garantitfinalement que ces droits seront respectés.

Comme il l'affirme au chap 2: nous possédons naturellement la liberté defaire ce que nous voulons dans les limites qu'imposent le respect de ces droits naturels, ainsi que la liberté de punirceux qui enfreignent ces droits.

Cependant, la punition ne peut être appliquée de manière systématique, impartialeet juste tant qu'aucun juge officiel n'a été institué.- C'est pour exercer cette fonction judiciaire que les individus passent un contrat qui donne naissance à l'Etat.(chap 7).

Le rôle de l'Etat est donc d'assurer effectivement le règne de ces droits fondamentaux, en disposant pourcela du pouvoir nécessaire à punir systématiquement ceux qui les enfreignent.

L'institution du politique ne modifiedonc pas structurellement la liberté, mais elle permet l'exercice de celle-ci en garantissant le respect des droitsnaturels de chacun.

Transition: La conception de la liberté comme ensemble de droits fondamentaux nous permet de penser un Etat qui nerestreigne pas notre liberté naturelle mais au contraire lui donne la force d'être appliquée effectivement.

La liberté. »

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