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En quoi la population est-elle un atout ou un handicap pour le développement en Chine et dans l'Union indienne ?

Publié le 27/02/2008

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Introduction: Elle doit rappeler la masse humaine considérée et les progrès réalisés par ces deux pays tout en soulignant la permanence de la pauvreté de masse et des disparités spatiales et sociales. I — Une autosuffisance alimentaire durablement assurée ? A. Des peuples de paysans B. De gros producteurs céréaliers mondiaux C. Une situation fragile II — La croissance démographique favorise-t-elle le développement ? A. Elle favorise le travail et la production B. Elle favorise l'exode rural C. Et elle aggrave certains problèmes III — Des défis permanents A. La pauvreté se pérennise B. Des politiques aux résultats partiels C. Des fragilités qui subsistent Conclusion: Il faut souligner le nécessaire encadrement de la démographie et de l'économie pour éviter l'aggravation des problèmes sociaux et spatiaux et faire la différence entre croissance et développement. Introduction

La Chine et l'Union indienne rassemblent le tiers de l'humanité. La Chine atteint un stade démographique «moderne », l'Inde demeure dans la seconde phase de la transition démographique. L'accroissement subsiste par la pure mécanique du nombre, il est encore considérable. Pourtant, ces dernières décennies ont vu des améliorations nettes des conditions de vie des Indiens et des Chinois. La sécurité alimentaire qui n'était pas acquise dans les années soixante paraît assurée. La libéralisation économique de ces pays attire des FMN créatrices d'emplois. Leur croissance économique, de 7 % pour l'Union indienne en 1997 et de 9 % pour la Chine, est spectaculaire. On peut alors penser que la population ne connaît plus de problèmes et que l'on est entré non seulement dans une phase de croissance mais aussi dans une phase de développement durable, c'est-à-dire d'amélioration nette des conditions de vie de tous. Tout danger de surpeuplement est-il enfin écarté ? L'analyse de la situation, celle de l'emploi nous amènera à évaluer les risques de déséquilibres qui peuvent cependant encore surgir entre population et développement.

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« Ces pays sont devenus de gros producteurs mondiaux de céréales: la Chine, première pour la masse de laproduction, fournit le cinquième de la production mondiale de grains.

Elle est au premier rang pour le blé, le riz et ausecond pour le maïs.

L'Inde occupe les seconds rangs mondiaux pour le blé ou le riz. 2.

Des améliorations coûteusesMais ces performances ont été atteintes grâce à des semences, pesticides, engrais, qui coûtent cher, favorisant lespaysans qui pouvaient investir au détriment des plus pauvres repoussés vers les centres urbains.

En Chine, ce sontles paysans proches d'un marché urbain qui sont favorisés sur le plan monétaire, qui peuvent envisager d'acheter lesproduits nécessaires.

Ceux des régions reculées restent peu touchés par ces progrès, de même que ceux quicultivent des céréales qui n'ont bénéficié d'aucune recherche, comme le millet. 3.

Des progrès interrompusLes productions n'augmentent plus de manière spectaculaire.

Ainsi l'État chinois, qui ne paie pas régulièrement leslivraisons obligatoires de céréales aux paysans ou qui sous-estime les prix, voit depuis 1985 les récoltes céréalièresstagner.

Les paysans se tournent vers d'autres cultures plus rémunératrices destinées au marché libre, surtout enzones périurbaines. C.

Une situation fragile 1.

L'impact de l'urbanisationLe bond technologique des révolutions vertes a permis de répondre au bond démographique, mais les surfacescultivées reculent devant l'urbanisation.

Celle-ci entraîne une évolution de la demande plus diversifiée.

Il faut enparticulier répondre aux besoins en produits aquatiques : en Chine, la demande pour ces produits a triplé depuis1978 et la consommation de viande a été multipliée par quatre.

On assiste à une véritable transition alimentaire.

Lesseuls produits céréaliers ne peuvent répondre aux besoins de populations dont le niveau de vie progresse. 2.

Des progrès remis en cause par l'accroissement naturelOn constate en Inde, par exemple, que si les disponibilités en grains (y compris donc le soja) ont augmenté de 21 %par habitant depuis 1950, celles des légumineuses sources de protéines ont baissé de 38 %.

Un cinquième de lapopulation indienne demeure mal nourrie.

Tout dérapage démographique qui ne serait pas accompagné d'unecroissance économique équivalente ne permettrait plus de dégager des surplus pour favoriser un développementdurable. 3.

Des inégalités régionales criantesLes inégalités régionales s'accentuent, alors que les paysans des régions qui ont connu le plus de progrèss'enrichissent, ceux des régions enclavées supportent mal leur sort.

Le Pendjab, en Inde, berceau de la révolutionverte,nourrit aisément ses habitants, mieux que les États de l'est de la plaine du Gange.

La malnutrition continue derégner dans les campagnes reculées qui n'ont pas été touchées par les progrès et qui sont encore souvent dansl'incapacité de nourrir leurs habitants.

En Chine, on compte encore 100 millions de personnes qui ont unealimentation insuffisante dans les campagnes du nord-ouest et du sud-ouest. II - La croissance démographique favorise-t-elle le développement? A.

Elle favorise le travail et la production I.

Les thèses populationnistesMao, en Chine, dans les années cinquante, prônait un accroissement de la population qui était destinée, par sontravail, à créer des richesses.

Mais très vite «le poids du nombre » se fit sentir, les famines réapparurent, aggravéespar les errements du «grand bond en avant» entre 1958 et 1961 ; les Chinois revinrent à un encadrement de lanatalité, par une politique démographique coercitive en rejoignant les thèses malthusiennes. 2.

Un atout face à la mondialisationPourtant la main-d'oeuvre nombreuse et peu exigeante est un atout, dans le cadre de la division internationale dutravail.

La Chine, en créant des zones franches, a attiré des entreprises par son différentiel salarial, devenant unpays atelier.

On compte, en 1997, 273 000 entreprises à capitaux étrangers employant 17 millions de Chinois.

Ainsiles zones côtières chinoises se développent.

L'Inde, qui libéralise son économie, propose avec des dégrèvementsfiscaux l'ouverture aux investissements étrangers.

La main- d'oeuvre mal payée permet un abaissement des coûts etfavorise les exportations bon marché.

Les populations jeunes et parfois bien formées — ces pays sont dotésd'universités, de centres de recherche — peuvent attirer aussi des délocalisations d'industries de pointe commel'informatique qui emploie non seulement une main-d'oeuvre pour le montage mais aussi des chercheurs. 3.

Des politiques libéralesIl apparaît donc qu'une population active nombreuse et sans couverture sociale, donc sans charges pourl'entreprise, attire les investissements, facilite l'exportation de produits à faible coût de fabrication et contribue au. »

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