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En quoi le personnage romanesque donne-t-il une vision du monde et une vision de l'homme ?

Publié le 29/06/2012

Extrait du document

L’homme dans sa globalité n’est rien si ce n’est un tas de carbone. L’individu lui a un intérêt car il est indivisible. Il est indivisible car il est fondé, il peut évoluer mais ne peut pas changer pour toujours se qu’il est. Une fois encore c’est un thème abordé par le roman Magnus, le personnage principale ayant oublié son prénom originel en même temps que sa langue d’origine (2 fictions donc) cherche désespérément ce passé oublié. L’homme se construit sur des fictions, c’est la son sol, la base de sa vie qui commence d’ailleurs par le choix de son prénom, fiction des parents qui le suivra toute sa vie. Notre vie est régit par la fiction, nous vivons dans une fiction où nous sommes les personnages. On peut vivre dans une mauvaise fiction où il n’y a pas de place pour l’individu ou bien on peut vivre tout en sachant que l’on vit dans une fiction et influé sur celle-ci. Le roman est l’outil qui aide à cette libération car il montre des individus et non des hommes.

« regorge de réalités, une par homme.

Et parmi ces réalités, en ce moment-même, des hommes et des femmes sont en train d'écrire, peindre, de créer en s'inspirantd'événements, de faits, d'émotions réels.

L'art porte toujours sa part de réalité.De plus cette réalité est accentuée par le fait que ces artistes sont tous inspirés par tout se qu'ils ont déjà lu, vu, vécu, ressenti et sont donc déjà inspirés par les réalitésd'autres ou une réalité qu'ils ont créée.

Notre vie n'est qu'une suite infinie de ces réalités.

Parfois elles sont imposées, parfois elles ne se voient pas mais elles sonttoujours présentes.

Dans le roman, elles apparaissent sous formes d'intertextualités, de références, de ressemblances ou même d'idées directrices ou deproblématiques.

Exemple avec Magnus de Sylvie Germain qui joue même avec ce mélange des réalités en multipliant les références et les intertextualités avec laBible, les poèmes de Rimbaud ou de Baudelaire… Mais plus encore que les histoires rangées dans la mémoire, c'est l'Histoire rangée dans les mémoires qui marqueau fer blanc les romans.Ainsi la forme du roman importe autant que son contenu.

Chaque étape de l'homme dans le temps influe sur sa vie, et donc dans le roman aussi.

Les années 60-70,années de découverte de soi marque un cap presque aussi signifiant que celui du siècle des Lumière.

De nombreux mouvements de pensées pointent leurs doigts surles problèmes de société, par exemple l'homme se concentrant sur le « j'ai » oubliant le « je suis ».

En littérature cela se traduit par l'expérimentation l'oubli ou lefranchissement des règles.

Le psychédélisme en Amérique du Nord, parfait exemple de ce besoin d'exploser les contraintes basé sur des règles millénaires.Il en va de même pour le refoulement (c'est souvent cette problématique qui ressort) de la Seconde guerre mondiale qui ne fera qu'accentuer un besoin decommémoration grandissant.

Véritable traumatisme et pilier d'un flux destructeur de toute raison, son souvenir sera l'arme la plus meurtrière de toute pensée troptranché.

La déportation est surement l'élément qui a le plus creusé et retranché jusqu'à la limite la réflexion des artistes et de l'homme.

Palpable dans tous lesdomaines, politique, social, artistique, même en achetant une baguette, on sait qu'une pensée persistante se terre au détour d'un nœud de notre cortex.

Cette penséeattend prête à refaire surface, c'est peut-être sa, la rumeur dont parle Sylvie Germain dans son ouverture.C'est pour sa que la littérature est toujours contextualisé, par le contexte historique et le contexte du romancier.

Cela nous aide à panser les blessures du passé, à nepas les oubliés, à détruire les certitudes avant qu'elles n'explosent à notre nez en faisant déportées des millions de personnes.

Le roman est toujours un rapport avec laréalité, il donne un rapport plus ou moins fidèle sur l'état du monde.

« Dès qu'une vérité dépasse cinq lignes, c'est du roman.

» a dit Jules Renard.

La vérité du romanest proche de la réalité de l'homme.

Pourquoi ? Parce que l'homme se rassure de la réalité par la vérité.L'homme se rassure parce qu'il a peur de ces erreurs, il a besoin de toujours savoir comment se réinventer.

Comment retrouver un monde qui apparemment ne veutpas de lui.

Grace au roman, on peut trouver des façons de voir le monde différentes de la sienne.On ne peut donc pas parler de roman sans parler de la vision de l'homme et donc du monde.

Mais le roman ne donne pas une vision complète du monde tout commeun homme seul ne peut donner une vision complète de son monde.

Tellement de paramètres rentrent en compte, qu'il est impossible de donner une vision totalementimpartiale de qu'est-ce que l'homme ou même qu'est-ce que le roman.

On ne peut juste donner qu' « …un archipel de phrases, de suggestions, de possibilitésinépuisées sur un vaste fond de silence.

»Par contre on peut essayer d'exprimer ce manque qui symbolise l'homme.

Ce manque de connaissance qui frustre l'homme au point de se raconter des histoires.

Alorsoui, nous avons besoin de fictions pour se forger une vision du monde.

Pour comprendre ce qui nous entoure, des choses que l'on ne peut entièrement cerner etpourtant qui font partie intégrante du décor de la vie.

Nous avons bâti un monde tellement compliqué qu'aujourd'hui plus personne ne saurait ne serait-ce qu'esquisserun semblant de réponse.

Les fictions, les romans, les histoires sont là pour nous rappeler que la race humaine a imaginée depuis ses débuts et continuera a imaginée,et entre les lignes on peut entendre toutes les voix du passé qui disent « c'est ici qu'on en est mais sa continue ».

C'est peut-être cela, la « polyphonie de souffles ».« Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l'âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans sesvictoires et dans ses défaites.

Admiration et pitié, telle est la devise du roman.

» écrit Georges Duhamel.

Le roman forme à l'émotion, il la familiarise et permet uneinterprétation de celle-ci.

Est-ce pour autant que lorsqu'on lit beaucoup de romans, on ressent plus ou mieux les émotions ? Pas forcement mais il nous en procurecathartiquement.

En effet par l'effet de mimesis, (projection de soi même sur les personnages) on ressent la purgation de sentiments refoulés.

Le roman permet lapurgation des sentiments les plus enfouis car il parle de tout.

Il est aussi là pour construire l'individu.L'homme dans sa globalité n'est rien si ce n'est un tas de carbone.

L'individu lui a un intérêt car il est indivisible.

Il est indivisible car il est fondé, il peut évoluer maisne peut pas changer pour toujours se qu'il est.

Une fois encore c'est un thème abordé par le roman Magnus, le personnage principale ayant oublié son prénom originelen même temps que sa langue d'origine (2 fictions donc) cherche désespérément ce passé oublié.

L'homme se construit sur des fictions, c'est la son sol, la base de savie qui commence d'ailleurs par le choix de son prénom, fiction des parents qui le suivra toute sa vie.

Notre vie est régit par la fiction, nous vivons dans une fiction oùnous sommes les personnages.

On peut vivre dans une mauvaise fiction où il n'y a pas de place pour l'individu ou bien on peut vivre tout en sachant que l'on vit dansune fiction et influé sur celle-ci.

Le roman est l'outil qui aide à cette libération car il montre des individus et non des hommes.Une autre des grandes raisons d'être du roman est souligné ici : « La seule raison d'être du roman est de dire ce que seul le roman peut dire.

» peut-on lire dans l'Artdu roman de Milan Kundera.

Kundera avec cette citation se réfère à une réflexion d'Hermann Broch qui pense que la finalité du roman est la connaissance.

La moralede tout roman serait la connaissance de plusieurs vérités et serait donc en opposition totale avec le totalitarisme, un rempart à la barbarie.Nous avons donc vu les nombreux aspects du roman à travers la question donnée.

Le roman est le genre littéraire le plus difficile à définir, il change de forme quandl'époque l'exige, parle des choses de la vie en les magnifiant, permet de lire les sentiments, apporte un enseignement et se construit autour du personnage romanesque.Ce personnage est le point de repère dans le roman car le lecteur organise sa pensée autour de celle de ce personnage, ainsi il s'approprie sa vision des choses.Evidemment ce personnage est souvent aussi insaisissable que le genre romanesque.

Le roman est un genre de fiction et pourtant il est en rapport constant avec laréalité comme toutes les fictions.

D'abord parce qu'il représente un univers, puis par le fait qu'il est influencé par les hommes, il est le reflet du lecteur et surtout del'auteur et ces 2 personnes sont eux déjà inspirés par d'autres réalités et ainsi de suite.

Le roman est aussi très ancré dans le temps car il est le reflet d'un contexted'époque.

Enfin nous avons survolé les raisons qui poussent le roman a repoussé la raison et pourquoi l'homme lit et écrit des romans.

L'homme n'en serait pas là s'ilne s'était inventé son monde mais parfois il oublie qu'il l'a inventé.

Le roman est là pour le lui rappelé.

Peut être que la capacité de l'homme à se créer un monde, rienqu'à lui, par les histoires est la cause de son incapacité à vivre dans un monde sans problèmes.. »

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